vendredi 19 février 2010

Le Mossad sur la sellette

jeudi 18 février 2010 - 09h:34
Serge Dumont - Le Temps
Londres va enquêter sur l’utilisation de faux passeports britanniques par les espions israéliens qui seraient derrière l’assassinat le 20 janvier à Dubaï du responsable de la branche logistique du Hamas, Mahmoud al-Mahbouh
« Il faut créer une commission d’enquête pour clarifier la situation et le plus rapidement possible. » A l’instar du député d’opposition Israël Hasson (un ancien numéro deux de la Sûreté générale passé à la politique), plusieurs éditorialistes de la presse israélienne exigent des explications circonstanciées sur la « liquidation » à Dubaï du responsable de la branche logistique du Hamas, Mahmoud al-Mahbouh, et sur l’implication alléguée du Mossad (les renseignements extérieurs) dans cette affaire.
L’assassinat d’Al-Mahbouh s’est produit le 20 janvier dans une chambre d’un palace de Dubaï, mais il a été découvert neuf jours plus tard. Grâce au réseau de caméras vidéo couvrant l’émirat ainsi qu’à la collaboration des services égyptiens, syriens et jordaniens, la police locale a pu déterminer que le commando de tueurs comptait 17 personnes dont une femme. ­Celles-ci détenaient des passeports trafiqués d’origine britannique, irlandaise, allemande et française.
L’aval de Netanyahou ?
Quelques heures après la diffusion des photos et de l’identité des tueurs présumés, Londres, Dublin et Paris ont confirmé que les passeports étaient vrais, mais que les photos y figurant ne correspondaient pas à celles des détenteurs authentiques des documents. En outre, six ressortissants israéliens disposant également de la nationalité britannique ont découvert que leur identité avait été utilisée à leur insu par les tueurs. Ce qui leur vaut désormais d’être recherchés dans le monde entier par Interpol à la demande de Dubaï.
Si l’assassinat de Mahmoud al-Mahbouh avait été salué par l’opinion israélienne, les méthodes opérationnelles du Mossad - et surtout le vol de certaines identités - le sont beaucoup moins. Au point que l’éditorialiste du quotidien Haaretz, Amos Oren, a réclamé la démission du patron du Mossad, Meïr Dagan (LT du 16.02.2010).
Dans la foulée, plusieurs chroniqueurs rappellent qu’une opération de l’ampleur de celle de Dubaï n’a pas pu être déclenchée sans l’accord du premier ministre Benyamin Netanyahou, qui devra lui aussi rendre des comptes si une commission d’enquête est constituée.
Méthodes « inadmissibles »
Pour l’heure, l’establishment fait corps avec Meïr Dagan. « Il n’y a pas de raison de penser que le Mossad ou un autre service de renseignement israélien s’est méconduit », a ainsi asséné le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. A l’en croire, son pays « ne s’attend pas » non plus à une crise diplomatique avec les pays émetteurs des passeports incriminés.
Contacté par téléphone, Paul Kelly, l’un des six Britanniques dont l’identité a été utilisée à Dubaï, dénonce en tout cas ces méthodes « inadmissibles ». Et d’ajouter : « J’ai peur pour ma famille et je n’oserai plus me rendre à l’étranger, car j’ai une étiquette d’espion collée dans le dos. Qui a transmis mes données biographiques à des inconnus ? J’exige des réponses. » Installé dans un kibboutz, ce petit entrepreneur a en tout cas engagé un avocat chargé de porter plainte contre X. Il s’est également rendu au consulat britannique afin d’y faire enregistrer une déclaration sur l’honneur.
Quant aux diplomates britanniques en poste en Israël, ils confirment que Gordon Brown a ordonné l’ouverture d’une enquête sur l’affaire. Ils rappellent qu’à la fin des années 1980, à l’occasion d’une autre affaire, les autorités israéliennes s’étaient déjà engagées à interdire l’usage de documents d’identité britanniques par leurs services de renseignement. Vingt-trois ans plus tard, la promesse semble avoir été oubliée.
18 février 2010 - Le Temps
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8197

Un groupe de soldats israéliens veut « briser le silence » sur l’occupation

publié le jeudi 18 février 2010
Agnès Rotivel

« Breaking the silence » est une organisation de vétérans de la seconde Intifada qui veut ouvrir les yeux de la société israélienne sur la réalité de l’occupation
Il n’a que 27 ans, mais se sent très vieux. Comme si ses années passées dans l’armée israélienne de 2001 à 2004 comptaient pour double ou triple. Yehuda Shaul est le fondateur de l’organisation non gouvernementale (ONG) « Breaking the silence » (« rompre le silence »), un groupe d’anciens soldats, vétérans de la seconde Intifada, qui ont choisi de parler ouvertement de ce qu’ils ont vu, ou fait, ou font (certains servent encore), pendant leur service en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza.
Ainsi, comme tout jeune Israélien, garçon ou fille, Yehuda Shaul avait endossé l’uniforme, « sans aucun doute sur (sa) mission ». Mais, en 2004, après avoir servi quatorze mois à Hébron, les premiers doutes sont apparus. À Hébron, la grande ville palestinienne du sud de la Cisjordanie, l’armée israélienne protège environ 650 colons extrémistes orthodoxes qui imposent leur présence à 150 000 Palestiniens et se présentent comme les gardiens du tombeau des Patriarches. Plusieurs familles palestiniennes qui habitaient dans le centre-ville historique, transformé en bunker pour leur sécurité, ont été amenées à fuir.
« Être militaire israélien à Hébron, explique Yehuda Shaul, cela signifie voler, violer les droits des Palestiniens, violer leurs maisons. C’est ça, le prix moral que l’on doit payer pour être à Hébron. Doit-on accepter de le payer ? » Question fondamentale pour ce jeune homme né à Jérusalem dans une famille juive orthodoxe, venue de la droite religieuse. Sa sœur elle-même vit dans une colonie de Cisjordanie, ainsi que certains de ses cousins. Lui-même y est allé à l’école.
Pour cet ancien soldat, quelque chose ne tourne pas rond entre l’image d’une armée qui se veut la plus morale, selon le slogan de ses chefs, et ce qu’elle fait dans les Territoires palestiniens. « Ce qui nous effarait, c’était de voir l’ignorance des Israéliens, en général, dit-il. Ils n’avaient aucune idée de ce qui se passait à Hébron. Et je savais que le fait de quitter l’armée ne suffirait pas à laisser derrière moi ce que j’avais fait. »
En mars 2004, avec 65 autres soldats, ils décident donc d’amener « Hébron à Tel-Aviv » par le biais d’une exposition, dans la capitale israélienne, de photos et de témoignages de soldats ayant servi dans la ville palestinienne de Cisjordanie. « C’était un cri, un appel à l’aide. »
« Breaking the silence » est alors née. Le succès dépasse leurs espérances. L’exposition attire 7 000 visiteurs et leur vaut une série d’articles dans la presse. En juillet 2004, ils sont invités à la présenter à la Knesset. « Les gens aussi voulaient comprendre. Notre histoire dépassait le cadre de notre groupe. Alors, on a décidé d’amener Tel-Aviv à Hébron. » Par la suite, ils organisent des voyages guidés dans les Territoires palestiniens.
Pour Yehuda Shaul, ce n’est qu’un début. Il se lance dans un autre combat : la lutte contre le silence de la société israélienne sur la colonisation. Il recueille les témoignages de soldats sur leurs missions de routine et leur impact sur la vie quotidienne des Palestiniens dans les Territoires occupés. « Une réalité qui n’est pas reflétée par les médias israéliens, affirme-t-il. L’information que nous donnons par ces témoignages rend les faits quotidiens perpétrés dans l’arrière-cour d’Israël accessibles à un large public. »
« “Breaking the silence” n’est pas une organisation de défense des droits de l’homme, assure-t-il toutefois. On a tous, Israéliens et Palestiniens, perpétré des violations des droits de l’homme. Le sujet, c’est l’occupation. On ne peut pas être dans les Territoires palestiniens et ne pas voir les Palestiniens en tant qu’êtres humains. On veut que la société se réveille et qu’elle comprenne qu’on ne peut pas à la fois continuer à coloniser et respecter les barrières morales, le code éthique que les forces de défense israéliennes se sont fixé. »
L’opération « Plomb durci » à Gaza en décembre 2008-janvier 2009 a atteint selon lui le sommet de cette hypocrisie qu’il dénonce. « Les codes de bonne conduite de l’armée n’ont pas été respectés, dit-il. Un seul exemple : les soldats avaient comme consigne : si vous avez un doute quelconque, tirez », quitte à tuer de nombreux civils. Sans parler de l’usage de bombes au phosphore, interdit dans les zones d’habitation de civils.
Le 15 juillet 2009, l’ONG publia les témoignages des soldats ayant participé à l’opération « Plomb durci » dans la bande de Gaza. « On a présenté les faits aux Israéliens et on leur a dit : c’est à vous de prendre vos responsabilités. On leur tend un miroir en espérant provoquer un débat sur l’occupation. »
publié par la Croix du 18 février 2010

