Afp, Reuters
Le Premier ministre israélien,  se rend à  Washington pour parler devant l’Aipac, son fidèle allié aux USA. Il  tentera aussi d’apaiser les tensions  avec l’administration Obama, tout  en maintenant sa volonté de continuer à violer le droit international.  Ensuite, l’Europe...
Le Premier ministre  israélien, Benjamin Netanyahu, se rendra mercredi à Bruxelles pour y  rencontrer des dirigeants européens, a annoncé samedi un responsable  israélien.
Ce responsable, qui s’exprimait sous couvert de  l’anonymat, n’a pas précisé avec quels dirigeants européens M. Netanyahu  allait s’entretenir, indiquant seulement qu’il se rendra à Bruxelles  sur le chemin de retour de la visite qu’il doit effectuer à Washington à  partir de dimanche.
La radio israélienne a indiqué que M. Netanyahu  rencontrerait, lors de sa visite à Bruxelles, le président de l’Union  européenne Herman Van Rompuy ainsi que les Premiers ministres des  Pays-Bas, de la Belgique et de l’Italie.
Le responsable israélien n’a pas fait de commentaire sur  une éventuelle rencontre mardi à Washington, évoquée par la presse,  avec le président américain Barack Obama. Une crise diplomatique entre  les Etats-Unis et Israël a éclaté le 9 mars, lorsque l’Etat hébreu a  annoncé sa volonté de construire 1.600 nouveaux logements à  Jérusalem-Est, en pleine visite du vice-président américain Joe Biden  pour marquer le début des discussions indirectes sous l’égide de  l’émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell.
M. Netanyahu doit rencontrer M. Mitchell, attendu ce  week-end au Proche-Orient, avant son départ pour les Etats-Unis où il  doit prendre la parole devant la conférence annuelle du groupe  d’influence pro-israélien AIPAC (American Israel Public Affairs  Committee). [1]
Selon Jeffrey Heller, Benjamin  Netanyahu joue la fermeté avant sa visite à Washington
Les pressions internationales n’empêcheront pas l’Etat  juif de poursuivre ses constructions à Jérusalem, avertit le Premier  ministre israélien Benjamin Netanyahu à quelques heures d’une visite à  Washington.
Le chef du gouvernement israélien a précisé qu’il avait  écrit à la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton pour lui faire  part de sa détermination.
"Notre politique à propos de Jérusalem est la même que  celle qui a été suivie par tous les gouvernements israéliens depuis 42  ans, elle ne change pas. En ce qui nous concerne, construire à  Jérusalem, c’est comme construire à Tel Aviv", a déclaré Netanyahu en  conseil des ministres.
La question épineuse des colonies, qui s’accompagne d’un  regain de violence en Cisjordanie où quatre Palestiniens ont trouvé la  mort au cours du week-end, a donné lieu ces dernières semaines à une  brusque tension entre Israël et son allié historique américain.
L’annonce, le 9 mars en pleine visite du vice-président  américain Joe Biden, d’un projet de construction de 1.600 nouveaux  logements dans la colonie juive de Ramat Shlomo, un secteur proche de  Jérusalem-Est annexé par Israël après la guerre des Six-Jours de juin  1967, a fait capoter la reprise de pourparlers indirects auxquels les  Palestiniens venaient juste de donner leur aval.
Benjamin Netanyahu s’est efforcé par la suite d’apaiser  les tensions avec Washington créées par cet incident. Hillary Clinton,  qui avait jugé "insultante" la décision concernant Ramat Shlomo, a  indiqué jeudi qu’au cours d’une conversation téléphonique, le Premier  ministre israélien avait répondu de manière "utile et fructueuse" à ses  préoccupations.
Clinton n’a pas donné de détails mais la presse  israélienne croit savoir que la chef de la diplomatie américaine n’a pas  réussi à convaincre Netanyahu de geler le projet de Ramat Shlomo, qui a  en revanche promis d’autres mesures pour "établir la confiance", comme  la libération de prisonniers palestiniens ou un allègement du blocus de  la bande de Gaza.
Benjamin Netanyahu quittera Israël dimanche soir pour se  rendre à Washington, après un entretien avec l’émissaire américain pour  le Proche-Orient George Mitchell qui s’efforce de relancer les  pourparlers israélo-palestiniens gelés depuis décembre 2008 et  l’offensive israélienne sur la bande de Gaza.
QUATRE PALESTINIENS TUÉS EN DEUX JOURS
A Washington, Netanyahu prendra la parole devant le  puissant groupe de pression pro-israélien AIPAC et rencontrera des  dirigeants du Congrès.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon,  qui s’est rendu dimanche dans la bande de Gaza, a déclaré que Netanyahu  rencontrerait le président Barack Obama, ce qu’a confirmé un responsable  israélien. L’entretien aura lieu mardi.
Le voyage de Netanyahu se déroulera dans un contexte de  violence en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, où les  manifestations de Palestiniens se multiplient contre une politique  israélienne qui vise selon eux à étendre le contrôle d’Israël sur des  territoires arabes.
Israël considère Jérusalem comme sa capitale  indivisible, ce que ne reconnaît pas la communauté internationale. Les  Palestiniens, quant à eux, veulent faire de Jérusalem-Est, la partie  arabe de la ville, la capitale de leur futur Etat.
Selon Nabil Abou Rdainah, porte-parole du président de  l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, les Israéliens n’ont répondu que  pas une "plus grande escalade" aux efforts de la communauté  internationale pour relancer les efforts de paix.
L’armée israélienne a tué dimanche deux Palestiniens qui  essayaient de poignarder un soldat en Cisjordanie, portant à quatre le  nombre de personnes tuées en deux jours dans le territoire.
Samedi, des affrontements avaient opposé des soldats  israéliens à des jeunes lanceurs de pierres palestiniens dans le village  d’Irak Bourine, près de Naplouse. Un adolescent de 16 ans avait été tué  sur le coup et un deuxième de 17 ans a succombé dimanche à ses  blessures.
Dimanche encore, près de Bethléem, une centaine de  jeunes Palestiniens ont affronté les forces de sécurité israéliennes, a  déclaré Tsahal.
Les Palestiniens réclament que les questions centrales  les opposant aux Israéliens - comme les frontières et l’avenir de  Jérusalem - soient abordées lors de discussions indirectes [2].
Dans ses commentaires en conseil des ministres, Benjamin  Netanyahu a semblé offrir une ouverture à George Mitchell en déclarant  que chaque partie était libre de formuler ses positions lors de ces  négociations dites de "proximité".
Mais il a souligné qu’une "vraie solution aux questions  centrales (...) ne pourra être obtenue que par le biais de négociations  de paix directes".  [3]
[1]  relayé par la Libre belgique
 
 
