lundi 20 septembre 2010

Sabra et Chatila, la mémoire

publié le dimanche 19 septembre 2010
Ma’an news et Mahmoud El-Yousseph
 
Commémorant le massacre commis il y a 28 ans par les milices chrétiennes libanaises avec l’aide de l’armée israélienne, l’OLP appelle à la protection des réfugiés
Le responsable du département des Affaires des réfugiés de l’OLP a exigé jeudi 16 septembre justice et protection pour les réfugiés palestiniens à l’occasion du 28ème anniversaire du massacre de Sabra et Chatila.
Zakaria Al-Agha a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à poursuivre les responsables du massacre devant la Cour internationale de Justice. Près de 3 500 réfugiés palestiniens, dit-il, furent tués dans les camps de Sabra et Chatila selon les ordres directs de l’ancien premier ministre israélien Ariel Sharon.
En septembre 1982, les Phalangistes chrétiens entrèrent dans les deux camps de réfugiés et commença alors un massacre qui dura trois jours, faisant des milliers de morts palestiniens. Les soldats israéliens qui contrôlaient les abords des camps n’arrêtèrent pas le massacre, illuminant la nuit avec des fusées éclairantes pour aider les tireurs phalangistes [1]. A l’issue d’une enquête israélienne, Sharon fut déclaré coupable de n’avoir pas empêché la mort de centaines, peut-être de milliers, de civils innocents. La Phalange n’a jamais fait amende honorable pour son implication.
Al-Agha a affirmé que les réfugiés palestiniens continueraient à se battre pour la reconnaissance de leur droit légitime à retourner sur la terre capture en 1948 et jusqu’à l’établissement d’un Etat palestinien indépendant.
Notant l’escalade raciste des déclarations israéliennes, Al-Agha a appelé les Nations unies à protéger les réfugiés de ce qu’il considère une réelle menace de génocide. Selon lui, les colons planifient de nouveaux massacres.