Le Crif, vrai lobby et faux pouvoir

publié le jeudi 18 février 2010
Esther Benbassa

Lorsqu’on se gargarise aujourd’hui en haut lieu ou dans les médias de communautarisme, on ne pense guère qu’aux Arabo-musulmans. ...Objet de cristallisation, comme les juifs l’ont été dans le passé, la nationalité française de nombre d’entre eux passe au second plan après leur religion.
Clermont-Tonnerre déclarait, le 24 décembre 1789, à la tribune de la Constituante, qu’« il faut refuser tout aux juifs comme nation dans le sens de corps constitué et accorder tout aux juifs comme individus… » Catégorique, il rejetait alors tout « communautarisme » .
Lorsqu’on se gargarise aujourd’hui en haut lieu ou dans les médias de communautarisme, on ne pense guère qu’aux Arabo-musulmans. Loin de toute langue de bois, disons clairement que ce mot est devenu synonyme de « musulmans ». C’est vers eux que, du voile à la burqa en passant par l’identité nationale, tous les regards sont tournés, dans un pays pourtant laïque comme la France. Objet de cristallisation, comme les juifs l’ont été dans le passé, la nationalité française de nombre d’entre eux passe au second plan après leur religion.
En revanche, lorsque le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) organise son dîner annuel et qu’il lance des fatwas contre les uns et les autres, quand les politiciens de tout bord, y compris le Président et le Premier ministre, y accourent, personne n’ose parler de communautarisme. François Fillon est allé jusqu’à dénoncer ledit communautarisme lors de ce même dîner, au prétexte qu’il « refuse l’égalité et la fraternité ». Il faisait bien sûr référence au communautarisme musulman.
Et pourtant, tous les ingrédients sont réunis pour parler aussi de communautarisme juif. Cette année, comme l’an passé, les mesures d’ostracisme ont visé le PCF et les Verts, au motif de leur campagne de boycott des produits israéliens. Comble de l’horreur, certaines municipalités communistes auraient fait citoyen d’honneur Marwan Barghouti, l’un des responsables du Fatah, en geôle à vie en Israël.
On en vient à se demander si le Crif n’est pas plutôt le porte-parole d’Israël en France, comme une seconde ambassade de ce pays. Il y a un siècle, ce qui aurait passé pour de la double allégeance s’appelle aujourd’hui soutien à Israël.
Parce que les juifs de France collent, paraît-il, à la ligne politique d’Israël, qu’elle soit de gauche ou de droite, leurs institutions, dont le Crif, ne feraient que suivre le mouvement. Les voilà tous légitimistes. Après la victoire d’un Nétanyahou et de ses alliés en Israël, on ne s’étonnera donc pas de la forte droitisation du Crif, concrétisée entre autres par l’entrée dans son comité directeur de personnalités aux opinions radicales.
Mais qui représente véritablement le Crif et combien sont-ils en son sein ? On ne le saura jamais. Ce qui compte, c’est qu’il est perçu comme un lobby (mot horripilant en France) par les politiciens. Et considéré comme tel, il l’est bien, un lobby, en fait. Ceux qui s’agglutinent à son dîner croient vraiment qu’ils jouent un rôle important dans la machine électorale. On y vient à la pêche aux voix juives, et pour être adoubé par des juifs dont l’influence serait déterminante, en raison de la place qu’ils occupent, ou sont censés occuper, dans la société française. De cet appui ne bénéficieront bien sûr que ceux qui soutiennent le plus Israël et qui donnent des gages clairs dans le combat contre l’antisémitisme. Un combat certes indispensable, mais qui mériterait de n’être pas instrumentalisé pour faire accepter toute politique israélienne, y compris la plus blâmable.
Projetant sur la scène française ce qui se passe entre Israéliens et Palestiniens au Proche-Orient, le Crif ne manque aucune occasion pour appuyer la politique antimusulmane du gouvernement. En revanche, il a ses bons musulmans, comme Israël a ses bons Palestiniens, les seuls avec qui il daigne « dialoguer ».Aussi peu représentatif qu’il soit, le Crif est sans doute au diapason des positions de bien des juifs français, de plus en plus conservateurs politiquement, supporteurs inconditionnels d’Israël en toute circonstance et se réfugiant dans la mémoire de la Shoah et dans la dénonciation de l’antisémitisme, qui vont de pair. Celles-ci, forces rassembleuses indéniables, contribuent surtout à la survie d’un judaïsme qui le plus souvent s’y résume, ayant par ailleurs grandement perdu sa pratique et la conscience de ses valeurs essentielles.
Qu’est-ce que le Crif sinon un groupuscule endogamique qui se donne des airs de petit Etat indépendant, agissant à sa guise, faisant plier les uns et les autres, tant par le biais de l’autocensure, sensible chez bien des journalistes, craignant à juste titre d’être soupçonnés d’antisémitisme dès qu’ils oseront critiquer la politique israélienne, que par l’instrumentalisation de la culpabilité de la Shoah intériorisée par la classe politique ?
Le pouvoir imaginé que cette minuscule institution a su se fabriquer se retourne hélas contre les juifs eux-mêmes, et d’abord contre ceux qui ne se reconnaissent nullement en elle. Il génère à son tour de l’antisémitisme et offre des arguments, certes fallacieux, à ceux qu’obsèdent les vieux thèmes bien rôdés du pouvoir juif, du complot juif. La « servilité » de circonstance des professionnels de la politique face au Crif vient renforcer les anciens préjugés.
Cette foi trop partagée dans la puissance des juifs et de leurs instances représentatives n’augure rien de positif. Le dîner du Crif enfin déserté, ses menaces ramenées à leur juste proportion de dangerosité réelle, voilà des mesures prophylactiques qui seraient susceptibles d’enrayer en partie une hostilité antijuive se nourrissant de fantasmes.
Tribune publiée dans Libération le 17 février 2010. Par ESTHER BENBASSA, directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études (Sorbonne)

Israël veut qu’on l’aime

publié le jeudi 18 février 2010
Lucie Karasinski

Avec la détérioration de son image et les modifications de son environnement régional, Israël s’inquiète et présente un plan de bataille axé sur la communication.
Tandis que l’état-major israélien multiplie les actions militaires dans la bande de Gaza, les stratèges en communication ­s’efforcent de limiter les dégâts dans l’opinion internationale. L’Institut de recherche Reut, de Tel-Aviv, a présenté jeudi 11 février au gouvernement israélien un rapport qui prône l’élaboration minutieuse d’un plan de crise à l’attention des diplomaties alliées [1]. Car une détérioration de son image affecte l’État hébreu, depuis les bombardements de l’hiver dernier sur Gaza et la publication du rapport Goldstone [2]. Bien que la plupart des grandes puissances ne renoncent pas à leur soutien à Israël, la lassitude de certains diplomates inquiète Tel-Aviv. Une véritable guerre de l’image s’est engagée, significative d’un désarroi et de difficultés nouvelles liées à un paysage politique glissant vers l’extrême droite. Des « spasmes » diplomatico-médiatiques qui pourraient marquer la fin d’une ère.
Depuis plusieurs mois, les campagnes civiles pour dénoncer la politique israélienne se multiplient. Le travail de la commission Goldstone a ouvert la voie à de nombreux rapports des ONG du monde entier, et les initiatives citoyennes comme celle du Tribunal Russel ont été prolongées par des dépôts de plainte. Si ces tentatives judiciaires, visant notamment des officiels et des haut gradés, se sont ­heurtées à des résistances politiques fortes [3], leurs conséquences sur l’« image » d’Israël sont significatives. Aussi, le rapport de l’Institut Reut, qui préconise « d’étudier les méthodes » des cercles de ­contestation, recommande « d’utiliser les ambassades à l’étranger pour créer des réseaux de gens capables de répondre aux attaques ». « Il faut tenter de rectifier l’image d’Israël, associée à l’occupation et à la guerre », a ainsi annoncé un responsable du ministère des Affaires étrangères, Ido Aharon. En 2009, le rapport édité par The Israël Project, véritable livret de formation, s’adressait déjà à ceux qui voulaient « communiquer efficacement pour soutenir Israël », du blogueur à l’éditorialiste, et proposait de donner tous les éléments afin de « gagner les cœurs et les esprits du public ».
« Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’antisémitisme se focalise non sur les juifs mais sur Israël et les Israéliens », a ainsi estimé, à la veille de la journée internationale de commémoration de la Shoah, le ministre de l’Information, Youli Edelstein. Dans la ligne de mire, évidemment, le rapport du juge Goldstone, accusé d’alimenter une montée de l’antisémitisme dans le monde, et contre lequel le ministre a présenté ses arguments au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, le 27 janvier à New York. Les conclusions de la commission Goldstone, même si aucune sanction ni procédure ne sont intentées contre Israël, dessinent un risque majeur pour Tel-Aviv. Certains parlementaires européens n’ont pas caché leur exaspération face à l’attitude israélienne : refus d’ouvrir une enquête indépendante, refus du gel de la colonisation, autant de fautes jugées peu habiles. À la suite de l’opposition de Barack Obama à l’intervention israélienne contre l’Iran, les propos de l’émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, sur une chaîne de télévision début janvier, ont fini de jeter le trouble : « En vertu de la législation américaine, a-t-il déclaré, les États-Unis peuvent remettre en cause leurs garanties bancaires à Israël. » La tendance israélienne à la paranoïa fait face cette fois à un danger bien réel : « Et s’ils nous lâchaient ? » Le risque de se retrouver isolé n’est pas nul pour Israël. Alors que certains pays ont engagé une suspension de leurs relations diplomatiques ou économiques au lendemain de l’opération « Plomb durci » sur Gaza, l’État israélien s’obstine à ostraciser toute voix critique de sa politique, même lorsqu’il s’agit d’alliés importants. Ainsi, l’ambassadeur d’Israël à Washington, Michael Oren, a boycotté la première convention, en octobre 2009, de l’organisation progressiste juive américaine J Street, favorable à une solution à deux États. Elle est ainsi qualifiée d’« hostile », au même titre que la Norvège, accusée d’antisémitisme pour ne pas avoir quitté la salle durant le discours du président iranien en avril 2009 à l’ONU. Des appels au boycott ont également été lancés dans des magasins israéliens contre… le café turc, pour punir les propos jugés trop critiques du Premier ministre, Tayyip Erdogan.
Même si Israël est encore largement soutenu par les gouvernements occidentaux, l’invocation de la Shoah et de l’antisémitisme, pour justifier sa politique, a perdu en efficacité. Il n’est donc pas étonnant que l’on en arrive aujourd’hui à la mise en pratique de moyens plus percutants contre les civils agissant au nom du droit international. Dans ce contexte défavorable, la France reste un allié sûr. Lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France, le 3 février, le chef du ­gouvernement, François Fillon, a réaffirmé que « la sécurité d’Israël est pour la France une priorité absolue », avant de préciser que « le racisme sur Internet » et « le scandaleux mouvement de boycott des produits cacher et israéliens » seraient particulièrement surveillés. On relève au passage l’amalgame entre Israël et les produits cacher. La campagne Boycott Désinvestissement Sanctions, bien que son impact reste encore très modeste sur le budget israélien, provoque des réactions significatives avec, notamment, la création d’une contre-campagne par des anti-boycott, outrés de voir Israël assimilé à un État colonial. Également dans le collimateur des services de communication de Tel-Aviv, les ONG israéliennes et internationales ayant fourni des informations pour l’élaboration du rapport, et les militants internationaux venant manifester leur solidarité aux Palestiniens. Les politologues israéliens qualifient cette campagne de l’après-Goldstone d’« Intifada blanche ». Une guerre menée à coups de visites diplomatiques. Nathan Chtcharansky, président de l’Agence juive, organisme paragouvernemental, a ainsi déclaré que la campagne mondiale contre Israël était « une véritable guerre » menaçant les « intérêts stratégiques », et qu’il fallait donc « rendre coup pour coup ». Israël, pris au piège de sa propre politique, va donc intensifier sa riposte médiatique. Les organisations de défense des droits de l’homme et de solidarité avec la Palestine doivent se préparer à des temps encore plus difficiles. Mais la campagne menée contre elles ne risque-t-elle pas d’aggraver encore le cas d’Israël dans l’opinion internationale ?
La prochaine session du Tribunal Russel pour la Palestine s’ouvrira du 1er au 3 mars à Barcelone. Au programme : examiner politiques et pratiques de l’Union européenne et de ses États membres afin de déterminer en quoi leurs relations avec Israël puissance occupante sont compatibles avec leurs obligations découlant du droit international.
[1]

