mardi 3 novembre 2009

Le détestable travail d’Hillary Clinton au Proche-Orient doit être récusé par la France et par les Européens

publié le lundi 2 novembre 2009

PCF
Hillary Clinton en tournée au Proche-Orient fait le détestable travail politique que Barak Obama avait déjà commencé [1]

Après avoir affirmé que le rapport Goldstone, qui identifie les crimes de guerre israélien à Gaza, complique les efforts de paix, elle enjoint les Palestiniens à commencer des négociations sans condition d’un arrêt total de la colonisation. Celle-ci constitue pourtant le principal problème et obstacle à lever pour s’engager dans la voie d’une paix juste et durable.

Cette politique encourage l’impunité et constitue un soutien direct à la politique extrémiste de B. Netanyahou.

L’administration américaine ne contribue pas à la paix, au contraire. Elle encourage la colonisation israélienne dans les territoires occupés. Ses pressions illégitimes sur les Palestiniens ne peuvent qu’accentuer les tensions et des risques de confrontation déjà importants. Il s’agit d’un mépris explicite des droits des Palestiniens profondément inacceptable.

La France et ses partenaires européens doivent exprimer clairement leur désaccord et l’exigence du respect des résolutions des Nations Unies.

1 novembre 2009

[1] voir aussi

Netanyahu triomphe du soutien des Américains

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu savourait sa victoire dimanche après avoir reçu le soutien de Washington pour une reprise des négociations de paix sans gel préalable de la colonisation, comme l’exigent les Palestiniens.

« J’espère beaucoup que les Palestiniens vont comprendre qu’ils doivent s’engager dans le processus de paix, car c’est leur intérêt comme le notre », a affirmé Benjamin Netanyahu avant la séance hebdomadaire du gouvernement.

« Pour relancer le processus de paix, nous avons facilité la vie quotidienne des Palestiniens et prouvé que nous sommes déterminés à faire ce qu’aucun autre gouvernement israélien n’a fait depuis le déclenchement de ce processus il y a seize ans », a-t-il ajouté.

Il a indiqué que l’émissaire spécial américain pour le Proche-Orient George Mitchell prolongera d’un jour son séjour dans la région « car des efforts concertés sont déployés pour permettre la reprise du processus de paix ».

La veille à Jérusalem, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton avait apporté son soutien à sa demande de reprendre au plus vite et sans condition les négociations de paix avec les Palestiniens. Ces discussions sont suspendues depuis l’offensive de l’armée israélienne contre la bande de Gaza fin 2008.

« Je veux voir les deux parties commencer les négociations dès que possible », a déclaré Mme Clinton, pour qui les propositions de M. Netanyahu sur une limitation de la colonisation sont « sans précédent ».

Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon s’est félicité de cette volte-face alors que l’administration américaine exigeait jusqu’ici qu’Israël gèle totalement la colonisation avant le redémarrage des pourparlers de paix.

« La preuve est faite que les Etats-Unis sont nos meilleurs amis et que l’attitude ferme d’Israël sur ses positions est payante », a-t-il déclaré sur la radio publique.

Ce changement a provoqué l’ire des Palestiniens, qui ont réitéré leur refus de reprendre les négociations sans gel de la colonisation en Cisjordanie occupée, qualifiée de « principal obstacle sur le chemin de la paix ».

« Israël ne devrait pas se voir offrir la moindre excuse pour poursuivre la construction d’implantations, et nous considérons que toutes les activités de colonisation sont illégales », a ainsi déclaré à l’AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.

« L’attitude de l’administration d’Obama est une énorme déception pour les Palestiniens. C’est la preuve que cette administration n’est pas différente des précédentes », estime Ziad Abou Zayyad, un ancien ministre palestinien.

« Impossible de poursuivre des négociations pendant qu’Israël modifie la donne sur le terrain et préjuge de leur résultat en construisant », ajoute-t-il avec amertume.

« Aucun autre pays n’a jamais fait plier les Etats-Unis. Mais Israël, l’occupant, reçoit un traitement différent, alors qu’il continue de se moquer de l’Amérique et du monde en construisant dans les colonies et de priver les Palestiniens de leurs droits », écrit de son côté l’éditorialiste Guideon Lévy dans le quotidien israélien libéral Haaretz.

Ephraïm Inbar, directeur du Centre d’études stratégiques Begin-Sadate de l’Université Bar-Ilan de Tel-Aviv, estime plus prosaïquement que « les Américains ont compris que leur approche initiale était totalement irréaliste et qu’ils ne pouvaient pas obtenir davantage de concessions de Netanyahu, massivement soutenu par ses compatriotes ».

Quelque 300 000 Israéliens vivent dans les implantations de Cisjordanie, et environ 200 000 autres dans la partie orientale de Jérusalem, conquise et annexée en 1967. La communauté internationale n’a jamais reconnu cette annexion et considère toutes les colonies comme illégales.

Charly Wegman, Agence France-Presse, Jérusalem

relayé par Cyberpresse http://www.cyberpresse.ca/internati...

Ajout de la note : C. Léostic, Afps