vendredi 11 avril 2014

Congrès du Syn­dicat national des ensei­gne­ments du second degré (SNES) membre de la Fédé­ration Syn­dicale Uni­taire (FSU)

L’AFPS était invitée au congrès du SNES FSU qui s’est tenu à Mar­seille du 31 mars au 4 avril dernier.
Robert Kissous, membre du Bureau National de l’AFPS et pré­sident du GL AFPS de Mont­pellier y a repré­senté l’association.
Ci-​​dessous la

motion adoptée le 4 avril 2014 par le Congrès du SNES-​​FSU

et la lettre aux congres­sistes de Taoufiq Tahani, pré­sident de l’AFPS
Solidarité internationale
Le SNES – FSU considère la soli­darité inter­na­tionale comme un de ses domaines d’intervention important. Il réaf­firme son atta­chement à la paix et à la démocratie.
Il exprime son soutien à l’ensemble des militant(e)s et des orga­ni­sa­tions qui luttent, partout dans le monde, pour les droits des tra­vailleurs, en par­ti­culier pour le respect des droits fon­da­mentaux d’expression, d’association, de mani­fes­tation et de grève et apporte sa soli­darité aux peuples et orga­ni­sa­tions qui luttent partout dans le monde, pour la recon­nais­sance des droits les plus élé­men­taires : droit au travail, à une édu­cation publique de qualité, à la santé et à la dignité. Ces droits sont menacés en Afrique, en Amé­rique Latine comme en Europe, en Asie et aux États-​​Unis.
Le SNES dénonce les atteintes aux droits de l’Homme et les vio­la­tions des droits syn­dicaux qui se mul­ti­plient dans de nom­breux pays. Le SNES avec l’Internationale de l’Éducation et le Comité Syn­dical Européen de l’Éducation (région Europe de l’IE) pour­suivra son enga­gement dans les mis­sions inter­na­tio­nales de soli­darité, asso­ciant d’autres forces syn­di­cales comme la CSI, la CES et la Fédé­ration syn­dicale euro­péenne des ser­vices publics, ainsi que dans le cadre de l’altermondialisme et du réseau Alter Submit.
Pour une paix juste et durable entre les peuples palestinien et israélien
Sur le plan inter­na­tional, 2012 a été marqué par la recon­nais­sance de l’État de Palestine par l’ONU le 29 novembre 2012 sur les fron­tières de 1967 avec Jéru­salem Est comme capitale. En 2013, l’UE a publié au Journal Officiel les "lignes direc­trices" qui sup­priment tous les avan­tages finan­ciers accordés aux acti­vités israé­liennes dans les colonies.
Pour autant, sur le terrain la situation ne cesse de se détériorer :
– La bande de Gaza, régu­liè­rement soumise à des attaques, a été le théâtre d’un nouveau mas­sacre en novembre 2012. Le blocus est maintenu tandis que l’ouverture sur l’Égypte s’est refermée,
– À Jérusalem-​​Est, l’expulsion des rési­dents pales­ti­niens avec occu­pation de leurs appar­te­ments par des israéliens
– Dans la vallée du Jourdain, ce sont les bédouins qui sont vic­times d’une cam­pagne d’expulsion, leur maison détruite. Alors qu’il y avait 250 milles bédouins, il en reste moins de 50 milles. Comment qua­lifier une telle politique ?
– Partout en Cis­jor­danie, les expul­sions se pour­suivent et le « Mur » continuer d’isoler, de mor­celer, de réduire ce qui reste de la Palestine.
Les pales­ti­niens subissent au-​​delà de la ségré­gation, une entre­prise de déstruc­tu­ration de la société, d’éviction des ter­ri­toires qui s’apparente à l’apartheid.
Le SNES s’engage dans des actions et des inter­ven­tions pour aider le peuple pales­tinien, défendre ses droits et œuvre pour la paix :
– il par­ticipe à la cam­pagne BDS pour un appel au boycott des pro­duits des colonies, par­ticipe à la demande de sanc­tions contre l’État d’Israël, à savoir, la sus­pension de l’accord d’association UE/​Israël votée par le par­lement Européen en 2012,
