dimanche 16 mai 2010

Obama décide de renforcer l’armée de l’occupation israélienne

[ 15/05/2010 - 12:09 ]
Washington - CPI

"La maison Blanche a déclaré, jeudi, que la direction du président américain, Barack Obama, a demandé au Congrès américain d'approuver une enveloppe de 205 millions de dollars pour renforcer l’armée de l’occupation israélienne et activer la capacité de son système anti-roquettes (Dôme de fer)", ont annoncé des sources bien informées et des médias.

Les sources ont souligné que ce système anti-roquettes pourrait être déployé, partiellement, dans quelques endroits, en fin 2010, alors qu’il ne devait être vraiment opérationnel qu’après plusieurs années, le long des frontières entre l’occupation, le Liban et la Bande de Gaza.

"D’ici quelques jours, Obama va adresser sa demande au Congrès pour qu’elle soit adoptée durant  le budget de l'année 2011", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Tommy Vietor.

Notons que malgré les appels américains pour réaliser un prétendu processus de paix avec les palestiniens, Obama a promis personnellement que la Maison Blanche va sauvegarder la sécurité de l’occupation israélienne et œuvre pour renforcer son existence dans les territoires palestiniens occupés, en ignorant tout appel réel à rendre justice au peuple palestinien opprimé de ses droits, depuis plus de 62 ans, et permettre le retour des réfugiés Palestiniens à leurs terres et maisons confisquées par l’entité occupante israélienne.

Des critiques après l'arrestation des activistes célèbres des Palestiniens de 48

[ 15/05/2010 - 13:23 ]
Al-Hayyat – CPI

Les réactions des activistes politiques au sein des arabes qui habitent dans les territoires palestiniens occupés en 1948 se sont accordées que l'enlèvement du leader au parti du "Regroupement national démocratique", Dr. Omar Saïd et le président de l'association "Ittijah", Amir Moukhoual sous prétexte d'avoir contacté le Hezbollah libanais viennent dans le cadre de l'escalade gouvernementale et sécuritaire de l'occupation contre les arabes de 48, durant les dernières années, dans le but de les effrayer et poursuivre leurs leaders politiques.
Elles ont exprimé leur refus que le contact avec les milieux arabes est un crime sécuritaire.
Le président du centre juridique d'al Adalah (Justice) pour les droits des arabes, l'avocat Hassan Joubarine a dit que l'arrestation de Saïd et de Moukhoual représente une continuation de la nouvelle politique mise par les services du Shabak, durant les dernières années, afin de poursuivre les arabes à cause de leurs discours politiques.

Un jeune palestinien blessé par les tirs de l'occupation à l'est de Beit Hanoun

[ 15/05/2010 - 13:36 ]
Gaza – CPI

Des sources médicales palestiniennes ont annoncé, la blessure d'un jeune palestinien après que les forces occupantes ont ouvert le feu directement sur lui, à l'Est de Beit Hanoun, au nord de la Bande de Gaza.
Les sources ont dit que le jeune Palestinien, Mohamed Abou Réda, 20 ans, a été blessé par plusieurs balles aux jambes et qu'il a été emmené à l'hôpital de Kamal Adwan, au nord de la Bande de Gaza.
Dans le même contexte, des blindés militaires sionistes ont envahi, ce matin samedi 15/5, des centaines de mètres, à l'est de la ville de Gaza, en ouvrant le feu, de façon hasardeuse, sur les maisons résidentielles, au moment où les bulldozers militaires rasaient les terres agricoles près de la clôture qui sépare entre les territoires palestiniens occupés en 1948 et la Bande de Gaza.

Hamas organise une marche à Maroune al-Rass au Liban

[ 15/05/2010 - 15:06 ]
Beyrouth – CPI

Le Hamas a organisé une marche populaire sur les frontières entre le Liban et la Palestine, avec la participation d’environ 1500 palestiniens des camps de refugiés au Liban, à l'occasion de la 62ème année de la Nakba (l’occupation israélienne à la Palestine).
"Des dizaines de palestiniens, dont des femmes et des enfants vêtus de vêtements traditionnels ont participé à cette manifestation, en levant des drapeau palestiniens et appelant à la liberté de la Palestine, Al Qods et la mosquée sainte d’Al Aqsa, ainsi que le droit de retour des réfugiés Palestiniens à leurs terres natales", ont rapporté des sources bien informées.

