lundi 25 avril 2011

Reconnaissance d’un Etat palestinien, Israël panique

24 Avril 2011 19:48 
IRIB- Si Shimon Pérès tire la sonnette d’alarme, c’est qu’il y a péril en la demeure. A quatre mois de la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU, qui devrait, selon toute vraisemblance, consacrer la naissance d’un Etat indépendant palestinien, le président de l’entité sioniste demande à ce que son Premier ministre présente son propre plan de paix, avant que les «autres» ne le devancent et n’en prennent l’initiative. Pérès, en qui les médias occidentaux encensent l’architecte du prétendu processus de paix, au Proche Orient, a plus d’une raison de s’inquiéter, en effet : Vue de Tel-Aviv, l’émergence d’une Palestine souveraine, libre et maître de son destin, une Palestine à qui le monde entier accorderait sa pleine reconnaissance, est perçue comme une calamité, un fléau, un «tsunami politique, comme dirait le ministre sioniste de la Guerre, Ehud Barak, un tsunami, dont il faudrait, à tout prix, conjurer les risques ; d’où, sans doute, ce branle bas diplomatique, sans précédent, qui a poussé Netanyahou à sillonner, en l’espace de quelques semaines, la moitié du globe, à s’envoler de la Russie, vers l’Europe, en quête de ce «non» salvateur, qui viendrait, comme par miracle, bloquer la renaissance de la Palestine historique de ses cendres ensanglantées. Mais, même les plus étonnants des miracles ne durent pas éternellement : le temps est révolu, où Israël, cette escroquerie géopolitique, devenue la honte de l’humanité, se jouait de la volonté de paix des Arabes, de celle de la communauté internationale, où il se permettait de massacrer, de détruire, de ‎coloniser, de faire faux bond à ses engagements, à la faveur de cette espèce d’incompréhensible et d’injustifiable ‎impunité qui a fait de lui la plus longue « crimocratie » de toute l’Histoire. Désormais, plus de 180 pays membres de l’ONU sont prêts à sauter le pas, à cautionner un appel officiel au retrait sioniste derrière les lignes de 1967, c’est-à-dire, hors de la Cisjordanie et de Qods oriental. Ce choix est, d’ailleurs, largement conforté, par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, qui, dans trois rapports, publiés, ces derniers jours, ne tarissent pas d’éloges, à l’encontre de l’Autorité palestinienne, laquelle, dixit, «a réussi à mettre en place les institutions politiques et économiques indispensables à la création d’un État viable». Bref, l’entité sioniste se retrouve le dos au mur. C’est une première, depuis qu’elle existe, et tout laisse penser que ce ne sera pas la dernière. Après tout, les fleurs du printemps arabe pourraient bourgeonner beaucoup plus vite que prévu !
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