dimanche 27 février 2011

Israël redoute que les missiles livrées par Moscou à Damas ne parviennent au Hezbollah

27/02/2011
Israël a exprimé samedi son inquiétude que des missiles de croisière vendus par la Russie à la Syrie ne parviennent en fin de compte au Hezbollah. Les missiles en question sont une "arme à potentiel offensif qui risque de tomber dans les mains du Hezbollah, comme cela a été le fait dans le passé pour d'autres systèmes d'armes en possession de la Syrie", a averti le ministère de la Défense israélien, dans un communiqué.
La Russie entend remplir son contrat de livraison de missiles de croisière à la Syrie, malgré les condamnations d'Israël, a déclaré samedi le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov cité par les agences russes.
"Le contrat est dans sa phase de réalisation", a déclaré M. Serdioukov
La signature de ce contrat en vue de fournir des missiles Yakhont à la Syrie remonte à 2007. Rien n'a été livré pour l'instant. Le montant du contrat qui prévoit la livraison de 72 missiles de croisière s'élève à 300 millions de dollars, selon les médias.
En septembre, Israël avait fermement dénoncé ces ventes. Les médias israéliens soulignaient alors que cela pourrait mettre en danger les navires de la marine israélienne au large des côtes libanaises au cas où ces missiles seraient transférés par la Syrie au Hezbollah.
La Russie tente de préserver les livraisons de ses équipements militaires au Moyen-Orient malgré les révolutions et les soulèvements sociaux qui secouent la région.
Une source russe chargée des exportations d'armes a indiqué cette semaine que la chute de certains régimes pourrait causer des pertes de 10 milliards de dollars à la Russie au titre de contrats non-honorés.
M. Serdioukov a pour sa part reconnu que les soulèvements pourraient pousser la Russie à abandonner plusieurs de ses clients dans la région. "Il est probable que nous perdions" des contrats, a souligné le ministre.
"Mais, j'espère que les principaux contrats de livraison d'équipements militaires seront honorés", a-t-il ajouté.
La Russie a aussi "une très longue liste" d'armes qu'elle compte vendre à l'Iran en dépit de l'annulation du contrat de livraison à Téhéran de missiles S-300, a déclaré cette semaine le directeur de l'agence russe chargée de la coopération militaro-technique, Mikhaïl Dmitriev.
Cette coopération peut notamment inclure les systèmes de missiles sol-air TOR-M1 auparavant fournis à Téhéran et "d'autres systèmes de défense antiaérienne qui ne sont pas interdits par les sanctions internationales, selon M. Dmitriev.
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