D’où viennent les mots du Crif

Porter un message positif, savoir concéder, être attentif au ton employé : voilà quelques-uns des fondamentaux de la communication que le rapport The Israel Project’s 2009, Global Langage Dictionnary propose en précisant bien : « Le but de la communication pro- Israël ne vise pas seulement les gens qui aiment déjà Israël. Le but est de gagner de nouveaux cœurs. »
Ce rapport établit de manière très pédagogique ce qui doit se dire ou se taire pour quiconque est amené à parler de la politique israélienne. De l’éditorialiste au blogueur lambda, on ne s’étonnera pas, dès lors, de la similitude des discours des représentants du Crif, mais aussi de notre chef du gouvernement et de nos intellectuels.
Le rapport, qui définit comme « une évolution très inquiétante » le fait que l’opinion publique internationale commence à faire la distinction entre l’Autorité palestinienne et le Hamas, propose dans son chapitre VII une invitation à bafouer le droit international et professe que « le slogan de la paix est toujours plus fort que celui de la politique dans l’esprit de l’élite [et qu’il faut donc prôner] : la paix avant les frontières. »
Outre « les mots qui marchent », l’auteur, Frank Luntz, livre aussi les règles basiques à appliquer : « Manifester de l’empathie pour les deux parties ! », « combiner le motif terroriste avec la vision de civils […]. À utiliser en particulier en ce qui concerne les tirs de roquettes, mais aussi utile pour tout type d’attaque terroriste. »
Enfin, ce document, qui friserait le ridicule s’il n’était pas si cynique, insiste sur la nécessité de parler du futur et non du passé, de parler des enfants et de respect mutuel, et précise que mieux vaut « éviter d’apparaître hautains ou condescendants ». The Israël Project a fait massivement irruption dans l’univers des journalistes français pendant l’offensive israélienne sur Gaza, il y a un peu plus d’un an. Il se définit comme « à but non lucratif, œuvrant à informer la presse et les leaders d’opinion ». Il se propose de « fournir aux journalistes des fiches techniques et des analyses ». Du prêt à mâcher et à remâcher en quelque sorte.
L. K.
[2] Le rapport de la commission d’enquête présidée par le juge sud-africain Goldstone, à la demande de l’ONU, accuse l’armée israélienne et le Hamas de « crimes de guerre » à Gaza l’hiver dernier.
[3] Le Premier ministre britannique Gordon Brown a fait annuler le mandat d’arrêt contre Tsipi Livni en décembre par une modification du droit. En Turquie, une association de défense des droits de l’homme porte plainte contre le ministre de la Défense israélien, Ehoud Barak, pour la seconde fois.

La guerre de l’ombre de Méir Dagan

19/02/2010
Profil bas, Méir Dagan, le chef du Mossad israélien, se garde de plastronner après le meurtre prêté à ses hommes de Mahmoud al-Mabhouh. Nommé en 2002 à la tête du service de sécurité extérieure par l'ex-Premier ministre Ariel Sharon, il brigue à 65 ans une autre prorogation de son mandat d'une exceptionnelle durée.
Petit, râblé et très « enveloppé », Méir Dagan, natif de l'ex-URSS, doit son poste au fait qu'il a animé la campagne électorale qui a permis à Sharon d'accéder aux rênes du pouvoir en 2001. Aujourd'hui encore, c'est un habitué de la présidence du Conseil à Jérusalem, où il ne devrait normalement être reçu que deux fois par mois. Tous les services secrets israéliens sont directement liés au bureau du chef du gouvernement, qui doit donner son aval à leurs « missions spéciales ». Selon Ronnen Bergman, un expert de ces services, M. Dagan est au fil des ans littéralement devenu « l'homme fort » de l'appareil sécuritaire de l'État hébreu, et son avis est déterminant sur la plupart des grands dossiers de politique étrangère.
Sans craindre de se faire des ennemis, il a congédié une bonne partie des membres du Mossad, qui pansait ses plaies après l'attentat à l'empoisonnement raté en 1997 à Amman de Khaled Mechaal, le chef politique en exil du Hamas. Ex-commandant d'une brigade blindée, M. Dagan privilégie l'action à la diplomatie secrète, à l'inverse de son prédécesseur Ephraïm Halévy.
Sous sa férule, le Mossad a été divisé en deux départements, « Opérations » et « Renseignements et analyse », dirigés chacun par des commandants qui n'ont de comptes à rendre qu'à lui-même directement. Transformé en outil extrêmement performant, le Mossad a obtenu des crédits énormes (près de 400 millions USD par an). Il se voue à la lutte contre les organisations jugées « terroristes », telles le Hezbollah, le Hamas et le Jihad islamique palestiniens. Mais il tente également d'entraver le programme nucléaire de l'Iran. D'abord vu en Israël comme un succès, l'assassinat de Dubaï pourrait toutefois déboucher sur une crise avec Londres et Dublin, en raison des passeports britanniques et irlandais utilisés par le commando qui l'a perpétré. « Ce ratage, s'il s'avère être le fait d'Israël, prouve les limites du Mossad, qui ne peut pas faire face tout seul à la menace nucléaire de l'Iran », écrit le journal Haaretz. Il n'empêche que, fort des succès que les médias israéliens lui imputent, M. Dagan se flatte d'avoir redoré le blason du Mossad. Celui-ci serait notamment lié à l'attentat à la voiture piégée à Damas qui a coûté la vie à Imad Moghniyé, le chef militaire suprême du Hezbollah, ainsi qu'au bombardement aérien en septembre 2007 d'un site nucléaire secret en Syrie, ou encore à un raid aérien en décembre 2008 contre un convoi de camions près de Port-Soudan, qui transportaient des armes iraniennes destinées au Hamas dans la bande de Gaza.

Israël sommé de s’expliquer sur le meurtre de Mahmoud al-Mabhouh

19/02/2010

Une image de vidéosurveillance prise dans le hall d’un hôtel à Dubaï, diffusée hier par la police de l’émirat, montre Mahmoud al-Mabhouh (encerclé en rouge) au comptoir d’admission de l’établissement, le 19 janvier dernier, à la veille de son assassinat. Photo AFP
Une image de vidéosurveillance prise dans le hall d’un hôtel à Dubaï, diffusée hier par la police de l’émirat, montre Mahmoud al-Mabhouh (encerclé en rouge) au comptoir d’admission de l’établissement, le 19 janvier dernier, à la veille de son assassinat. Photo AFP
Polémique Londres, Dublin, Paris et Berlin demandent des explications ; Dubaï accuse le Mossad d'avoir perpétré l'assassinat.

