Un Etat palestinien pourrait voir le jour d'ici deux ans
21:49 22/03/2010
©  REUTERS Thierry Roge
BRUXELLES, 22  mars - RIA Novosti
Des négociations de paix au Proche-Orient peuvent déboucher sur la  création d'un Etat palestinien viable et indépendant en l'espace de deux  ans, a estimé lundi à Bruxelles la haute représentante de l'UE pour les  Affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton.
"Nous  appelons les gouvernements des pays de la région à soutenir  publiquement la reprise des négociations bilatérales  (palestino-israéliennes)", a déclaré Mme Ashton devant les journalistes à  l'issue d'une rencontre des chefs de diplomatie des 27 pays de l'Union  européenne.  
Tony Blair, envoyé spécial du Quartette de  médiateurs internationaux (Russie, Etats-Unis, UE et Onu) pour le  règlement au Proche-Orient, a participé à cette rencontre bruxelloise.
Les  pays européens ont fait le point "sur la façon de faire avancer les  pourparlers indirects" israélo-palestiniens et la façon de soutenir les  efforts américains.
Le Quartette a récemment adopté à Moscou une  résolution condamnant le projet israélien de nouvelles constructions à  Jérusalem-Est et a appelé Israël et les Palestiniens à reprendre les  négociations de paix pour trouver un accord débouchant sur la création  d'un Etat palestinien d'ici deux ans.
Les Palestiniens ont salué  ce document, alors que les Israéliens l'ont soumis à une critique  sévère.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor  Lieberman a vivement critiqué le Quartette pour ses tentatives d'imposer  artificiellement un règlement et un calendrier irréaliste.
Il a  déploré que de telles déclarations ne fassent que renforcer dans le camp  palestinien l'impression fausse qu'il peut aboutir à ses fins en  évitant, sous toutes sortes de prétextes, la négociation directe avec  Israël.
"Cela ne fait qu'éloigner les perspectives de paix", a  affirmé M.Lieberman.
Le processus de paix est au point mort  depuis plus d'un an en dépit des efforts de la communauté  internationale, Etats-Unis en tête, visant à le relancer. Le contentieux  de la colonisation constitue la principale pierre d'achoppement à la  reprise des négociations.
Les Palestiniens conditionnent leur  retour à la table des négociations à un arrêt total de l'extension des  implantations juives en Cisjordanie (dont Jérusalem-Est annexée en juin  1967).
Israël s'y refuse, ne proposant qu'un gel partiel de la  construction. Le gouvernement de l'Etat hébreu, dirigé par Benjamin  Netanyahu, insiste sur la reprise sans préalable du dialogue avec les  Palestiniens, mais ne propose qu'une suspension temporaire et partielle  de la colonisation.