| [ 20/06/2011 - 01:06 ] | 
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|             Kathy Kelly Fin juin 2011, je vais être une  passagère à bord de "L’audace de l’espoir", le bateau américain de la  flottille internationale de cet été, pour briser le siège israélien  illégal et meurtrier de Gaza. Les organisateurs, les supporters et les  passagers ont pour intention de mettre fin, sans violence, à la punition  collective brutale imposée aux résidents de Gaza depuis 2006, lorsque  le gouvernement israélien a commencé un blocus aérien, naval et  terrestre strict de la bande de Gaza, dans l’objectif explicite de punir  les résidents de Gaza pour avoir choisi le gouvernement du Hamas lors d’une élection démocratique. Les gouvernements du Hamas  et d’Israël ont tué des civils de manière inconsidérée, mais la très  grande majorité de ces actes terribles tout au long du conflit ont été  subis par des Palestiniens non armés à cause de soldats et de colons  israéliens. J’ai été témoin d’une telle attaque la dernière fois à Gaza,  il y a deux ans, sous le lourd bombardement israélien d’un quartier  civil à Rafah. En janvier 2009, j’ai vécu dans une famille à Rafah  lors des derniers jours des bombardements de l’"Opération Plomb durci".  Nous étions à quelques rues d’une région où il y a eu de lourds  bombardements. Utilisant les stocks d’armes américaines toujours à  nouveau remplis, le gouvernement israélien cherchait à détruire des  tunnels en dessous de la frontière égyptienne par lesquels de la  nourriture, des médicaments, des matériaux de construction vraiment en  manque, et peut-être aussi quelques armes échappaient aux blocus  condamné au niveau international et entraient à Gaza. Au cours de cette terrible attaque, Israël  n’a cessé de frappé des civils à Gaza, résuidant des villages, des  maisons, des camps de réfugiés, des mosquées et l’infrastructure en  ruines. D’après l’organisation israélienne des droits de l’homme  B’Tselem, l’attaque a tué 1385 Palestiniens, dont environ le quart  étaient mineurs, avec un nombre incalculable et plus élevé de personnes  qui succomberont, dans les mois et années à suivre, à la malnutrition, à  une maladie, à des tendances suicidaires à cause du désespoir, aux  conséquences de l’appauvrissement forcé sous un siège toujours en cours  qui remue la couteau dans la plaie de Gaza en l’empêchant même de  commencer à se reconstruire. Tout ce que je pouvais ressentir à ce  moment était que les gens de la bande de Gaza étaient terriblement  piégés, presque paralysés. Le jour du cessez-le-feu, lorsque les sons  des bombes se sont arrêtés, mes jeunes amis ont insisté pour que nous  nous en allions vite pour visiter l’hôpital Al-Shifa dans la ville de  Gaza. Les médecins étaient secoués et assomés, avec le sang qui formait  une mare à leurs pieds. Dr. Nafez Abu Shabham, chef de l’unité des  brûlures d’Am-Shifa, a placé la tête entre ses mains  et nous a parlé avec désespoir. « Pendant vingt-deux jours, le monde a  observé, s’est-il plaint, et aucun pays n’a essayé d’arrêter le  massacre. » Il peut finalement de niouveau placer la tête entre ses mains,  aujourd’hui, car nous sommes nombreux à avoir même arrêté de regarder.  « Des groupes des droits de l’homme à Gaza demandent aux groupes d’aide  internationaux et aux groupes de donateurs d’intervenir rapidement et  d’apporter des aides médicales urgents pour les hôpitaux palestiniens à  Gaza, d’après un rapport d’Al-Jazeera du 14 juin. Les officiels  palestiniens disent que le stock médicinal de Gaza est presque vide et  est en crise. Cela affecte tout d’abord les soins, ainsi que tous les  autres niveaux des processus médicaux. » Après l’attaque, j’ai visitén dans la ville  de Gaza, le dortoire d’un jeune étudiant universitaire avec deux de ses  amis. C’était la pagaille. Nous avons enlevé des morceaux de verre et  des débris, essayant de sauver quelques cahiers et textes. Leur vie  était ainsi. Depuis, ils ont reçu leur diplôme, mais il n’y a pas de  travail. « La bande de Gaza entre dans sa cinquième année de blocus  israélien complet par le sol, le ciel et la mer, avec un chômage de  45,2%, un des plus hauts taux du monde », d’après un rapport de l’agence  d’aide de l’ONU (14 juin 2011). L’universitaire de Harvard Sara Roy, dans un rapport du 2 juin 2009 pour le Crimson Review de Harvard, a noté : « Gaza est l’exemple d’une société qui a  délibérément été réduite à un état d’indigence misérable, et sa  population auparavant productive a été transformée en des pauvres qui  dépendent des aides… Après l’attaque de décembre (2008) d’Israël, les  conditions déjà mauvaises de Gaza sont devenues littéralement  invivables. Les vies, les maisons et l’infrastructure ont été  détériorées ou détruites à tel point que même les Forces de défense  israéliennes ont avoué que c’était inexcusable. A Gaza, aujourd’hui, on  ne peut parlé de secteur privé et il n’y a pas d’industrie. » Lorsque les bombardements s’étaient  arrêtés, nous avons visité des maisons et des villages où les personnes  non armées avaient été tuées. Sabrina Tavernise, du New York Times, a  plus tard vérifié que, dans le village d’Al-Atatra, des soldats des FDI  avaient tiré des missiles au phosphore blanc sur la maison d’une femme  nommée Sabah Abu Halemi, ce qui l’a gravement brûlé et a tué son mari et  trois de ses enfants. Je lui ai rendu visite à l’hôpital, observant un  aimable médecin palestinien qui passait de son temps très demandé à son  chevet, lui offrant seulement un confort muet alors qu’elle lui serrait  la main. Nous ne devons pas nous détourner de la souffrance de Gaza. Nous devons continuer d’essayer d’avoir un lien avec les habitants de Gaza qui vivent sous le siège. Cette flottille implique quelques risques.  Le gouvernement israélien menace de monter à bord de chaque bateau de la  flottille avec des snipers et des chiens d’attaque. Un an auparavant,  la marine israélienne a tiré sur un bateau turc, le Mavi Marmara,  du ciel, puis il a déclaré que la réponse sous la panique des passagers  justifiait leur exécution de neuf activistes, dont un jeune citoyen  américain, Furkhan Dogan, qui a reçu plusieurs balles dans le dos et à  la tête, de près. Puis il a refusé de coopéré avec une investigation  internationale. L’occupation israélienne de la Cisjordanie  et de Gaza, qui correspond à ce quie reconnu au niveau international  comme étant un système d’apartheid, pourrait prendre fin pour laisser  place à la paix, avec Israël abandonnant la paranoïa et la violence  raciale pour permettre la paix. L’apartheid a pris fin en Afrique du Sud  sans la vague de bains de sangs et de représailles que ses supporters  prétendaient craindre, donnant une excuse à leur sys qui leur accordait  richesses et pouvoir. Ils sont parvenus à une plus grande paix et une  plus grande sécurité pour eux-mêmes et leurs enfants en trouvant le  courage de finalement permettre la paix, la sécurité et la liberté pour  leurs voisins. C’est une leçon que le gouvernement américain a bien trop  souvent manquée. Ce mois de juin, les gouvernements d’Israël et  (surtout) des Etats-Unis doivent enfin embrasser l’audace de l’espoir.             Article original paru sur le site de Voices for Creative NonViolence (vcnv.org)        Traduit par le Centre Palestinien d’Information (CPI)       |