La pression sur Israël montait hier à propos de l'assassinat d'un cadre du Hamas à Dubaï, avec la convocation des ambassadeurs israéliens dans quatre pays d'Europe et des avis de recherche d'Interpol contre les membres présumés du commando, soupçonnés d'appartenir au Mossad.
Londres, Dublin, Paris et Berlin ont demandé des explications sur les passeports de leurs pays dont étaient porteurs les 11 membres présumés (10 hommes et une femme) du commando qui a assassiné le 20 janvier dans un hôtel de Dubaï Mahmoud Abdel Raouf al-Mabhouh, un des fondateurs de la branche armée du Hamas, accusé par Israël d'être derrière un trafic d'armes iraniennes vers Gaza. Mais, tout comme le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman s'était refusé mercredi à démentir ou confirmer l'implication du service secret israélien, ses diplomates ont assuré ne pouvoir « apporter des informations complémentaires », comme l'ambassadeur à Londres, ou « ne rien savoir de cet événement », comme celui de Dublin. Le ministre britannique des Affaires étrangères David Miliband a dit « espérer et attendre » qu'Israël « coopère pleinement avec l'enquête » annoncée la veille par le Premier ministre Gordon Brown. M. Miliband aura d'ailleurs l'occasion lundi de rencontrer M. Lieberman, qui sera à Bruxelles, où il rencontrera plusieurs de ses homologues européens.
La police de Dubaï a révélé que les membres du commando détenaient six passeports britanniques, dont plusieurs à l'identité de binationaux vivant en Israël, trois passeports irlandais, un français et un allemand. Selon la presse israélienne, le commando a vraisemblablement usurpé l'identité d'au moins sept Israéliens détenteurs de nationalités étrangères, dont plusieurs ont déclaré depuis n'avoir aucun lien avec l'opération et tomber des nues.
Le chef de la police de Dubaï, Dhahi Khalfan, s'est dit, dans des déclarations publiées hier, « certain à 99 %, sinon à 100 % que le Mossad est derrière l'assassinat ». Après les photos et enregistrements de caméras de surveillance de l'hôtel déjà diffusés, le général Khalfan a assuré que ses services dévoileraient « dans les prochains jours de nouveaux indices (qui) lèveront tous les doutes ». Et il a demandé sur la télévision nationale que Méir Dagan, chef du Mossad, soit arrêté si le service israélien était bien impliqué. Saisie par Dubaï, Interpol, l'organisation de coopération policière internationale, a annoncé avoir émis vers ses 188 pays membres des avis de recherche pour extradition contre les 11, soulignant elle aussi avoir « des raisons de penser que les suspects liés à ce meurtre ont usurpé les identités de personnes existantes ».
Dans un autre rebondissement, un responsable des services de sécurité de l'Autorité palestinienne a estimé que les tueurs auraient pu bénéficier de complicités internes au Hamas. « Nous avons des informations étayées selon lesquelles Nehru Massoud, un responsable de haut rang des Brigades al-Qassam (la branche armée du Hamas) a été arrêté en Syrie ces derniers jours » en rapport avec l'affaire, a déclaré à l'AFP cette source sous le couvert de l'anonymat. Toujours selon la même source, Nehru Massoud se trouvait à Dubaï le jour de l'assassinat de Mabhouh avant de quitter le pays le lendemain pour la Syrie. Les deux hommes s'étaient récemment rendus au Soudan, a-t-elle ajouté. Un porte-parole en Syrie du Hamas, qui est à couteaux tirés avec l'Autorité palestinienne, a démenti l'arrestation, la qualifiant de « mensonge ».
Deux Palestiniens sont déjà détenus à Dubaï dans le cadre de l'enquête, dont l'un pour avoir eu un contact direct avec un membre du commando. Selon la même source à l'Autorité palestinienne et d'autres sources côté Hamas, il s'agit d'anciens officiers de sécurité de l'Autorité palestinienne. 

Ahmadinejad à Nasrallah : La « Résistance » annihilera Israël s’il lance une nouvelle agression contre le Liban

19/02/2010

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a rendu hommage hier aux derniers propos du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans un entretien téléphonique avec ce dernier.
M. Ahmadinejad a exprimé le soutien de son pays au Liban, estimant qu'il était nécessaire que la « Résistance » maintienne « le plus haut degré de mobilisation pour faire face à une éventuelle agression ».
« L'entité israélienne craint la Résistance et le peuple au Liban, mais elle tente de recouvrer sa suprématie sur ce pays et sur Gaza, parce qu'elle sent que sa dignité a été bafouée », a noté le président iranien. « Nous sommes certains que l'entité israélienne n'aura pas l'audace de refaire de nouvelles erreurs au Liban, mais la Résistance doit rester aux aguets pour faire face à toute urgence, ce qui aura pour effet d'annihiler cette entité si elle en vient à commettre une nouvelle agression contre le Liban », a-t-il ajouté.
De son côté, Hassan Nasrallah a indiqué que ni la « Résistance » ni le peuple libanais ne craignent les menaces israéliennes. « Nous savons que ces menaces n'auront aucune conséquence », a-t-il indiqué. « Cela s'inscrit dans le cadre d'une guerre psychologique menée par l'entité sioniste contre la Résistance islamique au Liban », a-t-il souligné.
Le président iranien s'est en outre entretenu avec son homologue libanais, Michel Sleiman, à qui il a également exprimé son soutien au Liban à tous les niveaux face aux menaces israéliennes.

Mahmoud Rafeh condamné à mort pour collaboration avec Israël

19/02/2010

Un ancien sous-officier des Forces de sécurité intérieure (FSI) au Liban a été condamné à mort hier par le tribunal militaire pour collaboration avec Israël et pour son implication dans un attentat contre deux leaders du Jihad islamique au Liban.
Mahmoud Qassem Rafeh, 63 ans et ancien membre des Forces de sécurité intérieure (FSI), a été déclaré coupable « de collaboration et d'espionnage pour le compte de l'ennemi israélien », selon le verdict prononcé par le tribunal militaire permanent.
M. Rafeh a été également reconnu coupable d'avoir participé à l'exécution de l'attentat à la voiture piégée dans la ville côtière de Saïda en mai 2006, qui a coûté la vie aux frères Mahmoud et Nidal Majzoub, deux leaders libanais du mouvement du Jihad islamique palestinien.
Un deuxième accusé, Hussein Sleimane Khattab, a été condamné à mort par contumace. Selon la télévision al-Manar, ce dernier se trouve en Israël.
Les deux condamnés sont « entrés en contact avec des officiers du pays ennemi dans les territoires occupés », ont « transporté une charge explosive et ont entrepris de la faire exploser, provoquant la mort des frères Majzoub ».
La collaboration avec Israël est passible de la prison à vie assortie de travaux forcés. Si le juge estime que cette collaboration a provoqué la mort, il peut demander la peine capitale.
Rappelons qu'aux termes de la loi libanaise, les coupables peuvent faire appel et l'exécution de la peine de mort nécessite la signature du président de la République et du chef du gouvernement.
M. Rafeh est également accusé d'avoir participé à l'assassinat en 2002 de Jihad Jibril, fils du secrétaire général du Front populaire pour la libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG, prosyrien). Il est aussi accusé de participation aux meurtres d'un responsable militaire du Hezbollah, Ali Hussein Saleh, en 2003, et d'un autre responsable du parti chiite, Ali Hassan Dib, en 1998, mais ces chefs d'accusation n'ont pas été examinés.
L'accusé a reconnu en 2009, à l'ouverture de son procès, avoir « collaboré avec des officiers des services de renseignements israéliens (...) en contrepartie de milliers de dollars » reçus entre 1993 et 2006, l'année de son arrestation.

Moussa : Les pays arabes se tiendront aux côtés du Liban en cas d’attaque israélienne

19/02/2010
Les pays arabes se tiendront aux côtés du Liban en cas d'attaque israélienne sur ce pays, a affirmé hier le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, estimant que la situation était « tendue ».
« Si une nouvelle attaque ou agression est en train d'être préparée, ça ne passera pas du tout facilement. Nous avons retenu les leçons de 2006 et la position arabe est de soutenir le Liban », a déclaré M. Moussa à la presse après une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Ali Chami.
« Il n'y a pas seulement des menaces, mais des milliers de violations dans la zone frontalière et le Sud (du Liban), ce qui montre que la situation est complexe et tendue », a-t-il ajouté, en référence aux violations quotidiennes de l'espace aérien libanais par l'aviation israélienne.
Ces déclarations interviennent dans un contexte d'escalade verbale entre Israël, d'une part, et le Hezbollah et l'un de ses principaux soutiens, la Syrie, d'autre part.
Israël et Damas se sont récemment menacés mutuellement de représailles en cas de conflit, tandis que le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a prévenu mardi que son mouvement bombarderait les infrastructures de l'État hébreu, en cas d'une nouvelle attaque israélienne contre le Liban.
Israël et le mouvement chiite s'étaient livrés en 2006 une guerre destructrice au Liban, faisant plus de 1 200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, en majorité des soldats, après que le Hezbollah eut enlevé deux soldats israéliens à la frontière entre les deux pays.
Le Hezbollah a souvent critiqué l'attitude de certains pays arabes, notamment l'Arabie saoudite, à l'égard du conflit, pour avoir qualifié la capture des deux soldats d' « aventure ».

