samedi 24 juillet 2010

Londres envisage d'amender les lois concernant les crimes de guerre

Vendredi, 23 Juillet 2010 21:52 
IRIB - Pour qu’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre soit émis contre une personnalité politique ou militaire étrangère, il faudra désormais l’accord du parquet. Voila le nouveau projet de loi proposé jeudi au Parlement britannique. Le ministre britannique de la Justice, Kenneth Clarke défend ce projet de loi qui, selon lui, empêche que des individus privés puissent demander que soient émis des mandats d’arrêts pour crimes de guerre contre des personnalités politiques ou militaires étrangères, sans preuves suffisantes. Il faisait en effet allusion aux personnalités politiques et militaires israéliennes, impliquées dans le massacre des Palestiniens. Pour le rappel, un tribunal britannique a décrété en décembre 2009, un manat d’arrêt contre l’ex-ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni. L’ancienne chef de la diplomatie israélienne et aujourd’hui chef de Kadima, l’opposition israélienne Tzipi Livni faisait ainsi l’objet d’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre lors de l’opération 'Plomb durci'. Menacée d’être arrêtée si elle mettait le pied sur le sol britannique, elle avait du à l’époque ajourner un voyage à Londres. La même année, cette fois-ci, au mois de septembre, un verdict semblable a été décrété empêchant la visite en Grande-Bretagne du ministre de la Guerre, Ehud Barak. N’oublions pas non plus l’année 2007 où l’ex-président des services de sécurité d’Israël a annulé sa visite en Grande-Bretagne, s’inquiétant d’être interpellé sur ce territoire. Le ministre de la Justice prétend que l’autorisation donnée aux tribunaux de décréter des verdicts s’est transformée en un levier politique. Ce qui empêche, selon lui, que la Grande-Bretagne puisse avoir une politique étrangère cohérente et solide pour pouvoir jouer, plus efficacement, dans le règlement des conflits au niveau international. Le Secrétaire au Foreign Office, William Hague, un des autres supporters de ce projet de loi, critique le fait que certains citoyens britanniques aient lancé des mandats d’arrêt contre les autorités israéliennes. Il estime qu’il est inadmissible que les responsables israéliens sentent ne pas pouvoir visiter la Grande-Bretagne. Nombreux sont les analystes politiques qui estiment qu’avec ce projet de loi, le gouvernement de coalition britannique cherche à montrer à Israël dans quelle mesure il lui est attaché, en comparaison avec l’ex-gouvernement travailliste. Il semble que l'amendement de cette loi soit un prélude au renforcement du rôle de la Grande-Bretagne dans le processus de la soi-disant paix au Moyen-Orient. Mais entre toutes les estimations et évaluations, ce qui mérite réflexion, ce sont l’attitude et la vision du ministre de la Justice qui jugent honteuse la loi permettant aux citoyens ordinaires de porter plainte contre les criminels
de guerre! Apparemment, le plus haut responsable à la Justice britannique, ne croit pas que limiter les droits des citoyens dans la poursuite des criminels de guerre, au sein du pays qui se pose en défenseur des droits de l’Homme et de la propagation de la justice dans le monde, constitue un vrai honte pour ce pays.  
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