lundi 29 mars 2010

Etude américaine: le recours aux armes nucléaires contre l’Iran écarté

28/03/2010 
Des chercheurs américains ont affiché leur scepticisme quant au recours à des armes nucléaires tactiques pour éradiquer le programme nucléaire iranien.
« A fortiori, il est exclu que le président des États-Unis acceptent de recourir à des armements nucléaires (…) ou de permettre à un fort allié à l’instar d’Israël de le faire, si le pays ( visé) ne l’utilise pas contre les États-Unis ou un de leur allié » ont conclu les deux analystes au Centre  des études stratégiques et internationales, qui siège à Washington, Abdallah Toughane, et Antony Cordsmann.
L’éventualité d’une frappe nucléaire est abordée depuis l’échec des efforts diplomatiques déployés en vue d’un durcissement des sanctions, et en raison des difficultés que pourraient rencontrer les bombardiers israéliens pour arriver en Iran et mener à bien leur mission. Sachant que tous les pays voisins de l’Iran refusent l’utilisation de leur espace aérien par les avions israéliens pour une telle agression.
Quoique les chercheurs assurent que les bombes nucléaires tactiques ont l’avantage d’échapper aux radars et aux avions de chasses iraniens et de détruire les sites souterrains,  ils estiment toutefois que les résultats espérés sur le cours du programme nucléaire iranien demeurent très limités. 
« Si Israël prend la décision de recourir à des armements non traditionnels contre l’Iran, ceci ne ferait qu’attarder ce programme d’une période allant de trois à cinq années, estimant que ceci peut très bien être réalisé sans armements nucléaires tactiques », explique le colonel à la retraite de l’armée de l’air américaine, Sam Gradener,
Selon un autre chercheur du centre, Robert Nelson, le fait d’assurer que les séquelles de l’utilisation d’un bombardement nucléaire souterrain sont très limitées sur l’environnement et l’homme n’est « qu’un mythe dangereux » : «  Les bombardements nucléaires dans des profondeurs proches de la surface de la terre provoquent des séquelles bien plus graves que celles dues à une bombardement  aérien ou sur la surface de la terre », assure-t-il.