samedi 27 novembre 2010

Une centaine de Norvégiens célèbres appellent au boycott culturel et universitaire d’Israël

vendredi 26 novembre 2010 - 06h:26
Cnaan Liphshiz - EJP
Oslo (European Jewish Press ) - Une centaine de Norvégiens célèbres, conduits par l’entraîneur de l’équipe nationale de football du pays, ont signé une pétition appelant au boycott culturel et universitaire de l’Etat d’Israël, accusant ses institutions d’enseignement de « jouer un rôle clé dans l’occupation » et en l’assimilant à un apartheid.
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Egil Drillo Olsen, entraîneur de l’équipe nationale norvégienne de football, a récemment écrit dans Aftenposten, deuxième journal du pays, que l’appel au boycott d’Israël était « conforme à ce que pensent 90 % de la population du monde. Il ne peut pas y avoir beaucoup d’opinion contraire. »
Un ancien Premier ministre norvégien a dénoncé leur appel au boycott.
La pétition est la plus récente de toute une série d’initiatives similaires et intensives qui ont eu lieu en Norvège ces deux dernières années. Elle a été signée par l’entraîneur Olsen et 99 autres personnalités issues des milieux culturels et artistiques, qui ont déclaré qu’un boycott est « nécessaire » non seulement pour aider les Palestiniens, mais aussi pour « soutenir les Israéliens qui s’opposent à l’occupation ».
Un ancien Premier ministre norvégien, Kjell Magne Bondevik, a qualifié l’appel au boycott d’ « inutile » et de « non représentatif » de la politique actuelle du gouvernement.
Bondevik, qui a dirigé le gouvernement norvégien pendant sept ans, de 1997 à 2005, au nom du Parti chrétien démocrate, a ajouté qu’il souhaitait « rassurer » les Israéliens, que « le boycott n’était pas une question à l’ordre du jour en Norvège ».
Mais le Dr Manfred Gerstenfeld, chercheur qui travaille sur les tendances à l’antisémitisme et à l’antisionisme en Scandinavie, affirme que la Norvège est un « pionnier » dans le monde occidental pour la promotion des boycotts et de la haine contre Israël.
Gerstenfeld, président du comité directeur du Centre des Affaires publiques et de Jérusalem (basé à Jérusalem), note certains « développements spécifiquement norvégiens sans égal en Occident ».
Notamment, il cite les éloges écrits de l’an dernier du ministre des Affaires étrangères norvégien, Jonas Gahr Stoere, à propos d’un livre qui accuse l’armée israélienne de meurtres délibérés de femmes et enfants gazaouis, et aussi la promotion d’un diplomate norvégien qui avait comparé l’opération Plomb durci contre Gaza à ce que faisaient les nazis.
Cette même année, les principaux Fonds de pension de l’Etat norvégien se sont désinvestis de Elbit Systems en raison de l’implication de cette société dans la construction de la barrière de sécurité.
Depuis lors, les parts norvégiennes dans plusieurs autres sociétés israéliennes ont été désinvesties. En novembre 2009, une université norvégienne, NTNU à Trondheim, a été la première université occidentale dont le conseil d’administration lança un débat public pour le boycott d’Israël. La proposition fut rejetée à l’unanimité.
« Le cas de la Norvège est unique parce que c’est un pays dominé par des élites politiques, médiatiques et culturelles qui ont des positions anti-israéliennes profondément ancrées en raison de leur vision du monde » déclare Gerstenfeld. « Cela constitue une menace pour Israël, car ce peut être le lieu pour créer des précédents dans la campagne de délégitimation d’Israël ».
23 novembre 2010 - EJP - traduction : JPP
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