samedi 2 juillet 2011

Barbezieux s'indigne pour la cause palestinienne

2 juillet 2011

Les associations et la Ville ont entendu le message de Catia Owda, Palestinienne.

 Catia Owda est venue expliquer son quotidien dans la « cage » israélienne. Gamine, elle se révoltait. Adulte, elle prône la non-violence. La Ville veut l'aider.  Mauricette Boutin
Catia Owda est venue expliquer son quotidien dans la « cage » israélienne. Gamine, elle se révoltait. Adulte, elle prône la non-violence. La Ville veut l'aider. Mauricette Boutin
Jeudi soir, au cinéma Le Club, à l'issue du film de 2003, de Monique Étienne et Kristian Delacroix « Des Olives et des Murs », Heidi Bouyat, parmi les spectateurs, demande : « Quelles actions peut-on mener pour vous aider ? »
Réponse de Catia Owda, Palestinienne de 24 ans, étudiante en histoire, qui communique en anglais traduit par Sébastien Millieroux, professeur à Élie-Vinet : « planter des oliviers. »
Plus d'un million d'oliviers, la plupart millénaires et qui faisaient vivre les agriculteurs, ont été détruits par les Israéliens pour construire un mur qui n'a eu cesse de s'allonger. Dans le film, Jean-Paul Baldassari, ingénieur oléicole, le dit : « On va parler d'espérance. L'olivier est une symbolique forte. On peut passer dessus le bulldozer et la tronçonneuse, les racines sont là et il repousse. Il est comme la résistance palestinienne. »
Pour Catia Owda, boycotter les produits venus d'Israël (la liste est accessible sur Internet), c'est déjà militer pour la cause palestinienne et peut affaiblir l'occupant. Replanter des oliviers redonne le goût de l'avenir.
La Ville pourrait s'engager Catia Owda a été très touchée de l'accueil réservé par la Ville de Barbezieux et les associations Attac, Femmes solidaires et Charente Palestine solidarité. René Vignerie déclare : « Le conflit qui détruit la Palestine devrait être, pour le monde entier, une source d'indignation. Nous ne pouvons qu'admirer le peuple palestinien qui résiste, qui cultive, qui entretient la vie malgré les brimades, les contrôles quotidiens, les représailles, les arrestations et les morts. Au milieu de tout cela, Catia Owda est une militante qui prône la non-violence avec sa mère Mona. C'est beau, c'est grand, c'est surtout courageux .»
Un peu plus tard : « Je soumettrai à mon Conseil municipal l'idée de planter une allée d'oliviers là-bas, pour marquer notre soutien. »
Julien Deseuvre, des Bonimenteurs, qui gère le cinéma, offre, lui, 70 % de la recette de la soirée.
La famille de Catia a pris son bâton de pèlerin avant de repartir dans les prochains jours : « Nous essayons d'expliquer partout ce qui se passe et nous espérons des changements dans les gouvernements. »
Elle glisse au passage qu'elle ne comprend vraiment pas comment les Français supportent le président Sarkozy.
Jean Chambras au nom d'Attac, le dit haut et fort : « Il faut faire connaître le mouvement de résistance non-violent qui, avec courage et retenue, lutte contre une politique cynique de colonisation, laquelle bafoue le droit international. »
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