mardi 25 août 2009

L’IDF ou le scalpel d’Israël

dimanche 23 août 2009 - 07h:34

Gilad Atzmon



La photo montre deux généraux de brigade. Tous deux ont signé une carte de donneur d’organes au cours d’une cérémonie au QG militaire de Kirya à Tel-Aviv. On se demande s’ils sont conscients du fait que, si les affirmations sont vraies, leur propre IDF a au moins à plusieurs reprises été impliquée dans des prélèvements d’organes de jeunes Palestiniens qu’ils ont tué, rendus à leur famille au bout de cinq jours et enterrés de nuit pendant une panne d’électricité contrôlée, sous couvre-feu palestinien forcé par les Israéliens.

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Avichai Ronzki, Grand Rabbin de l’IDF, Chef du Corps des Aumôniers, et Nachman Ash, Chef du Corps Médical

Une vieille blague juive raconte l’histoire d’un commerçant juif agonisant qui appelle son fils à son lit de malade, juste avant de mourir. Il lui dit : « Ecoute-moi Moisha, la vie n’est pas seulement une question d’argent..., tu peux aussi faire de l’or et des diamants. »

Le suivi de l’actualité israélienne et juive révèle un fait dévastateur : Ce n’est pas « seulement » une question d’argent. Il se pourrait que ce soit aussi une question d’organes humains. Il y a quelques semaines, nous apprenions qu’un réseau de Rabbins étasuniens a été arrêté dans le New Jersey sur des soupçons de trafic d’organes humains (entre autres crimes). Le Rabbin Levy Izhak Rosenbaum, avons-nous lu, a convaincu « des personnes vulnérables de renoncer pour 10.000 dollars à un rein qu’il pourrait à son tour vendre 160.000 dollars. » Pas trop mal, ai-je alors pensé en moi-même. Nous vivons des temps difficiles, effondrement financier, raréfaction du crédit, Wall Street qui lèche ses plaies, sublimation de l’industrie automobile. Le trafic de rein est au premier abord toujours florissant.

En fait, le réseau de rabbins du New Jersey ne m’a pas pris complètement par surprise. Depuis des années, nous entendons parler de Palestiniens affirmant qu’Israël est « profondément impliqué dans le trafic d’organes. » Nous avons aussi appris que la famille d’Alastair Sinclair, un touriste écossais qui s’est pendu dans une prison israélienne, « a été forcée d’engager un procès parce que son corps a été rendu avec des parties manquantes. »

En 2002, le Tehran Times a signalé : « L’État sioniste a admis tacitement que des médecins de l’institut médico-légal israélien d’Abou Kabir ont extrait les organes vitaux de trois adolescents palestiniens tués par l’armée israélienne près de dix jours avant. Nessim Dahhan, ministre sioniste de la santé, a déclaré mardi en réponse à la question de Ahmed Teibi, membre arabe de la "Knesset" ou parlement sioniste, qu’il ne pouvait nier que des organes de jeunes et d’enfants palestiniens tués par les forces israéliennes ont été prélevés pour des greffes ou la recherche scientifique. »

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Mais les nouvelles sur le trafic israélien d’organes humains se répandent à présent dans les grands médias occidentaux. Ynet, le plus grand quotidien israélien en ligne, a annoncé aujourd’hui que « Le principal quotidien suédois Aftonbladet a affirmé dans l’un de ses articles que des soldats de l’IDF ont tué des Palestiniens pour leur trafic d’organes. »

Il y a quelques semaines, nous avons eu un débat ici, sur Palestine Think Tank, au sujet de savoir si le sionisme est un appareil colonial ou non. L’un des arguments matérialistes contre la perception du sionisme comme pratique coloniale, c’est que la Palestine n’a jamais été attractive économiquement ; elle n’a pas de pétrole, d’or ou de minerais. Toutefois, cela pourrait désormais changer. Les gens qui se spécialisent dans le vol d’organes pourraient trouver que la Palestine est le paradis terrestre. Après tout, à la lumière des dernières accusations immensément diffusées, le projet national juif est peut-être colonial.

Bien que le gouvernement israélien nie les accusations, et que je suis moi-même loin d’être qualifié pour savoir quelle est la vérité à ce sujet, on ne peut nier que nous sommes là face à un changement de conscience dans le parler occidental. Tout compte fait, après avoir vu l’armée israélienne déverser de grandes quantités de phosphore blanc sur une population civile en plein jour, après avoir vu les Israéliens pleins de joie se rassembler en masse sur les collines autour de Gaza, juste pour regarder leurs militaires semer la mort et la souffrance physique d’une manière génocide, après avoir lu que 94% des Israéliens soutenaient la campagne militaire de l’IDF contre les vieux, les femmes et les enfants, dont la plupart sont des réfugiés qui ne pouvaient s’échapper nulle part pour chercher refuge, le vol d’organes semble être un « crime allégé » (light crime).

Il doit encore être fait connaître si les accusations de l’article suédois sont authentiques ou non. Un fait a toutefois été déjà établi : après tant d’années de tendance occidentale à danser aux pleurs incessants du violon de la sérénade mélancolique de la victime juive, l’inclination des médias occidentaux est en train de changer. Ils sont prêts à affronter la criminalité juive élevée au rang d’institution.

Plutôt que de parler de la poussée de l’antisémitisme, il vaudrait mieux traiter de la montée de la criminalité juive institutionnalisée.

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Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter Info