Le sommet arabe
Sur un autre plan, le secrétaire général de la Ligue arabe s'est employé hier à convaincre les principaux responsables du pays de participer au plus haut niveau possible au prochain sommet arabe, qui se tient le 25 mars en Libye, dont il a passé en revue l'ordre du jour avec ses interlocuteurs.
M. Moussa, qui a été reçu par le chef de l'État, le président de la Chambre et le Premier ministre, a assuré que la présence du Liban au sommet est d'autant plus importante que notre pays est membre élu du Conseil de sécurité, depuis le début de l'année, pour un mandat de six mois. Sa présence au sommet arabe lui permettra de mieux défendre les causes arabes au sein du Conseil, a-t-il fait valoir.
Le Liban, rappelle-t-on, accuse le régime de Mouammar Kadhafi d'avoir liquidé l'imam Moussa Sadr, grande figure religieuse de la communauté chiite, lors d'un voyage de ce dernier en Libye, en 1978.
Selon des sources généralement bien informées, le Liban ne se laissera pas si facilement convaincre par les arguments de M. Moussa et sera représenté au prochain sommet arabe par le ministre des Affaires étrangères par intérim, Tarek Mitri. http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/647602/Moussa+%3A_Les_pays_arabes_se_tiendront_aux_cotes_du_Liban_en_cas_d%27attaque_israelienne.html

L'occupation vend des bâtiments palestiniens, des antiquités et des legs pieux islamiques à Akka

[ 18/02/2010 - 10:57 ]
Al-Nassera - CPI

Des dirigeants sociales et politiques dans la ville d'Akka, dans les territoires palestiniens occupés en 1948 ont lancé un appel aux investisseurs arabes et du Golfe arabe pour exploiter l'occasion et acheter les propriétés et les bâtiments des Palestiniens éloignés dans cette ville.
Cet appel vient pour répondre à la décision sioniste de vendre les bâtiments des palestiniens, ainsi que les lieux antiques et legs pieux islamiques dans cette ville.
Le membre de la municipalité d'Akka, Ahmed Oudah, a dit que l'occupation tente de vider la ville d'Akka, ainsi que les autres villes situées sur les plages et encourager la colonisation, en déclarant que le vente des propriétés et bâtiments des Palestiniens aux exploitants sionistes vient dans le cadre de l'exécution de ce plan.
Il a dévoilé que l'entité sioniste va vendre plus de 250 bâtiments qui appartiennent à des Palestiniens, ainsi que des dizaines de lieux antiques et des legs pieux islamiques lors des enchères annoncées en mettant des conditions oppressives pour empêcher les arabes d'acheter ces biens.

De nouveaux creusements sionistes sous les fondations de la vieille ville à Qods occupée

[ 18/02/2010 - 10:42 ]
Al Qods occupée - CPI

L'association d'al Aqsa des legs pieux et du patrimoine, dans les territoires palestiniens occupés en 1948, a révélé que l'occupation sioniste exécute de vastes nouvelles séries de creusements sous les fondations de la vieille ville, à al-Qods occupée.
Dans un communiqué publié, le mercredi 17/2, l'association a dit que la plupart des creusements se concentrent entre l'entrée d'al-Amoud (la porte de Damas) et Sahera, au milieu de l'entourage nord de la ville, en soulignant que l'occupation essaye d'élargir la superficie des tunnels et les relier avec d'autres qui ont été creusés sous les fondations de la mosquée sainte d'al-Aqsa. 
L'association a mis en garde des grands dangers de ces fouilles qui menacent la ville sainte et sa mosquée sacrée d'al-Aqsa, en indiquant que l'occupation a décide d'instaurer son prétendu temple juif sur les ruines des lieux sacrées islamiques à al-Qods occupée.

Le journal "Independent" : Le Mossad est l'exécuteur de l'assassinat d'al-Mabhouh.

[ 18/02/2010 - 11:06 ]
Londres - CPI

Le journal britannique "Independent" a souligné que toutes les preuves indiquent que le service des renseignements sionistes externes "Mossad" a assassiné le leader des brigades d'al-Qassam, Mahmoud Abdel Raouf al-Mabhouh, le 19 janvier passé, à Dubaï.
Le journal britannique a publié dans son édition de mercredi 17/2, que les indices prouvent que le Mossad a commis ce violent crime d'assassinat contre al-Mabhouh, et que les déclarations d'un agent du Mossad qui a exprimé ses contentements de la réussite professionnelle dans le crime d'assassinat, chose qui montre l'implication du Mossad dans cette opération.
L'Independent s'est référé aux déclarations d'un ancien agent du Mossad qui n'a pas révélé son identité et qui a dit que l'opération a été planifiée et exécutée d'une manière très professionnelle, en indiquant qu'il est probable qu'un pays a présenté son soutien logistique à Israël pour le succès de cette opération d'assassinat.

Robert Fisk: Ceux sont les israéliens qui ont tué le responsable du Hamas à Dubaï

[ 18/02/2010 - 11:45 ]
Independent - CPI

 "C'est une guerre de propagande, alors que l'assassinat du responsable du Hamas, à Dubaï- parlons franchement-  fait partie des anciennes et sales guerres entre les Israéliens et les Palestiniens dans lesquelles leurs antagonistes ont été assassinés, pendant des décennies", a affirmé Robert Fisk au journal l'Independent.
"L'explication de la Grande-Bretagne est truffée d'incohérences", a contesté Robert contre l'engagement officiel britannique suite à sa réponse que les passeports étaient faux.
Robert a souligné que les services de la sécurité des Emirats susdit informé un diplomate britannique, à Dubaï (sans doute le consul, car l'ambassade est dans la capitale Abou Dhabi), du numéro du passeport du Royaume-Uni, il y a près de six jours, et n'ont pas reçu de réponse appropriée, et si cela est vrai – l'Office des affaires étrangères sera courroucé dans son refus, alors pourquoi les Britanniques n'ont-ils pas exprimé immédiatement leur indignation à l'utilisation de faux passeports britanniques et cracher des détails sur les fraudes d'aussi scandaleux il y a une semaine?
"Cette utilisation abusive met chaque citoyen britannique au risque", a-t-il ajouté.
Robert a fortement critiqué la position officielle de la Grande-Bretagne en protestant et disant : "pourtant, le ministère des Affaires étrangères -si désireux de mettre en garde les citoyens britanniques des dangers auxquels ils sont confrontés au Moyen-Orient. Je suis désolé. S'il en avait les détails, il devait parler aux citoyens britanniques, et s'il n'avait pas de détails, il devrait nous le dire, mais pourquoi ils se sont tus? Existait-il un vent froid venant sous une porte fermée?
"Il est trop tôt pour donner une réponse, mais je dois ajouter que les autorités de Dubaï ont d'autres informations qu'ils n'ont pas encore révélé et le monde attend", a confirmé Robert Fisk en s'opposant à la propagande officielle qui traitait le crime d'assassinat d'al-Mabhouh.
*-Robert Fisk: (né en 1946) est un journaliste anglais, grand reporter et correspondant au Proche-Orient du journal britannique The Independent. Il est qualifié par le New York Times comme « probablement le plus grand reporter britannique à l'étranger ».

Robert Fisk est le correspondant du quotidien britannique The Independent, basé à Beyrouth. Éduqué en Grande Bretagne et en Irlande, Fisk a reçu plus de prix journalistiques (24) que n’importe quel autre grand reporter pour sa couverture de la révolution iranienne, des guerres du Liban, du Golfe, du Kosovo et d’Algérie. Il a reçu le prix Amnesty International en 2000 pour ses reportages en Serbie pendant les bombardements de l’OTAN et le David Watt Memorial Award en 2001 pour sa couverture du Proche-Orient.

Spécialiste du Moyen-Orient, il a eu l'occasion de rencontrer Oussama Ben Laden à trois reprises dans les années 1990.

Le ministère britannique des affaires étrangères convoque l'ambassadeur sioniste

[ 18/02/2010 - 12:14 ]
Londres/Dubai – CPI

Le ministère britannique des affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur sioniste à Londres à cause de l'accusation d'un groupe qui appartient au Mossad d'avoir assassiné le leader du mouvement du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh, à Dubaï, après l'utilisation des passeports britanniques.

Le premier ministre britannique, Gordon Brown, a dit dans ses déclaration à la "BCC", le mercredi 17/2, qu'il effectue une enquête totale au sujet de l'utilisation des passeports britanniques par les criminels qui ont assassiné al-Mabhouh en disant : "le passeport britannique est un document important qu'on doit protéger".
Un porte-parole du gouvernement britannique a dit que la falsification des passeports britanniques est une question très dangereuse, en annonçant que son gouvernement va poursuivre son travail pour prendre des pas nécessaires qui aident à protéger les Britanniques.
D'autre part, la police de Dubaï a prévu l'élargissement de la liste des recherchés à 17 au niveau international à cause de l'assassinat d'al-Mabhouh dans un hôtel, à Dubaï, alors que des masses médias étrangers ont souligné que plus de 20 personnes sont arrivés, à Dubaï, pour assassiner al-Mabhouh.

