Salam  
Ci-joint un appel que la coalition des  associations de soutien à la résistance palestinienne lance en direction  de l'UNESCO pour réclamer à cette organisation internationale d'assumer  ses responsabilités envers le patrimoine historique de la ville arabe  d'al-Quds, en interdisant aux autorités de l'occupation de poursuivre sa  guerre contre l'humain et l'histoire. 
Ce serait bien que des associations en  France s'associent à cette campagne initiée dans le monde arabe, et  notamment au Liban, comme un geste, pouvant contribuer à dénoncer les  pratiques illégales et criminelles de l'Etat d'Israël. 
Toute association souhaitant participer à  la campagne peut nous joindre à ce mail rim9969@yahoo.fr  pour poursuivre la coordination de l'action. 
Merci
A propos des excavations et destructions en cours dans al-Quds, sous et autour de la mosquée al-Aqsa
Depuis l'occupation israélienne de la  partie Est d'al-Quds (Jérusalem) en juin 1967, les autorités politiques  israéliennes ont adopté une politique systématique et exhaustive, qui se  traduit par des mesures dans la vieille ville et les lieux saints qui  s'y trouvent, y compris la mosquée al-Aqsa, pour modifier ses traits  historiques et occulter son caractère arabo-musulman et chrétien, visant  à imposer une nouvelle réalité sur le terrain où la partie Est  d'al-Quds, comme la partie ouest, deviendrait une ville juive dépourvue  de toute trace historique ou religieuse arabe, soit au niveau de sa  population qui est en train d'être expulsée, et dont les maisons et la  ville sont en train d'être détruites, ou au niveau des lieux saints qui  sont en cours de destruction. 
L'occupation essaie de construire un  temple juif sur les ruines de la mosquée al-Aqsa après avoir longuement  prétendu qu'un temple se trouvait sur ce lieu, avant la mosquée. Mais  malgré les fouilles illégales que l'occupation a menées dès l'occupation  d'al-Quds, elle n'a trouvé aucune trace de ce temple, et pourtant, elle  poursuit jusqu'à présent ses excavations sous et autour de la mosquée,  menaçant cette dernière d'effondrement. 
Les autorités de l'occupation essaient  de construire un temple surnommé « le troisième temple » sur les ruines  de la mosquée al-Aqsa. C'est ce que confirment les excavations et les  travaux qu'elles entreprennent. Elles visent également à instaurer une  ville juive à la fois souterraine et au-dessus du sol, sur une  superficie s'étendant du quartier Sheikh Jarrah jusqu'à Silwan, en  passant par la vieille ville. Des groupes de colons protégés par  l'entité israélienne se sont emparés et s'emparent des maisons  palestiniennes et chassent ses habitants palestiniens, sous la  surveillance de la police israélienne, tout comme l'Etat, par son bras  local, la municipalité de Jérusalem, détruit les maisons palestiniennes  dans le quartier de Silwan. 
Toutes ces mesures de destruction de la  vie des Palestiniens ne peuvent être expliquées que comme un prélude à  vider la ville arabe de sa population pour instaurer une ville juive  dans ses traits et au niveau de sa population. Ce qui constitue une  large épuration ethnique et religieuse. 
Au cours de la période récente, les  opérations de destruction systématique, sous l'auspice des autorités de  l'occupation, sont entreprises à grande vitesse par la municipalité de  Jérusalem ou des groupes de colons. Les excavations sont également  menées à grande vitesse, sous et autour de la mosquée al-Aqsa, en vue de  la détruire, précipiter la judaïsation de la ville d'al-Quds, et  imposer un état de fait à la communauté internationale. 
Parmi ces excavations, celles qui ont eu  lieu récemment dans les palais omeyyades jouxtant les murs méridionaux  de la mosquée al-Aqsa, et la troisième porte qui mène à la mosquée  al-Marwani, à l'intérieur de la mosquée al-Aqsa. 