– il a ren­contré, avec le CNPJDPI, Laurent Fabius et appelé à mani­fester pour que la France vote pour l’admission de la Palestine à l’ONU… et s’est félicité du vote positif de la France.
– il a par­ticipé, au col­loque sur les manuels sco­laires sur « une pré­sen­tation objective du conflit israélo-​​palestinien » qui s’est tenu au Sénat.
– au prin­temps dernier, il a organisé une mission en Palestine pour mettre en place une coopé­ration avec le GUPT (syn­dicat des ensei­gnants pales­ti­niens) pour que le droit à la sco­la­ri­sation des enfants pales­ti­niens soit respecté.
Depuis juillet 2013, des négo­cia­tions entre pales­ti­niens et israé­liens, sous l’égide des États-​​Unis, ont repris, mais l’État d’Israël n’acceptant ni la der­nière décision de l’ONU, ni celle de l’UE, celles-​​ci semblent compromises.
Par ailleurs, il nous faut rester vigi­lants : ces négo­cia­tions ne doivent pas être un moyen pour l’État d’Israël de gagner du temps, pour pour­suivre sa poli­tique du « fait accompli », du Mur aux nou­velles colonies, de réaf­firmer ses exi­gences, à savoir, conserver des blocs de colonies, refuser le droit au retour, faire accepter l’État d’Israël comme État juif.
L’ONU, en réaf­firmant les fron­tières de l’État de Palestine, a réimposé des fron­tières à l’État d’Israël : c’est la ligne verte. Celle-​​ci précise à la fois le ter­ri­toire et la capitale de chaque État. Ce n’est pas négociable.
Le SNES demande dans l’immédiat au gouvernement Français :
– la recon­nais­sance pleine et entière de l’État de Palestine, avec échange d’ambassadeurs,
– l’application des "lignes directrices"de l’UE,
– l’abrogation de la cir­cu­laire Alliot-​​Marie qui a pour fonction de cri­mi­na­liser l’action non vio­lente des « boy­cot­teurs », et la fin des pour­suites contre ceux-​​ci en assi­milant leurs actions à des « actions de haine raciste relevant de la justice ».
Et simultanément, la France doit exiger avec l’UE et l’ONU :
– la levée du blocus de Gaza
– la destruction du mur
– l’arrêt de la colonisation et le démantèlement des colonies de Cisjordanie
– la libération des prisonniers politiques palestiniens
La France doit sou­tenir les demandes pales­ti­niennes d’adhésion aux agences de l’ONU et le signature des traités internationaux.
La réso­lution du conflit passe par la fin de l’occupation. L’ONU doit l’imposer par des sanc­tions à l’État d’Israël. Il y a urgence pour ne pas com­pro­mettre la via­bilité de la solution à deux États indépendants.
Enfin, en Israël aussi, il y a des sans-​​papiers. Le SNES apporte sa soli­darité aux tra­vailleurs d’Afrique de l’Est en Israël dis­cri­minés et vic­times de mesures racistes.
Libérez Marwan Barghouti
Depuis 11 ans, Marwan Bar­ghouti est empri­sonné, après 5 condam­na­tions à la prison à per­pé­tuité, sans compter une autre à 40 ans…
Marwan Bar­ghouti, diri­geant du Fatah, s’est tou­jours pro­noncé pour une paix juste et durable, pour une Palestine pacifiée au coté de l’état israélien. Il est l’un des diri­geants les plus popu­laire de Palestine et c’est pour cela qu’il est empri­sonné, c’est ainsi qu’il est devenu le « Nelson Mandela de la Palestine ».
Ce sont les sanc­tions inter­na­tio­nales, dont l’embargo, qui ont permis d’obtenir la libé­ration de Nelson Mandela et la fin à l’apartheid en Afrique du Sud.
Ce sont ces mêmes sanc­tions qui per­met­tront d’obtenir la paix entre pales­ti­niens et israé­liens, et la libé­ration de Marwan Bar­ghouti. Nous n’attendrons pas 27 ans comme cela fût néces­saire pour Nelson Mandela, 11 ans ça suffit. Une nou­velle cam­pagne pour la libé­ration de tous les pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens et de celle de Marwan Bar­ghouti sera lancée en France le 10 avril. Le SNES y prendra toute sa place !.