jeudi 19 novembre 2009

La paix au Proche-Orient: "priorité absolue" de Sarkozy

G.Houbballah

17/11/2009

Nicolas Sarkozy veut faire de la relance du processus de paix au Proche-Orient une "priorité absolue", a-t-il déclaré au quotidien saoudien "Al-Riyad."

Pour le président français, la relance des négociations entre Israéliens et Palestiniens ne pourra se faire sans "gestes forts", notamment sur la question des colonies israéliennes.
Il explique avoir eu une "conversation approfondie" à ce sujet avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, mercredi dernier.
Nicolas Sarkozy souhaite également une reprise des discussions entre l’entité sioniste et la Syrie, interrompues à la suite de la guerre israélienne dans la bande de Gaza, en décembre et janvier dernier.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie française rencontrera aujourd'hui le président palestinien Mahmoud Abbas en Jordanie et non plus à Ramallah, dans les Territoires palestiniens, comme initialement prévu, selon le Quai d'Orsay.
Ces derniers jours, le président français Nicolas Sarkozy a multiplié les appels téléphoniques à Mahmoud Abbas, qui ne souhaite pas se représenter à la tête de l'Autorité palestinienne, menaçant même, faute de progrès, de démissionner.
"Il faut reparler avec Mahmoud Abbas, et que d'abord le président palestinien ne démissionne pas", a souligné Bernard Kouchner.

La France a proposé une conférence internationale de paix et récemment réitéré cette idée. Mais sans progrès sur le fond, il est difficile de voir l'intérêt d'une telle réunion maintenant. Plusieurs avancées positives ont cependant été enregistrées dans la région, font valoir les diplomates français: Un gouvernement libanais a été mis sur pied, et Paris et Damas ont repris langue après des années de froid, tout comme l'Arabie Saoudite avec la Syrie.

Pour leur part, les relations franco-israéliennes ne sont plus au beau fixe et connaissent des hauts et des bas.

Paris, qui continue de réclamer le gel de la colonisation israélienne, a un "vrai différend politique" à ce sujet avec le gouvernement israélien, reconnaît le ministre français. Lequel a aussi déploré la disparition d'une "aspiration à la paix" du peuple israélien, suscitant l'agacement des Israéliens pour qui, si disparition il y a, elle est due à la violence palestinienne.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=111673&language=fr