dimanche 24 octobre 2010

"Israël" ne peut s'appuyer sur la Bible pour justifier l'occupation (archevêque)

23/10/2010    
"Israël"" ne peut pas s'appuyer sur le terme de "Terre promise" figurant dans la Bible pour "justifier le retour des juifs en Israël et l'expatriation des Palestiniens", a déclaré samedi au Vatican l'archevêque de Newton (Etats-Unis) Mgr Cyrille Salim Bustros. 
 "On ne peut pas se baser sur le thème de la Terre promise pour justifier le retour des juifs en Israël et l'expatriation des Palestiniens", a dit le président grec-melkite de la commission pour le message du synode pour le Moyen-Orient lors d'une conférence de presse.  
Dans ce message, rendu public samedi, les évêques et patriarches orientaux affirment qu'il "n'est pas permis de recourir à des positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les injustices".  
"Pour nous, chrétiens, on ne peut plus parler de Terre promise au peuple juif", terme qui figure dans l'Ancien testament, car cette "promesse" a été "abolie par la présence du Christ". Après la venue du Jésus, "nous parlons de Terre promise comme étant le royaume de Dieu", qui couvre la Terre entière, et est un "royaume de paix, d'amour, d'égalité (et) de justice", a-t-il expliqué. 
 "Il n'y a plus de peuple préféré, de peuple choisi, tous les hommes et toutes les femmes de tous les pays sont devenus le peuple choisi", a ajouté le prélat.  
Il a par ailleurs mis en avant deux problèmes dans la solution préconisée par la communauté internationale et le Vatican d'instituer un « Etat juif » et un Etat palestinien pour résoudre le conflit au Proche-Orient.
Dans le cadre d'un « Etat juif », il s'est inquiété du risque d'exclusion "d'un million et demi de citoyens israéliens qui ne sont pas juifs mais arabes musulmans et chrétiens". Pour lui, il vaudrait mieux parler d'"un Etat à majorité juive". 
La question du "retour des déplacés palestiniens" est "aussi très grave", a-t-il ajouté. "Quand on va créer deux Etats, il va falloir résoudre ce problème", a affirmé Mgr Bustros.
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