Radio-Canada avec Agence France Presse
Dans  un rapport de 37 pages remis au secrétaire général de l’ONU Ban  Ki-moon, Israël s’engage à limiter les pertes civiles et l’utilisation  de munitions au phosphore blanc dans les futurs conflits.
En remettant ce document,  Israël s’est conformé à la résolution adoptée en novembre par  l’Assemblée générale de l’ONU sur l’offensive israélienne contre la  bande de Gaza de décembre 2008 à janvier 2009. Cette résolution  approuvait les recommandations du rapport Goldstone sur le conflit et  recommandait l’ouverture d’enquêtes crédibles.
L’offensive baptisée Plomb durci avait fait 1400 morts palestiniens, en majorité des civils, et 13 Israéliens.
« Les Forces de défenses israéliennes (FDI) ont [...]  procédé à des modifications opérationnelles de leurs ordres et de leur  doctrine de combat afin de minimiser à l’avenir les pertes civiles et  les dégâts occasionnés aux biens civils », écrivent les auteurs,  précisant que chaque unité de combat comprendra désormais un officier  chargé des affaires humanitaires.
Par ailleurs, les auteurs du rapport indiquent que 47  enquêtes criminelles, soit 11 de plus qu’en janvier, ont été ouvertes en  Israël sur des faits reprochés à l’armée pendant l’offensive.
Le rapport Goldstone
Après l’offensive israélienne, le Conseil des droits de  l’homme de l’ONU avait nommé le juriste sud-africain Richard Goldstone  pour enquêter sur l’opération. Dans ses conclusions, M. Goldstone fait  état de crimes de guerre commis à la fois par les troupes israéliennes  et par les membres du Hamas.
Le rapport a recommandé la saisie du dossier par la Cour  pénale internationale (CPI) si Israël refusait d’ouvrir une enquête  « crédible ».
Le gouvernement israélien, qui a refusé de collaborer à  sa rédaction, le juge partial et inexact, et nie tout crime de guerre,  comme le mouvement islamiste.
« Nous souhaitons ainsi [en produisant le rapport]  prouver que nous agissons en pleine transparence et que nous souhaitons  collaborer avec l’ONU et la communauté internationale », a déclaré le  porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal  Palmor.
Selon lui, ce document « n’a rien à voir avec le rapport  Goldstone, qui est basé sur des auditions publiques de personnes  sélectionnées par le Hamas, alors que notre rapport prend en compte des  témoignages d’Israéliens et de Palestiniens ».
Le phosphore blanc
Le phosphore blanc contenu dans certaines munitions  s’enflamme au contact de l’oxygène dans l’air et brûle à des  températures très élevées. L’exposition à ce produit toxique peut se  révéler fatale. Il peut provoquer des brûlures de la peau et endommager  le foie, le coeur ou les reins.
Son emploi dans des zones habitées est réglementé par le  protocole III de la Convention sur les armes classiques de 1980 portant  « sur l’interdiction ou la limitation des armes incendiaires », auquel  Israël n’a pas souscrit.
 
 