Haniyeh : L'occupation a échoué d'arracher l'identité palestinienne

[ 18/02/2010 - 11:55 ]
Gaza - CPI

Le premier ministre palestinien du gouvernement d'entente, Ismaïl Haniyeh, a affirmé que l'occupation israélienne a échoué d'arracher l'identité palestinienne.
"L'occupation a cru que les générations palestiniennes vont renoncer facilement à leurs terres natales, leurs droits légaux et leur histoire et patrimoine, mais elle a été déçue après leur obstination et conscience envers leur question légitime et leur attachement à leurs droits légaux", a souligné Haniyeh.
Les affirmations de Haniyeh sont venues lors d'une visite à l'autorité des terres, à Gaza, en soulignant que les cartes enregistrées en 1920 prouvent la légitimité palestinienne sur les terres confisquées par l'occupation.
Haniyeh a promis également d'améliorer la situation des anciens employés dans le secteur des terres et va traiter avantageusement leurs problèmes.

Samir Al-Salqaoui, membre des brigades d’Al-Qassam : combattant jusqu’au dernier souffle

[ 19/02/2010 - 01:34 ]
Al-Qassam – CPI

Le moudjahid Amad Samir Al-Qalqaoui, membre des Brigades d’Al-Qassam, est tombé en martyre. Il nous quitte pour aller vivre auprès de son Créateur Allah (le Tout Puissant).
Naissance et école
Dans la ville palestinienne de Dir Al-Balah, le 15 février 1984, la famille de Samir Chaaban Al-Salqaoui fut au rendez-vous avec son deuxième garçon Imad. La joie était immense.
Cette famille croyante et pratiquante donnait aux enfants une éducation islamique, comportant l’amour de la patrie, depuis le premier instant de leur arrivée.
C’est aux écoles de l’UNRWA de la ville de Dir Al-Balah que notre martyr Imad fit ses études. Son Bac, il le finit à l’école Al-Manfaloutti, avec une bonne moyenne qui lui permit de rejoindre la faculté d’ingénierie de l’Université Islamique de la bande de Gaza. Il en sortit en 2004 comme ingénieur géomètre pour travailler ensuite à la marie de la même ville de Dir Al-Balah.
La famille et le social
Le martyr Imad était connu pour ses bonnes conduites. Ses parents se rappellent combien Imad était obéissant, comment il voulait toujours être présent pour eux, pour ses frères, pour ses parents même lointains, pour ses voisins, pour ses amis, pour tout le monde. Il essayait de les aider, de partager leurs joies comme leurs tristesses.
La mosquée Aqaba
Non loin de la maison familiale, c’était dans la mosquée Oqba qu’Imad faisait ses prières. Il essayait de ne rater aucune des cinq prières collectives de la mosquée. Il essayait aussi de participer à toutes ses activités. Il laissa ses empruntes dans tous les domaines, dit son frère.
Le Hamas et Al-Qassam
En 2005, notre martyr Imad rejoignit les rangs du mouvement de la résistance islamique Hamas. Il était si bon qu’il fut rapidement accepté dans le groupe des Frères Musulmans. C’était en travaillant avec le Hamas et les Frères Musulmans qu’il comprit bien la profondeur de la conspiration menée contre la cause palestinienne.
Et en 2006, il fut accepté dans les brigades Ezziddine Al-Qassam. Il se montra habile dans tous les domaines : creuser des tunnels souterrains, préparer et planter des obus contre les engins des occupants israéliens, surtout durant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza.
Imad le martyr
La veille du vendredi 15 janvier 2010, il partit, avec un groupe de combattants, dans une mission. Toutefois, ce fut la dernière. A l’aube, il nous quitta pour mettre fin à une vie passée dans le chemin honorifique du djihad.
Ô Imad ! Ô Aba Fouad ! Tu es parti auprès de ton Seigneur, dans Ses vastes paradis. Qu’Allah (le Tout Puissant) nous réunisse avec toi, notre cher Imad !

Préparations turques pour un convoi maritime vers Gaza

[ 19/02/2010 - 05:11 ]
Istanbul – CPI

Dans la ville turque d’Istanbul, une nouvelle caravane se prépare à partir pour la bande de Gaza. Ce convoi maritime portera le nom « La liberté est le dernier port ».
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier jeudi, le « Bureau d’aides humanitaires » confirme que le convoi maritime comprendra une vingtaine de bateaux qui partiront au mois d’avril prochain, du port d’Istanbul.
Le bureau, lui-même, participera avec cinq bateaux. Il a déjà participé au convoi « La veine de la vie 3 ». Le nouveau convoi partira avec des produits de construction, des médicaments et des accessoires médicaux.
Des bateaux venant des Etats-Unis, du Japon, de la Grèce, de la France, de l’Italie, de la Malaisie, du Venezuela devraient y participer. Beaucoup d’activistes des droits de l’homme et de représentants de la société civile et des journalistes participeront à ce périple.
Le voyage maritime ne rencontra aucun obstacle juridique, dit le président du bureau. Il confirme la volonté des Turcs à briser le blocus injuste imposé contre Gaza. Il appelle cependant les pays arabes et islamiques à réagir au plus vite pour le faire aussi.

Interpol publie les photos des assassins d’Al-Mabhouh pour les arrêter

[ 19/02/2010 - 05:48 ]
Lyon (France) – CPI

La police internationale "Interpol" a publié, hier jeudi 18 février 2010, les photos de onze personnes soupçonnées d’avoir commis l’assassinat de la personne de Mahmoud Al-Mabhouh, un leader des brigades Ezziddine d’Al-Qassam, branche militaire du mouvement de la résistance islamique Hamas, le mois dernier.
La publication de cette liste par la police de Dubaï et la police internationale a provoqué une crise diplomatique entre l’Entité sioniste et plusieurs pays européens dont la Grande-Bretagne. Cette dernière a convoqué l’ambassadeur israélien pour qu’il s’explique sur l’utilisation de passeports britanniques par les suspects.
Voici la traduction de l’article d’Interpol à ce sujet :
INTERPOL diffuse des notifications rouges pour aider à l’identification de onze suspects de l’assassinat de Dubaï
LYON, France – INTERPOL a diffusé des notifications rouges pour onze individus recherchés au niveau international, accusés par les autorités des Emirats Arabes Unis/Dubaï d’avoir coordonné et commis l’assassinat du ressortissant palestinien et commandant du Hamas Mahmoud Al-Mabhouh à Dubaï le 19 janvier 2010.
Comme INTERPOL a des raisons de croire que les suspects liés au meurtre ont volé les identités de vraies personnes, les notifications rouges notent que les noms employés étaient des alias utilisés pour commettre l’assassinat. INTERPOL rend officiellement publics les photos et les noms utilisés de façon frauduleuse sur les passeports afin de limiter la capacité des criminels accusés à voyager librement en utilisant les mêmes faux passeports.
 
  
  
  
 

Islamophobie : un éditorial salutaire dans le Nouvel Obs

Publié le 18-02-2010
A lire, ci-dessous, un coup de colère bien senti de Claude Weill, directeur délégué de la rédaction au Nouvel Observateur, suite à une énième campagne islamophobe, à propos du remplacement du bacon (à base de porc) par de la dinde, dans un fast-food de la région de Lille.

RESTAURATION Viande Halal chez Quick : "Le venin" NOUVELOBS.COM | 18.02.2010 | 18:17
Pour Claude Weill, la polémique lancée par le ministre de l’Agriculture n’est qu’un énième relent du débat sur l’identité nationale, où la désignation d’un "péril communautariste" cache un "prétendu péril arabo musulman".
Il est de bon ton de dire que le débat sur l’identité nationale a fait pschitt. Malheureusement, je ne le crois pas. Le mal est fait. Ce vaste défoulement collectif organisé sous l’égide du ministère de l’Immigration a produit son venin, qui ne cesse de diffuser au sein de la société française.
Toutes sortes de préjugés malsains, d’idées nauséabondes, de réflexes xénophobes qui jusqu’alors n’osaient pas s’afficher ouvertement (sauf dans la bouche de celui qui se vantait justement de "dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas") ont désormais droit de cité. Les tabous sont tombés. Les esprits se débondent. Les remugles remontent à la surface. Et ça pue !
Etait-ce le but recherché par les instigateurs du douteux débat sur l’identité ? C’est en tout cas le résultat.
En l‘espace de quelques semaines, nous avons eu droit successivement à l’importation en France du débat helvéto-helvétique, inspiré par l’extrême-droite suisse, sur la construction des minarets. Puis au grand psy-show national sur la "burqa" (mot choisi à dessein pour épouvanter les bonnes gens : la burqa, voile intégral grillagé d’origine afghane est à ma connaissance à peu près inconnu en France). Ensuite à un magnifique emballement politico-médiatique autour de la candidate NPA du Vaucluse, accompagné d’une ahurissante plainte en justice ( !) – comme si quelque texte que ce soit, dans l’abondante législation française, pouvait permettre de déchoir de ses droits de citoyenne une femme dont le seul délit est de couvrir ses cheveux d’un voile (en réalité, un foulard noué sur la nuque comme en portaient les femmes de la campagne dans mon enfance).
Et aujourd’hui, c’est le ponpon, voila que le ministre de l’agriculture dénonce – au nom des principes de la République, bien sûr ! – la décision de la chaîne Quick de retirer la viande de porc de quelques établissements. Comme s’il n’existait pas déjà des centaines de restaurants et d’épiceries halal ou casher. Comme si on ne trouvait pas des petits oratoires dans une foultitude de restos chinois ou indiens. Comme si la plupart des cantines de France ne servaient pas du poisson le vendredi, en souvenir de la mort du Christ.
En réalité, ce à quoi on assiste, sous couvert de défense de la République et de lutte contre le "péril communautariste" (nom de code pour désigner exclusivement le prétendu péril arabo-musulman, car le communautarisme chinois ou juif, tout le monde s’en fout, il est tout à fait accepté et même, à l’occasion, célébré), c’est tout simplement à la mise au ban de l’Islam de France. Et ce qui révulse le républicain laïc que je suis, c’est que cette sale besogne s’accomplit sous l’invocation des plus nobles idéaux. Ah, les Tartufes de la République ! Quelle surprise de voir certains leaders de la majorité jouer les hérauts de la laïcité pure et dure – souvent les mêmes qui mirent le peuple de droite dans la rue, en 1984, pour défendre l’enseignement confessionnel privé. Quel étonnement de les voir convertis en champions de la cause des femmes – eux qu’on n’a jamais connus très allants pour combattre les discriminations sexistes ou les violences faites aux femmes. Pas besoin d’avoir l’ouïe très fine pour entendre ce qui se cache sous tous ces grands mots : l’invocation des principes républicains n’est bien souvent que l’alibi de l’islamophobie. Et l’islamophobie, parfois, le camouflage sémantique d’un pur et simple racisme qui n’ose pas – pas encore ? – s’avouer. Ainsi que l’écrivait récemment mon maître et ami le professeur Alfred Grosser, amusez vous à remplacer "musulman" par "juif" dans tout ce qui se dit et s’écrit aujourd’hui sur l’Islam, et vous verrez quel effet cela produit… C. W.
Publié par CAPJPO-EuroPalestine

