jeudi 19 août 2010

Ce n’est pas un festival à un million de dollars qui sauvera l’image d’Etat d’apartheid d’Israël

Israel - 18-08-2010

Par Pacbi > pacbi@pacbi.org  
Une fois de plus, la machine à promouvoir la marque Israël est en ébullition, elle organise cette fois un grand spectacle à un million de dollars destiné à la jeunesse internationale à Eilat, en septembre 2010, appelé « Funjoya ». Cet exercice de propagande éhontée est parrainé par le Ministère israélien du Tourisme et le Syndicat des étudiants israéliens, parmi autres organes officiels et semi-officiels. Le Ministère du Tourisme a expliqué l’un des objectifs du festival : « promouvoir Israël comme une destination touristique attractive pour les étudiants, une amélioration de l’image d’Israël parmi le groupe cible et faciliter les rencontres multiculturelles pour les étudiants d’Israël et des pays européens. » [1]
Il est indéniable qu’Israël s’échine à blanchir ses crimes et à justifier son occupation, sa colonisation et son système d’apartheid. Depuis 2005, la campagne officielle « Marque-Israël » [2] essaie de présenter Israël sous un jour nouveau, comme un Etat dynamique qui fait la promotion de la culture et des arts. Cependant, les propres actions d’Israël tournent en dérision cet exercice promotionnel, qui prouve qu’aucune somme de marketing ne masquera le programme en augmentation d’apartheid, de nettoyage ethnique et de violence contre le peuple palestinien, dont les derniers épisodes furent l’attaque mortelle contre la Bande de Gaza pendant l’hiver 2008-2009 et l’assaut de la Flottille de la Liberté, en mai 2010, qui s’est soldé par l’assassinat de neuf citoyens turcs. Israël est coutumier de cette barbarie. Le rapport de la Mission d’Enquête des Nations Unies conduite par Richard Goldstone, publié en septembre 2009, a trouvé des preuves de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité perpétrés pendant l’attaque contre le peuple palestinien de Gaza, et a demandé qu’Israël soit tenu pour responsable devant le droit international.
Nous appelons les étudiants du monde entier à ne pas participer à ce festival. Nous vous invitons à rejoindre le mouvement international pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre Israël (BDS) jusqu’à ce qu’Israël respecte le droit international.
En tant qu’étudiants, vous devez être conscients que les étudiants palestiniens ne jouissent pas es droits que beaucoup d’entre vous considèrent comme acquis : la liberté de circulation des étudiants palestiniens est sévèrement restreinte par le mur d’apartheid, les checkpoints et les barrages routiers, et des centaines d’entre eux sont emprisonnés dans les prisons israéliennes pour avoir résisté à l’occupation. [3]
Nous vous exhortons à tenir compte des paroles de la Campagne des Etudiants palestiniens de Gaza pour le boycott universitaire d’Israël, dans leur lettre ouverte aux étudiants publiée il y a quelques jours :
« Depuis le siège le plus brutal dont l’humanité est témoin pendant son ère moderne, nous exhortons tous les étudiants du monde à boycotter ce festival. Nous posons la question : parlera-t-il de la confiscation culturelle, de l’occupation de l’histoire palestinienne, du système de discrimination raciale, des démolitions de maisons, de l’expansion coloniale, du colonialisme de peuplement et de l’expropriation des terres ? Dira-t-il comment Israël-apartheid tranche la Cisjordanie en bantoustans séparés par plus de 600 checkpoints et par un mur de séparation et d’apartheid monstrueux qui empêche les Palestiniens de se rendre dans les hôpitaux locaux, dans les écoles et les universités, sans parler de la séparation des familles et des proches ? »
Ne venez pas à Eilat honorer l’Etat d’apartheid ! Soutenez le peuple palestinien dans notre lutte pour l’autodétermination, en boycottant “Funjoya” et en dénonçant ce vulgaire travail de propagande israélienne.
Notes
[1]
- http://www.thinkeilat.com/Tourism_Euk/Tourist+Information/Press+Releases/FunJoya+Student+Festival.htm
- http://eu.mfa.gov.il/mfm/web/main/Print.asp?DocumentID=172430
[2] Lire aussi l’article de Jonathan Cook (en anglais) sur Electronic Intifada.
[3] Pour d’autres informations sur la violation des droits des étudiants, se référer au site de l’université Bir Zeit