vendredi 18 juillet 2014

Les massacres israéliens : encore une autre famille décimée

Le Palestinien Mahmoud Moussa Abou Moammer habite au sud de la ville Khan Younes, au sud de la bande de Gaza. Lundi dernier, sous les bombardements de l’occupation sioniste, il a perdu sa femme, son père et son frère. Il n’est pas facile d’imaginer sa tristesse de les voir disparaître d’un seul coup devant ses yeux. Les bombes israéliennes ont visé sa maison. C’est un miracle s’il est encore en vie, ainsi que son bébé.
Abou Moammer, 30 ans, n’en est pas sorti totalement indemne. Il est blessé. Et le correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) l’a rencontré à l’hôpital d’Al-Chifaa où il recevait le soin nécessaire à ses blessures.
« Nous avions accompli nos actes de dévotions dans la proche mosquée d’Al-Mostapha, dans le quartier de Moradj, au sud de la ville Khan Younes. Et nous sommes revenus à la maison. Mon père s’est mis dans la véranda de la maison et nous nous sommes réunis pour passer ensemble un temps de détente. Quelques secondes plus tard, les avions de l’occupation sioniste nous ont visés », raconte Abou Moammer.
Le missile tiré par les avions de l’occupation a explosé au milieu de la famille. Il a tué le père Moussa, 58 ans, le fils Saddam, 24 ans, et Mme Mohammed Hinadi Hamdan Abou Moammer, 26 ans. Les rescapés Mohammed et son bébé Hazem, âgé de dix mois seulement, ont été blessés, ainsi que deux enfants qui passaient par là.
Le crime hideux
Mohammed se rappelle des détails du crime sioniste : « La famille était assise dans le véranda. Je marchais vers eux. Ma femme portait mon bébé Hazem. D’un seul coup s’est produit le bombardement, mettant le lieu en feu et en fumée. J’ai vu Hazem voler dans l’air. Du sang était partout ».
Les voisins se sont précipités et ont appelé les urgences. Les victimes ont été transportées vers l’hôpital. Mohammed a reçu des éclats partout dans le corps. C’est plus tard qu’il a su que sa femme, son père et son frère avaient perdu la vie et que par miracle, son bébé était resté en vie, bien qu’il ait sauté plusieurs mètres au-dessus du sol.
On se verra au paradis
Le lendemain après-midi, en dépit de ses blessures, Mohammed a participé au cortège funèbre de sa femme, son père et son frère. Et dépit de l’atmosphère de guerre et de colère, beaucoup y ont participé.
Cette vaste participation a été une bonne consolation pour Mohammed. Il se console aussi en se disant : « Nous nous verrons au paradis ».
Le lieu du bombardement porte encore ses empreintes, éclats et sang, des empreintes d’un nouveau crime visant les familles palestiniennes, non seulement durant l’agression actuelle, mais depuis toujours.