dimanche 24 octobre 2010

Mechaal rencontre le vice-président d'Afrique du Sud à Damas

[ 23/10/2010 - 11:13 ]
Damas – CPI
Le président du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a accueilli, le vendredi 22/10, le vice-président de l'Afrique du Sud, M. Kgalema Motlanthe, qui était en visite officielle en Syrie, où ils ont discuté des dossiers principaux concernant la question palestinienne, dont celui de la réconciliation nationale et du processus de paix.
A l'issue de la rencontre, Mechaal et M. Motlanthe ont tenu une conférence de presse, où Mechaal a affirmé que son mouvement a expliqué à la délégation sud-africaine les visions du Hamas concernant la question palestinienne, et « quels étaient les objectifs nationaux approuvés par le peuple palestinien dans les territoires palestiniens et à l’extérieur, dont la réalisation du droit à l'autodétermination, la fin de l'occupation, la libération des territoires, d'al-Qods occupée et des droits, ainsi que la réalisation du droit au retour des réfugiés et expulsés palestiniens vers leurs terres qu’ils ont été contraints de quitter. Le dernier élément concernait la réconciliation palestinienne, l'unification du peuple, et la direction palestinienne à travers la réforme de l'OLP qui comprendrait toutes les factions palestiniennes ». 
Mechaal a ajouté : « Nos frères en Afrique du Sud nous ont promis de soutenir le peuple palestinien pour réaliser ses buts et ses droits, et tout comme le peuple sud-africain a pu réaliser ses bus et son projet national, nous pouvons, s'il plait à Allah, atteindre nos objectifs avec l'aide des africains et de nos amis dans le monde entier ».
Répondant à une question autour la loi de « l'allégeance à l’Etat juif » approuvée par le gouvernement d'extrême droite dirigé par Benjamin Netanyahu, le vice-président de l'Afrique du Sud a déclaré : « Toute loi approuvée par les israéliens n'est pas un droit international, et ne seront pas appliquées en dehors d’ « Israël », je crois qu'il y aura une résistance palestinienne face à cette loi et le peuple palestinien à entièrement le droit à l'autodétermination ».
« Comme vous le savez, l'Etat sud-africain joue un rôle de soutien à la question palestinienne, et il ne peut pas proposer des solutions, mais il est très important que les Palestiniens prennent la décision eux-mêmes, et nous serons prêts à les appuyer », a ajouté Motlanthe. 
A propos de la réconciliation palestinienne, Mechaal a assuré que la rencontre Hamas-Fatah qui était prévue, le 20 octobre dernier, n'état pas le sujet des discussions, mais elle était prévue et convenue avec le Fatah. C’est pourquoi nous avons été surpris par la demande du Fatah de changer le lieu de la rencontre, nous avons également condamné cette mesure, surtout qu’elle s’inscrit dans un cadre politique et que les membres du Fatah ont justifié cette demande en la liant à ce qui s'est passé entre le président Syrien, Bachar al-Assad et M. Mahmoud Abbas au sommet de Syrte.
« La réconciliation est plus importante que la paralysie de ses dialogues à cause de paroles échangées au sommet arabe, et il est particulièrement nécessaire que ce soit la délégation du Fatah qui vienne à Damas et non pas M. Abou Mazen », a-t-il poursuivi.
« Netanyahu humilie la direction palestinienne, et malgré cela, les rencontres et les négociations continuent et Netanyahu peut se rendre à son domicile dans la ville occupée d'al-Qods (…). Nous regrettons que la rencontre prévue ait été reportée, mais nous poursuivons nos contacts avec le Fatah pour définir une nouvelle date de rencontre », a déclaré Mechaal.
Commentant une interrogation sur les initiatives internationales concernant la question palestinienne notamment celles des Etats-Unis, Mechaal a dit : « De temps en temps, certains côtés internationaux notamment les administrations américaines successives, publient des initiatives à ce propos, et la dernière est celle du président américain Barack Obama. La majorité de ces initiatives sont bonnes et comportent la promesse de la création d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967».
Mechaal a également indiqué que « le problème de ces initiatives est le manque de clarté et délimitation, ce qui permet la fuite et la manipulation de l'entité sioniste. Elles possèdent une force de pression contre l'entité sioniste pour les réaliser, en effet l’issue se fera en contraignant l'entité sioniste. Pour cela, nous avons deux options : soit nous forçons l’entité avec la résistance légitime soutenue par les nations arabo-islamiques et internationales, soit en formant une volonté internationale qui la contraindrait à reconnaître tous nos droits nationaux palestiniens ».