jeudi 18 février 2010

Passeport français pour un des assassins du cadre du Hamas: le Mossad a l'habitude



dubai.jpgGuerre de l'ombre. La police de Dubaï vient de publier les photos des onze membres du commando soupçonnés d’avoir assassiné le responsable militaire du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh, il y a trois semaines dans son hôtel de Dubaï.

L’un d’eux était porteur d’un passeport français. Ce n’est pas la première fois que le Mossad, très probablement derrière cette liquidation, utilise un passeport français pour noyer les pistes autour de ses sales besognes.

 En 1995 déjà, l’homme qui, pour le compte du Mossad, liquida à Malte Fathi Shkaqi, le chef du Djihad islamique palestinien, était détenteur d’une pièce d’identité française. A une certaine époque, de nombreux passeports français avaient été volés. Ce qui inquiéta d'ailleurs nos amis américains.

Interrogé sur cette affaire, un porte-parole du Quai d'Orsay a rappelé que "la détention de ce passeport ne vaut pas authentification de la nationalité de son titulaire ni du document lui-même". En clair, il s'agit vraisemblablement d'un passeport français qui a été "recyclé" pour les besoins de l'opération.

Cadre du Hamas tué à Dubaï : l'avis de deux experts du renseignement


Guerre de l'ombre suite. L'utilisation de passeports européens - dont un français - dans la liquidation récente d'un cadre de la branche militaire du Hamas à Dubaï par le Mossad, si l'on en croit la presse israélienne, alimente le débat sur cette affaire en eaux troubles. Que les Israéliens aient eu recours à des passeports étrangers n'a rien d'extraordinaire: "c'est au contraire un grand classique", rappelle un ténor du renseignement français, qui s'interroge plutôt sur les "traces" laissées par les membres du commando.

Pour mieux comprendre les tenants et aboutissants, je vous livre les commentaires de deux experts français du renseignement, qui tiennent à rester anonymes.  


« Première hypothèse : la France est "flouée". Pourquoi le choix de passeports français, alors que la France est le nouvel "ami" d'Israël? Peut-être parce que c'est le pays qui "gueule" le plus mais qui mord le moins? En l'espèce, bon choix de la part des Israéliens, car jusqu’à maintenant, la France n’a pas protesté.

2ème hypothèse: la France est "complice". Les services français auraient donc accepté ou aidé leurs homologues israéliens pour valider des "vrais-faux" passeports. Avec les contrôles aujourd'hui dans tous les grands aéroports internationaux, il me parait difficile que ces passeports soient des "faux", comme le prétend le Quai d’Orsay. On peut maintenant imaginer que la France va déposer une plainte diplomatique et envisager des "sanctions". Mais tout cela va constituer la partie visible d'un iceberg qu'est la "politique souterraine" qui se joue aujourd'hui entre Paris et Tel-Aviv. Or le rapprochement politique entre les deux capitales implique-t-il un rapprochement entre services? Ce qui paraissait impensable il y a dix ans l'est-il encore aujourd'hui? Il y a quelques temps, le Mossad est venu nous avertir d'une opération qu'il avait effectuée. Certes, ce n'était pas une opération "homo" d'après notre jargon, comme celle de Dubaï, mais tout de même.

J'observerai enfin que les agents israéliens n'utilisent jamais des passeports américains ».

Second commentaire d’un expert des services : « ce qui me frappe ce sont les erreurs commises par les auteurs de cette liquidation. D’ailleurs, des citoyens israéliens ont râlé devant cette usurpation d’identité.
La piste à suivre est celle des passeports. Deux hypothèses : ou bien ce sont des passeports volés sur lesquels on a changé les photos. Ou bien ce sont des passeports fabriqués par les Israéliens avec des identités bidon.
Pour ce qui est du passeport français, deux hypothèses, là encore : il a été volé à des touristes français en Israël, mais dans ce cas, il garde un tampon israélien et des pays comme Dubaï les refusent à l’entrée de leur territoire. Ou alors, ce passeport a été volé en France.  C’est l’hypothèse la plus vraisemblable ».
« J’exclue formellement que les services français aient pu être complices même dans la logistique. La France ne se compromettrait pas dans une telle opération où elle a beaucoup à perdre. Une opération commune avec le Mossad est contreproductive ».
« Après les demandes d’explication britanniques aux Israéliens, je vois mal comment les Français n’en feraient pas autant. Mais les Israéliens s’en fichent. Leur réponse tient en une phrase : nous sommes en guerre. Circulez, il n’y a rien à voir. Pour eux, l’opération a réussi, la cible a été éliminé, c’est le plus important, le reste n’est que littérature. En 1992, le Mossad a éliminé le dirigeant palestinien, Atef Bseisso, en plein Paris. Nous étions furieux. On leur a dit, mais nos protestations ne les ont pas ébranlés.
A court terme, l’affaire de Dubaï va entraîner une dégradation des relations entre les services français et le Mossad. Il faut leur montrer que ce qu’ils ont fait est une mauvaise manière, comme on dit. Il va y avoir une explication franche au niveau des services. Quant à notre diplomatie, elle a tout intérêt à protester ».

Gaza: le Hamas relâchera 20 membres du Fatah

Le Hamas
Le Hamas
17:19 17/02/2010
© RIA Novosti. Nazar Alian
GAZA, 17 février - RIA Novosti
A l'occasion de la visite d'une délégation arabe à Gaza, le Hamas relâchera 20 partisans du chef de l'Autorité palestinienne et leader du Fatah Mahmoud Abbas, a annoncé mercredi le premier ministre du gouvernement du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, Ismaël Haniyeh.
"Nous avons convenu de relâcher des détenus du mouvement Fatah afin de créer un climat propice à une trêve nationale", a-t-il déclaré.
Le leader des islamistes a espéré que sa démarche inciterait le Fatah à libérer à son tour des centaines de membres du Hamas détenus dans les prisons de Cisjordanie.
Ismaël Haniyeh a rappelé devant les parlementaires que la décision de conclure une trêve interpalestinienne était incontournable, mais que cette fois la trêve devait être durable et solide.
En juin 2007 les islamistes du Hamas ont conquis par la force le pouvoir à Gaza. Les représentants du Fatah, parti au pouvoir dans l'Autorité palestinienne en ont été alors chassés. Depuis, quelque trois cent partisans du Fatah sont détenus dans l'enclave rebelle.
Jusqu'à présent, toutes les tentatives de conclure une trêve interpalestinienne ont échoué.
Approuvé par le Fatah le projet de trêve de Gaza proposé par le médiateur égyptien en octobre 2009, n'a pas été soutenu par les islamistes du Hamas.
http://fr.rian.ru/world/20100217/186077363.html
 

Rapport onusien : «Plus de 190 bâtisses ont été détruites par l’armée israélienne en Cisjordanie en 2009»

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Pas moins de 191 bâtisses ont été détruites par les forces d’occupation israéliennes en 2009 en Cisjordanie, a révélé un rapport du bureau onusien de coordination des affaires humanitaires en Palestine occupée (OCHA). Selon le rapport distribué hier par le Centre d’information de l’ONU au Caire, la plupart de ces bâtisses sont situées dans “des zones militaires fermées”. Les nouvelles mesures des autorités israéliennes visent à réduire les activités humanitaires en faveur des habitants d’El Qods-Est occupée, ajoute la même source. Le rapport onusien a également évoqué les conditions difficiles vécues par les communautés agro-pastorales en janvier dernier du fait des restrictions imposées par les autorités israéliennes. OCHA avait indiqué récemment que 16 palestiniens ont été blessés par des tirs de l’armée israélienne dans différentes villes de la Cisjordanie durant la période du 27 janvier au 2 février courant dans le cadre des attaques continues menées par I’armée israélienne contre les palestiniens.
http://www.elmoudjahid.com/accueil/monde/52285.html

La nouvelle stratégie d’Israël : “saboter” et “attaquer” le mouvement mondial pour la justice

Monde - 17-02-2010
Par Ali Abunimah 
Une extraordinaire série d’articles, rapports et présentations de l’influent Institut Reut d’Israël a identifié le mouvement mondial pour la justice, l’égalité et la paix comme constituant une « menace existentielle » pour Israël et a appelé le gouvernement israélien à affecter des ressources substantielles pour « attaquer » et peut-être s’engager dans un « sabotage » criminel de ce mouvement dans ce que Reut estime être les divers « foyers actifs » internationaux à Londres, Madrid, Toronto, la région de la Baie de San Francisco et au-delà.























