dimanche 24 octobre 2010

Les captifs palestiniens se préparent à une grève ouverte de la faim

[ 24/10/2010 - 02:10 ]
Gaza – CPI
Dans les prisons israéliennes, les captifs palestiniens se préparent à une grève ouverte de la faim. Ils cherchent maintenant à déterminer le jour J pour commencer la vaste grève qu’ils avaient nommé Al-Forqan. Ils auront soit la victoire soit la mort : tomber en martyre pour soutenir la cause de tous les captifs.
Reprendre les droits
Le conseiller Mohammed Al-Ghol, ministre des captifs et des libérés, dit que de telles grèves visent à reprendre et à obtenir les droits qu’ils méritent. En effet, les occupants israéliens ont volé et violé leurs droits obtenus dans les combats d’estomacs.
Dans des déclarations faites à notre Centre Palestinien d’Information (CPI), Al-Ghol dit que la grève reste le meilleur moyen par lequel les captifs palestiniens peuvent obtenir leurs droits. Le passé en est le témoin.
Le temps s’accélère pour que le jour J d’une grève historique arrive. Les captifs palestiniens sont déterminés à reprendre leurs droits. Le chef Yahya Al-Sinwar, président du Comité supérieur des captifs du mouvement du Hamas, la commencera ; les autres captifs le suivront, tour à tour, selon un plan bien organisé.
En fait, les occupants israéliens mettent la vie des captifs palestiniens en danger, souligne le ministre. Toutefois, ils restent d’une volonté inébranlable, et chaque fois qu’ils entament une action, ils obtiennent des résultats. Ils obtiennent des résultats et en même temps, ils mettent tout le monde face à leurs responsabilités.
Les souffrances des captifs palestiniens sont arrivées à un stade inhumain, insupportable. Des dizaines d’entre eux sont tombés en martyre. Leur détermination est donc ferme.
Bien sûr, il n’existe pas de bataille sans casse, dit Al-Ghol. Les captifs palestiniens ont déjà donné plus de 200 martyrs. Cependant, ils préfèrent entamer les actions qui pourraient reprendre leurs droits.
Mettre fin à la politique d’isolement, trouver des solutions aux problèmes des visites, des femmes et des adolescents captifs se trouvent parmi les revendications des captifs palestiniens, sans parler de tous les tourments de la vie quotidienne dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’inspection…
La liberté et la dignité
Saber Abou Kirch, directeur de l’association Waïd pour les captifs, confirme que les captifs palestiniens vivent dans des conditions inhumaines. Il est vrai qu’ils sont privés de leur liberté, ils restent néanmoins dignes et ils sont déterminés à mener leur grève jusqu’au bout.
Dans des déclarations faites à notre Centre Palestinien d’Information (CPI), Abou Kirch dit que les précédentes grèves ont beaucoup participé à améliorer les conditions des captifs : amélioration de la nourriture, des médicaments, de la télévision des cellules. Tout cela a un fort effet sur l’état physique et psychique du captif. Les captifs essayent alors de réobtenir ces droits par la grève.
A craindre cette fois, la réaction sioniste. Elle sera certainement dure. L’actuel directeur des prisons israéliennes est un extrémiste qui ne croit aucunement au dialogue et aux négociations. Les Arabes devront intervenir et assumer leur rôle humain et moral.
Les messages de la grève
Le directeur de Waïd dit que les grèves ont pour objet d’adresser plusieurs messages. Le premier est adressé au monde entier lui rappelant qu’il y a des gens qui souffrent, qu’il y a des violations de la loi internationale signée pourtant par l’Entité sioniste.
Le deuxième message sera adressé au peuple palestinien et ses dirigeants, leur demandant de ne pas oublier leur cause.
Le troisième message veut dire que cette grève est une réplique à la politique sioniste sauvage menée contre les captifs palestiniens.
Les organisations internationales
Bien qu’elle se montre intéressée pour la cause des captifs palestiniens, la Croix-Rouge ne fait rien concrètement. Elle s’aligne sur les raisons présentées par les occupants israéliens, dit le ministre.
A la fin de ses propos, le ministre Abou Al-Ghol a appelé les factions palestiniennes, le gouvernement, le Conseil Législatif Palestinien, la résistance, les pays arabo-islamiques à soutenir les captifs palestiniens et à les sauver des crimes sionistes commis perpétuellement contre eux.