mercredi 28 juillet 2010

Des recommandations faibles

Avec l’Onu qui a juste recommandé que l’aide apportée à Gaza soit acheminée via les voies terrestres existantes pour éviter l’ire d’Israël, qui a prévenu, en toute arrogance, qu’il interceptera tout navire faisant partie d’une flottille partant du Liban ou ailleurs, on ne peut que déplorer la faiblesse avec laquelle on traite internationalement l’Etat hébreu. Si le porte-parole des Nations-Unies, Martin Nesirky, a voulu être pragmatique en affirmant qu’il existe des routes établies pour que l’aide entre par voie terrestre, on ne saurait que déplorer quand même cette soumission à un Israël qui bafoue constamment le droit international et qui pose des obstacles sur la voie d’un règlement en rejetant les principes fondamentaux sur lesquels se base le processus de paix.
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, lui, a signalé qu’Israël interceptera tout navire faisant partie d’une flottille qui partirait du Liban pour se diriger vers la bande de Gaza. Israël se soucie peu donc des multiples critiques à travers le monde après le raid d’un commando de son armée contre la flottille turque, le 31 mai dernier. Et d’ailleurs, il a critiqué la nomination par le Conseil des droits de l’homme de l’Onu de trois experts qui doivent prendre part à une mission internationale indépendante d’établissement des faits, chargés d’enquêter sur les violations du droit international, résultant de l’attaque israélienne contre la flottille turque. Ceux-ci vont prendre contact avec toutes les parties concernées avant de partir pour la région. Ils doivent présenter le résultat de leurs investigations au Conseil des droits de l’homme en septembre prochain.
La Turquie et les Palestiniens réclament la constitution d’une commission internationale indépendante. Le Conseil de sécurité de l’Onu a de son côté exigé « une enquête impartiale, crédible et transparente conforme aux critères internationaux ». A rappeler qu’Israël avait refusé de coopérer avec une précédente commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme présidée par le juge Richard Goldstone, qui avait accusé dans son rapport Israël et des groupes palestiniens d’avoir commis des crimes de guerre pendant l’opération « Plomb durci » de l’armée israélienne à Gaza, du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009. Donc, Israël reste sur la sellette et se préoccupe peu des mesures et autres initiatives des différentes organisations internationales. Jusqu’à quand les grandes puissances occidentales continueront-elles à adopter cette attitude, somme toute complaisante à l’égard d’Israël ?