Les analystes de l’Institut Reut considèrent que la doctrine stratégique traditionnelle d’Israël – qui voit les menaces à l’existence de l’Etat en termes essentiellement militaires qui doivent être contrées par une réponse militaire – est très obsolète. C’est à une menace combinée venant d’un « Réseau de Résistance » et d’un « Réseau de Délégitimation » qu’Israël est confronté aujourd’hui.

Le Réseau de Résistance est constitué de groupes politiques et armés comme le Hamas et le Hezbollah qui « invoquent des moyens militaires pour saboter tout geste visant à influer sur la séparation entre Israël et les Palestiniens ou à assurer une solution à deux Etats » (The Delegitimization Challenge: Creating a Political Firewall, Reut Institute, 14 février 2010).

De plus, le Réseau de Résistance aurait pour but de provoquer une « implosion » politique d’Israël – à la manière sud-africaine, est-allemande ou soviétique – plutôt qu’une défaite militaire par la confrontation directe sur le champ de bataille.

Le Réseau de Délégitimation - dont le président de l’Institut Reut et ancien conseiller du gouvernement israélien Gidi Grinstein affirme de façon provocante qu’il a une “alliance contre nature” avec le Réseau de Résistance – est constitué d’un mouvement large, décentralisé et informel d’activistes pour la paix et la justice, pour les droits de l’homme et du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) dans le monde entier. Il se manifeste par des protestations contre les visites des officiels israéliens dans les universités, l’organisation de Semaines contre l’Apartheid israélien, d’activisme confessionnel et syndical, et « juridique » - utiliser les ressources du mécanisme juridique européen de compétence universelle pour cibler les présumés criminels de guerre israéliens. L’Institut Reut a même cité mon discours à la conférence organisée sur le mouvement BDS par les étudiants de la faculté Hampshire en novembre dernier comme guide de la façon dont la stratégie de « délégitimation » fonctionnerait ("Eroding Israel's Legitimacy in the International Arena," Reut Institute, 28 janvier 2010).

L’ « attaque » combinée des « résistants » et des « délégitimeurs », dit Reut, « a une signification stratégique et peut se transformer en une menace existentielle globale d’ici quelques années. » Il avertit en outre qu’un « signe avant-coureur d’une telle menace serait l’effondrement de la solution à deux Etats en tant que cadre convenu de résolution du conflit israélo-palestinien, et la coalition derrière une « solution à un Etat » comme nouveau cadre alternatif. »

A un niveau élémentaire, l’analyse de Reut représente une avancée sur les couches les plus primitives et jusqu’ici dominantes de la pensée stratégique israélienne ; elle reflète une compréhension, comme je l’ai dit dans mon discours à Hampshire, que “le sionisme ne peut pas simplement bombarder, kidnapper, assassiner, expulser, démolir, coloniser, mentir et gagner sa légitimité et son acceptation. »

Mais, ce qui sous-tend l’analyse de l’Institut Reut, c’est l’incapacité totale à démêler cause et effet. Elle semble supposer que l’érosion dramatique de la position internationale d’Israël depuis ses guerres contre le Liban en 2006 et contre Gaza en 2009 est le résultat des prouesses du « réseau de délégitimation » auquel il impute ses propres objectifs globalement abjects, retors et morbides – en fait la « destruction d’Israël. »

Elle accuse les « délégitimeurs » et les « résistants » de saper la solution à deux Etats mais ignore la colonisation israélienne acharnée en cours – soutenue par pratiquement tous les organes de l’Etat – calculée et destinée à rendre impossible le retrait israélien de Cisjordanie.

Elle ne considère jamais un seul instant que la critique grandissante des actions d’Israël puisse être justifiée, ni que les rangs de plus en plus fournis de gens prêts à donner de leur temps et de leurs efforts pour s’opposer aux actions d’Israël puissent être motivés par une indignation sincère et le désir de voir la justice, l’égalité et la fin des effusions de sang. En d’autres termes, Israël se délégitime lui-même.

Reut ne recommande pas au gouvernement israélien – qui a organisé récemment une session spéciale pour entendre une présentation des conclusions du groupe de réflexion – qu’Israël devrait effectivement changer de comportement envers les Palestiniens et les Libanais. Il ne comprend pas que l’Afrique du Sud de l’Apartheid a jadis été confrontée à un « réseau de délégitimation » mondial mais qu’il a maintenant complètement disparu. L’Afrique du Sud, cependant, existe toujours. Une fois que la cause motivant le mouvement a disparu – l’injustice de l’apartheid officiel – les gens ont remballé leurs pancartes et leurs campagnes BDS et sont rentrés chez eux.

Au lieu de cela, Reut recommande au gouvernement israélien une contre-offensive agressive et peut-être criminelle. Une présentation sous powerpoint qu’a faite Grinstein lors de la récente conférence sur la sécurité nationale israélienne à Herziliya (à laquelle a participé le premier ministre palestinien Salam Fayyad, ndt) appelle en réalité « les services du renseignement d’Israël à se concentrer » sur les « foyers actifs » nommés ou non du « réseau de délégitimation » et de s’engager dans « des attaques contre les catalyseurs » de ce réseau. Dans son document "The Delegitimization Challenge: Creating a Political Firewall", Reut recommande qu’« Israël doit saboter les catalyseurs du réseau. »

L’utilisation du mot « sabotage » est particulièrement frappante et devrait attirer l’attention des gouvernements, des services juridiques et des directeurs d’université concernés par la sécurité et le bien-être de leurs étudiants et citoyens. La seule définition du mot « sabotage » dans le droit états-unien estime qu’il s’agit d’un acte de guerre au même titre que la trahison, lorsqu’il est perpétré contre les Etats-Unis. De plus, dans le langage commun, le American Heritage Dictionary définit le sabotage comme « un acte de trahison pour faire échouer ou entraver une cause ou une entreprise ; subversion délibérée. » Il est difficile de penser à un usage légitime de ce terme dans un contexte politique ou de plaidoyer.

A tout le moins, Reut semble demander aux services d’espionnage d’Israël d’entreprendre des actions clandestines pour interférer dans l’exercice de la libre expression, des droits d’association et de défense aux Etats-Unis, au Canada et dans les pays de l’Union Européenne, et peut-être de nuire à des individus et à des organisations. Ces mises en garde d’une intention éventuelle d’Israël – en particulier à la lumière de sa longue histoire d’activités criminelles sur le sol étranger – ne devraient pas être prises à la légère.

L’Institut Reut, sis à Tel Aviv, lève un montant important de fonds exempté d’impôts aux Etats-Unis par sa filiale appelée « Les Amis américains de l’Institut Reut » (American Friends of the Reut Institute - AFRI). Selon ses communications publiques, l’AFRI a envoyé près de 2 millions de dollars à l’Institut Reut en 2006 et 2007.

En plus de sa campagne de « sabotage » international financée par l’Etat, Reut recommande également une politique « douce », qui implique en particulier une meilleure « hasbara », ou propagande d’Etat, pour éco-blanchir Israël en tant que havre de la haute technologie pour les technologies environnementales et les produits culturels de haut niveau – qu’il appelle la « marque Israël ».

D’autres éléments comprennent « le maintien de milliers de relations personnelles avec les élites et les personnes influentes dans les domaines politique, culturel, médiatique et sécuritaire » à travers le monde, et « attacher les communautés juives et israéliennes en diaspora » encore plus étroitement à sa cause. Il souligne même qu’Israël devrait utiliser « l’aide internationale » pour renforcer son image (son incursion de pure forme à Haïti dévastée par le tremblement de terre fut un exemple de cette tactique).

Ce qui lie toutes ces stratégies, c’est que leur but est de tromper, de retarder et de distraire l’attention de la question fondamentale : qu’Israël – en dépit de ses affirmations d’Etat libéral et démocratique – est une ethnocratie ultranationaliste qui repose sur la suppression violente des droits les plus fondamentaux de millions de Palestiniens, qui seront bientôt une majorité démographique, pour maintenir le statu quo. Il n’y a rien de nouveau dans la nouvelle stratégie de Reut.

Reut n’est apparemment même pas conscient de l’ironie qui consiste à essayer de réformer la “Marque Israël” en quelque chose de mignon, en même temps qu’il recommande officiellement que les célèbres espions d’Israël « sabotent » les groupes pacifistes sur le sol étranger.

Mais nous devons en tirer deux leçons : l’analyse de Reut confirme l’efficacité de la stratégie BDS, et parce que les élites israéliennes craignent de plus en plus pour les perspectives à long terme du projet sioniste, elles risquent d’être plus impitoyables, plus dénuées de tout scrupules et plus désespérées que jamais.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13442&type=analyse&lesujet=Sionisme