mercredi 16 novembre 2011

Salam Fayyad : le Hamas et le Fatah devraient bientôt nommer un nouveau premier ministre

Ecrit par Pierre Tiercin   
16.11.11
Mardi dernier, le Premier Ministre Salam Fayyad a annoncé au quotidien al-Quds que le temps était venu pour la réconciliation nationale, et que les dirigeants du Hamas et du Fatah devraient bientôt se prononcer sur son remplacement.

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Le Premier Ministre de l'Autorité Palestinienne Salam Fayyad, au cours d'une brève visite dans les locaux de PNN [photo : Lo Yuk Fai, PNN]
"Alors que je refuse au plus haut degrés d'être tenu pour celui qui entrave la réconciliation, j’appelle les différentes parties à choisir un nouveau Premier Ministre pour la Palestine", a déclaré S. Fayyad.
"Les palestiniens ne doivent pas se sentir pessimistes ou déprimés suite au rejet de la candidature palestinienne aux Nations Unies, parce que cela ne signifie pas que nous ayons échoué", a-t-il expliqué alors qu'on lui demandait son avis sur le sujet. "Au contraire, je considère que cette entreprise a été un succès majeur pour la Palestine et pour la demande des palestiniens à l'établissement d'un véritable Etat indépendant".
S. Fayyad a également ajouté que la Palestine n'était pas le premier Etat à voir sa requête reportée et rejetée, et a annoncé que la campagne palestinienne aux Nations Unies était loin d'être finie.
"L'Autorité Palestinienne cherche et étudie les options envisageables devant le Conseil de Sécurité", a affirmé le Premier Ministre.S. Fayyad a condamné Israël sur le maintien de la confiscation de plus de 100 millions de dollars de recettes fiscales qui devraient revenir à l'Autorité Palestinienne. Selon lui, près de deux millions de citoyens ont vu leur salaire reporté à cause de ce manque.
"Un investisseur réfléchira un million de fois avant d'investir son argent dans un pays qui souffre d'une crise financière et ne bénéficie plus d'une aide extérieure", a-t-il décrié. "La seule solution est de construire une politique financière qui repose sur nos propres capacités, et de mettre fin à notre dépendance à l'aide internationale".
Il a cependant reconnu que pendant l'intérim qui précèderait un redressement économique, l'Autorité Palestinienne ne pourrait survivre sans l'aide étrangère. 
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