jeudi 30 septembre 2010

L’Intifada a rebâti ce qui a été détruit par Oslo

[ 29/09/2010 - 13:04 ]
Ramallah – CPI
Des analystes politiques se sont accordés sur le fait que l’Intifada d’al-Aqsa a crée une expérience de lutte qualitative différente de celles qui l’ont précédée. Ils ont affirmé qu’elle a donné de bons résultats sur les plans politique, culturel, et militaire.
Les analystes ont précisé dans des conversations avec le CPI mardi 28 septembre, que l’Intifada d’al-Aqsa représente une progression naturelle des événements en Palestine, une forme de résistance et de rencontres, ainsi qu’un passage significatif de l’Intifada de pierres et de couteaux, à l’Intifada des roquettes, des bombes et des pistolets.
Le développement militaire
De son côté, l’analyste politique Wissam Afifa, considère que l’Intifada d’al-Aqsa a ravivé la première Intifada par une voie qui a préservé le devoir de lutte, la promotion d’une culture de résistance, et la réparation des dommages causés par les accords d’Oslo.
Afifa a confirmé dans une déclaration exclusive au CPI que l’Intifada d’al-Aqsa a contribué au développement des armes qui est une composante majeure de la résistance. Ce qui a également aidé à l’établissement de l’occupant sioniste qui a utilisé des armes violentes et sophistiquées.
Il a ajouté : « Il ne faut pas oublier que la résistance s’est développée à partir d’une culture de lutte, et a contribué à son enracinement dans l’esprit du peuple palestinien. Elle s’est donc propagée d’une dimension restreinte à une dimension globale ».
L’analyste politique a souligné le fait qu’il est impossible de dire que l’Intifada a ramené le peuple en arrière car la réalité prouve le contraire, comme en témoigne le retrait de l’occupation en 2005, et la réouverture de la question palestinienne après avoir été réduite au minimum. Il a affirmé que « l’Intifada a transféré le peuple palestinien d’un état de capitulation vers un état de résistance. Dire qu’elle a entrainé une rétrogression, est la parole du courant du compromis.
Avantages et inconvénients
Dr Fayez Abou Shamala pense qu’il n’est pas possible de séparer l’Intifada d’al-Aqsa du retrait des force sionistes de Gaza. Tout comme les préparations de la résistance font partie des réalisations de l’Intifada d’al-Aqsa.
Abou Shamala a affirmé dans une déclaration exclusive au CPI qu’il y a des inconvénients à l’Intifada en raison de la situation vécue par la Palestine, avec la division et le contrôle sioniste de la Cisjordanie et l’évacuation de Gaza.
Il a souligné que le peuple palestinien est prêt à s’investir et à se sacrifier car il est plus résistant, plus révolutionnaire, et plus crédible avec ses dirigeants. C’est un peuple qui se sacrifie sans compter, qui connait ses droits et les défend.
Enfin, il a insisté sur le fait que la mesure de la progression et de la rétrogression du peuple se fera en fonction de son attachement à ses principes nationaux et de sa volonté à ne pas y renoncer. Cela même si le tableau s'assombrit, car il est impossible de mesurer ces éléments en fonction des bâtiments, des installations, et des voitures modernes.