Les autorités de l'occupation se sont  emparées d'une quantité importante des anciennes pierres des palais  omeyyades pour les transporter, comme l'affirme le communiqué de  l'Institution d'al-Aqsa pour le waf et le patrimoine, vers des dépôts  contrôlés par l'autorité archéologique de l'occupation, dans ce qui a  été appelé « le musée Rockfeller », qui est à l'origine le musée  palestinien, en vue de faire passer ces vestiges islamiques en vestiges  hébreux. De même, les autorités de l'occupation ont, en avril dernier,  volé une bloc de pierre imposant des palais omeyyades pour le déposer  dans le jardin de la Knesset, où se trouvent d'autres vestiges  islamiques, les autorités de l'occupation prétendant qu'il s'agit de  pierres datant de l'époque du prétendu second temple. 
Tout ceci constitue une violation  flagrante de tous les accords et de toutes les coutumes internationales  qui interdisent d'attaquer les lieux historiques et culturels. 
Puisque L'Unesco est une organisation  internationale qui s'occupe de la protection du patrimoine mondial, 
Puisque la ville d'al-Quds a été placée  dans la liste du patrimoine mondial en danger, 
Il est du devoir de l'Unesco de prendre  les mesures nécessaires et d'empêcher les autorités de l'occupation  israélienne de poursuivre leurs opérations de destruction et d'épuration  ethnique et religieuse dans la ville d'al-Quds. 
Nous réclamons des actions rapides de la  part de l'Unesco pour mettre fin aux violations israéliennes, protéger  les lieux saints et les sites archéologiques de la ville d'al-Quds,  appliquer les lois et les coutumes internationales, qui interdisent  l'agression sur les lieux historiques et culturels, et obliger  l'autorité de l'occupation à rendre les pierres omeyyades volées à leur  lieu d'origine à proximité de la mosquée bénie d'al-Aqsa. 
Nous réclamons également que l'Unesco  prenne des mesures punitives à l'encontre du département archéologique  israélien qui associe les groupes de colons, aux excavations et à  l'administration de lieux tels que le jardin archéologique situé sur  Tallat al-Dohour, confié au groupe de colons El'ad. 
Nous réclamons de l'UNESCO de prendre  les mesures punitives à l'encontre de l'Etat de l'occupation, Israël,  qui ne respecte pas les textes spécifiques de l'UNESCO, ces textes  incitant « les autorités de l'occupation à s'interdire tous travaux  mettant en cause l'authenticité et l'intégrité du patrimoine culturel de  l'ancienne ville d'al-Quds et de ses remparts » (article 8 de l'annexe  182 BE, 15, juin 2009). 
D'autre part, nous nous étonnons de la  décision injuste et complice qui a été prise par l'UNESCO de faire  participer Israël au sort de la mosquée al-Aqsa, où l'article 5 du  communiqué du conseil exécutif de l'UNESCO (n° 179 BE/9 paru à Paris en  mars 2008) spécifie que le centre du patrimoine mondial dépendant de  l'UNESCO tiendra une « réunion professionnelle au niveau technique,  entre experts israéliens, jordaniens et experts du département des awqaf  islamiques, pour discuter des propositions détaillées en vue de  concevoir un plan définitif pour la pente de Bab al-Magharba, avant de  prendre toute décision à ce propos ». Il est très étonnant que la partie  occupante qui essaie de modifier les traits de la ville historique soit  associée à la planification ou la restauration de lieux islamiques,  sous l'auspice des Nations-Unies, ces lieux dépendant avant tout des  Awqaf islamiques d'al-Quds. 
Nous demandons expressément  à l'UNESCO  d'écarter la partie occupante de tous les travaux de restauration,  concernant les lieux saints islamiques et chrétiens dans la ville  d'al-Quds, puisqu'il s'agit d'une ville sous occupation, et de demander à  l'Etat occupant de cesser immédiatement tous les travaux destructeurs  sous et autour de la mosquée al-Aqsa, ainsi que ses travaux pour  modifier les caractère arabe palestinien dans la ville d'al-Quds.
 
 
