dimanche 17 octobre 2010

Israël en déliquescence

Samedi, 16 Octobre 2010 08:57 
IRIB - S’il est un point, un seul, sur lequel se rejoignent toutes les fractions sionistes, même si d’aucuns répugnent encore à l’avouer, c’est que le régime politique en place va diablement mal : finie la belle époque où tous les partis en présence faisaient bon ménage, convaincus que quoiqu’ils fassent, quoiqu’ils disent, il y aurait toujours au bout du compte ce mythe du « Grand Israël », qui balayerait d’un revers de main les divergences, qui ressouderait, comme par miracle, les rangs les plus divisés. Israël, tel qu’il se donne aujourd’hui en spectacle est une foire d’empoigne où  on se crêpe le chignon, on s’accuse mutuellement, on renie tout jusqu’à l’existence même de l’entité sioniste. Il y a quelques jours de cela, Tzipi Livni, chef de file du parti centriste Kadima, première fraction à la Knesset, fustigeait la droite au pouvoir, d’avoir fait d’Israël une « risée politique ». L’Intéressé faisait allusion en effet à cette singulière loi sur « l’allégeance à l’Etat juif » que Netanyahu a signé en grande pompe au risque de rendre encore plus haïssable qu’il n’est aujourd’hui, « l’homo politicus » sioniste aux yeux du monde Car quelle sympathie pourrait susciter, même au sein des plus israélophiles des publics, une entité, qui fait si outrageusement fi des normes internationales, en pratiquant l’Apartheid d’une manière manifeste et systématique aussi bien dans les territoires occupés palestiniens qu'en ce qu'ils appellent Israël? La caractéristique essentielle de la pratique de l’Apartheid dans une société se lit à travers un système de lois qui la divise en deux groupes « dominant » et « subordonné », n’ayant pas les mêmes droits ni les mêmes devoirs. En Israël, cette partition est en vigueur depuis 1950, via une double législation : il y a d’abord cette loi dite du Retour qui  garantit aux juifs du monde entier le droit d’immigrer en Israël et d’en obtenir la citoyenneté. Et puis cette autre loi sur les propriétés des Absents qui  concerne l’expropriation, ou plutôt la spoliation, des Palestiniens « absents ». L’« allégeance à l’Etat Juif » ne fait que consolider cette espèce d’Apartheid ségrégationniste, infâme, et cruellement raciste qui semble faire peur même à un Tzipi Livni. Non pas que celle-ci y soit contre, le moins du monde, mais parce qu’elle sait pertinemment qu’avec une si  épouvantable législation, Israël n’ a plus aucune chance désormais de se faire passer pour une « démocratie ».  
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