lundi 31 août 2009

Campagne populaire pour la protection des détenteurs de passeports étrangers résidant et/ou visitant les Territoires Palestiniens Occupés

Palestine - 30-08-2009
Par Right to Enter
Une politique israélienne non déclarée est actuellement en vigueur. Elle refuse l'entrée et/ou le retour de ressortissants étrangers qui souhaitent visiter, vivre ou travailler dans les Territoires Palestiniens Occupés.

Israël refoule arbitrairement les ressortissants étrangers aux points d’entrée en Israël, qui sont le seul moyen d'accéder aux Territoires Palestiniens Occupés, causant des difficultés injustifiées: des familles sont séparées, des investisseurs quittent le pays, des éducateurs sont incapables d'accéder à leurs écoles et universités, l’éducation des étudiants est perturbée, et les personnes âgées restent sans personne pour s’occuper d’elles, pour ne parler que de quelques-unes des implications.

Alors que la très restrictive politique d'entrée israélienne a des conséquences négatives pour toute une population et ouvre un éventail de défis socio-économiques, politiques et humanitaires, la Campagne pour le Droit d'Entrer/Ré-entrer dans les Territoires Palestiniens Occupés identifie deux principaux groupes visés.


I: Les demandeurs de regroupement familial:

Plus de 120.000 ressortissants étrangers ont présenté une demande de regroupement familial selon les règles définies par les Israéliens, mais ont été incapables d'obtenir un droit de résidence permanente en raison du refus par Israël de traiter ces demandes (le soi-disant gel du regroupement familial qui a commencé peu après le déclenchement de l’Intifada Al-Aqsa en 2000).


II: Les visiteurs:

Il s'agit de ressortissants étrangers, d’origine palestinienne et non palestinienne, qui viennent dans les Territoires Palestiniens Occupés pour des visites de courte ou de longue durée.
Cela inclut des parents, des jeunes mariés, et aussi des étudiants, des enseignants, des travailleurs des droits de l’homme, des hommes d'affaires, le personnel des ONG, etc, qui sont des éléments essentiels des secteurs productifs de la société.


Solution:

En attendant la fin de l'occupation israélienne dans les Territoires Palestiniens Occupés, Israël doit immédiatement commencer à traiter toutes les demandes en attente pour un regroupement familial d'une manière transparente et responsable.

En outre, Israël doit mettre en place un statut de visa qui permettrait aux visiteurs de pénétrer et de sortir librement des Territoires Palestiniens Occupés par Israël sans craindre de se voir refuser l'entrée ou le tracas d'avoir à faire continuellement des renouvellements à courte durée.

De plus, Israël n'a pas le droit de définir qui est autorisé à être employé dans les Territoires Palestiniens Occupés, et ne devrait donc pas être autorisé à définir le droit d'entrée des employés dans les Territoires Palestiniens Occupés.

Le droit humanitaire international et les droits de l'homme sont les organes directeurs du droit qu'Israël doit être obligé d'appliquer dans les TPO. Il s'agit de la responsabilité et l'obligation de la communauté internationale, notamment les signataires de la Convention de Genève de 1949, d'intervenir pour s’assurer que le droit international est appliqué correctement au service de la sauvegarde de la population palestinienne «protégée».

Les processus de paix sont longs à mettre en place. Dans l'intervalle, les mesures unilatérales d'Israël, y compris la tentative de vider la Palestine de sa population de ressortissants étrangers, qu'ils soient d'origine palestinienne ou non sont illégales et constituent une menace pour la paix, la stabilité et la prospérité de la région tout entière.


Saviez-vous que ...

... Depuis 1967, Israël a maintenu un contrôle complet sur le registre de la population des Territoires Palestiniens Occupés, et sur l'octroi des autorisations pour visiter les Territoires Palestiniens Occupés.
Ce contrôle s’est prolongé à la frontière de Rafah dans la bande de Gaza, même après le désengagement d'Israël en 2005. Les Palestiniens ne peuvent qu’administrer le poste frontière de Rafah selon les règles et les réglementations israéliennes.


Saviez-vous que ...

... depuis fin 2000, Israël a cessé d'accepter des demandes de regroupement familial pour les habitants palestiniens des Territoires Palestiniens Occupés mariés à des ressortissants étrangers. Les demandes de regroupement familial précédemment présentée à Israël par l'Autorité Palestinienne ont été presque complètement gelées.
Le Ministère des Affaires Civiles de l'Autorité Palestinienne estime qu'il a reçu plus de 120.000 demandes de regroupement familial depuis fin 2000.


Saviez-vous que ...

... depuis fin 2000, Israël a également cessé de délivrer des permis de séjour aux visiteurs des Territoires Palestiniens Occupés et, ce faisant, a mis fin au seul moyen légal restant aux conjoints non-résidents pour vivre avec leurs familles qui y résident.


Saviez-vous que ...

... 17,2% des résidents palestiniens ont au moins un parent au premier degré (conjoint, parent, enfant, frère ou sœur) qui n'a pas été en mesure de s'inscrire au registre de la population et par conséquent ne possèdent pas de carte d’identité palestinienne délivrée par les Israéliens.
78,4% de ces familles sont touchées par l'interdiction israélienne actuelle et le gel du regroupement familial.


Saviez-vous que ...

... en raison de la politique d'Israël depuis 2000 et la crainte d'être séparés de leurs familles, des dizaines de milliers de ressortissants étrangers et des conjoints de résidents sont devenus des «personnes séjournant de façon irrégulière» dans les Territoires Palestiniens Occupés.
S’ils étaient pris sur les checkpoints israéliens, ces gens pourraient être immédiatement arrêtés et expulsés.


Saviez-vous que ...

... en raison des restrictions sur le regroupement familial et l'octroi des permis de séjour, les titulaires de passeports étrangers dépendent depuis des années du système de visas touristiques renouvelables tous les 3 mois (ou moins).
Bien que ces fréquents renouvellements de visas soient longs et coûteux, ils sont au moins possibles.
Cette année, il y a eu une augmentation spectaculaire des cas signalés de refus d'entrée. Israël refuse maintenant d'accepter ces ressortissants étrangers vivant et travaillant dans les territoires palestiniens occupés en tant que «touristes» tout en ayant bloqué toutes les autres options de résider légalement dans la région.


Saviez-vous que ...

... depuis Mai 2006, la plus grande université de Cisjordanie, l'université de Birzeit, a vu une baisse de 50% des employés ayant un passeport étranger et détermine la hausse récente des refus de visa en tant que facteur significative.
L'Université de Birzeit accueille 400 étudiants non-résidents, qui sont tous en danger d'expulsion ou de refus d'entrée lors de leur prochain renouvellement de visa.
Traduction : MG pour ISM