dimanche 25 avril 2010

Plusieurs raisons pour qu’une guerre se déclenche après les fêtes de la création d’"Israël"

[ 25/04/2010 - 03:32 ]
Palestine – CPI

Ces jours-ci, beaucoup de déclarations, beaucoup de manifestations inquiétantes dans la politique israélienne et les développements régionaux sont des signes alarmants d’une nouvelle guerre entre "Israël" et certains de ses voisins.
Il y a l’avertissement d’Abdallah, le roi de Jordanie, d’une guerre régionale qui pourrait se déclencher en juillet prochain, après le jour de l’indépendance. Mais "Israël" doit mieux écouter l’inquiétude des amis.
Le monarque jordanien rejoint un bon nombre de dirigeants du monde arabe et de l’autorité palestinienne qui craignent une nouvelle explosion dans la région, en particulier en Cisjordanie, ou entre "Israël" et le Hezbollah. Il s’agirait probablement d’une troisième Intifada, non par un déclenchement populaire spontané, mais comme une réponse à une pression extérieure.
Nous devons croire qu’Abdallah n’est pas concerné par un tel affrontement. Cependant, il y en a d’autres qui le veulent. Il y a un mois de cela, des responsables du Fatah et du Hamas ont échoué à mettre en feu la ville d'Al-Quds autour de l’inauguration de la synagogue Al-Kharab (la Ruine), dans le quartier juif. Et le chef du Hamas Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, a appelé à une escalade en Cisjordanie.
Dans une interview donnée au journal Chicago Tribune, Abdallah a expliqué que la Ligue Arabe se réunira en juillet afin d’étudier l’initiative de paix arabe. Mais s’il n’y a pas une avancée dans les relations entre "Israël" et l’autorité, dit Abdallah, il sera difficile pour les pays arabes modérés de défendre leur attachement à cette initiative.
Le roi a-t-il pesé ses mots quand il a parlé ainsi ? Que se passera-t-il sinon ? Les dirigeants iront jusqu’à encourager les Palestiniens de Cisjordanie à sortir pour manifester, en leur promettant un soutien sans faille.
Il y a également le président du cabinet de l’autorité Salam Fayyad, qui est une personne modérée. Il a décidé que les préparations pour l’installation d’un Etat palestinien doivent prendre fin avant août 2011. Sinon, qu’est-ce qu’il y aura ? Une déclaration de l’Etat ? Ou un affrontement avec "Israël" ? Les Palestiniens, comme le roi Abdallah, attendent-ils du président des Etats-Unis Obama une nouvelle initiative imposée aux deux parties ?
Le roi jordanien a aussi dit qu’il y a de gens au Liban qui croient que la guerre est sûrement à venir. Et à Washington, ces jours-ci, on croit que la Syrie a fourni au Hezbollah des missiles Scud.
En même temps, a été publié par le ministère américain de la défense un rapport détaillant les aides militaires faites par l’Iran au Hezbollah. Ce parti possède plus d’armes qu’avant la guerre de 2006.
Les frontières d’"Israël" sont relativement calmes ; toutefois, la réalité de la région se complique de plus en plus.
Le lien entre la monté de la force militaire de l’Iran, de la Syrie et des organisations palestiniennes et la paralysie politique du gouvernement de Netanyahu et la crise avec les Etats-Unis, tout cela n’est pas de bonne augure.
Et les derniers discours n’ont pu renforcer les esprits. Le président de l’Etat Peres a envoyé des menaces, tout en vantant les capacités d’"Israël" face à l’Iran. Le président de la Knesset Robi Riflin ne veut s’excuser de la libération de la ville d'Al-Quds.
On sait que lorsqu’il n’y a rien dans le domaine de la politique avec les Palestiniens et les Syriens, il ne sera pas impossible de s’occuper du domaine militaire. Enfin, "Israël" a plusieurs raisons de s’inquiéter au début de la soixante-troisième année de sa création.
Article écrit par Amous Harïl Wafi Yskharof, dans le journal hébreu Haaretz Le 21 avril 2010 Traduit et résumé par notre Centre Palestinien d’Information (CPI)