Les sources ont affirmé que les manifestants ont fait leur prière de vendredi, dans le village de Maroune al-Rass, sous la présidence de l’Imam et membre de la ligue des savants Palestiniens, Cheikh Mohamed Rached Al Boudjeiri qui a rappelé des leçons tirées de la Nakba, en soulignant que la mémoire des générations palestiniennes n’oubliera jamais les crimes et les violations sionistes contre le peuple palestinien, depuis plus de 62 ans, ainsi que la barbarie perpétuelle de l’occupation qui tente, par tous les moyens, de liquider la question palestinienne légitime et de légiférer son existence dans les territoires occupés.

De sa part, le dirigeant du Hamas au Liban, Ali Baraka a réaffirmé que le peuple palestinien n'oubliera jamais que l’occupation israélienne s’est emparée de sa terre et ses biens, et que malgré les 62 ans de souffrance et de tragédie, les droits légitimes ne tomberont jamais avec l’ancienneté.

En attirant l’attention que le peuple palestinien et ses dirigeants, notamment les leaders du Hamas qui ont choisi la stratégie de la résistance et du djihad pour la récupération des droits usurpés par l’entité sioniste, en soulignant que les négociations sont inutiles car les 18 ans passés de négociations n’ont servi que l’ennemi sioniste, en confirmant que les palestiniens au Liban ne sont que des réfugiés, et appelant le gouvernement et les partis libanais à adopter des décisions pour l’amélioration de leurs droits civils et la nécessité d’accélérer la reconstruction du camp de Nahr Al Bared.

Un festival à Amman appelle au renforcement de la résistance

[ 15/05/2010 - 16:22 ]
Amman - CPI

Les participants au festival qui s’est organisé, le vendredi 14/5, à Amman, ont appelé au renforcement de la résistance et à l'attachement immuable aux droits et principes légitimes du peuple palestinien, dont le droit au retour des réfugiés à leurs terres natales.
En commémorant plus de 62 années de tragédie et de grande souffrances des palestiniens après l'occupation de la Palestine historique, les participants au festival organisé par le parti jordanien de l’union populaire sous le titre, «l’union et la résistance est le chemin du retour et de la libération», le porte-parole des partis de l’opposition jordanienne, Akram Al Himsi a dit que malgré le passage de 62 ans de la Nakba du peuple palestinien, mais nos générations se rappellent toujours de la Palestine historique et vont lutter jusqu’à ce qu’elle soit libérée de la mer au fleuve.
Le responsable jordanien a appelé les gouvernements des pays arabes à renforcer la stratégie de la résistance et de refuser les projets sionistes qui envisagent d'expulser le reste des palestiniens de leurs territoires occupés.
De sa part, le chef du conseil syndical jordanien, Dr. Ahmed Al Armouti a montré le rôle des autorités britanniques mandataires qui ont appuyé l’occupation israélienne pour occuper la Palestine et expulser le peuple palestinien après des crimes et violations sauvages en coopération avec la Grande Bretagne et d'autres pays occidentaux.
De son côté, secrétaire général des partis arabes, Abdel Aziz al-Sayyed a fait rappeler l’appui et la protection de l’occident au mouvement sioniste, tout en saluant la résistance nationale et appelant la nation à faire retourner la question palestinienne vers ses dimensions arabes et islamiques, tout en demandant une position générale, sérieuse et efficace et non une simple décision palestinienne indépendante.

Les Palestiniens en Grande Bretagne : "nous n'acceptions que le retour aux territoires palestiniens"

[ 15/05/2010 - 16:39 ]
Londres – CPI

Le Forum palestinien en Grande Bretagne a affirmé que la politique raciste et les pratiques oppressives sionistes continuelles depuis plus de 62 ans ne peuvent pas casser la volonté du peuple palestinien qui lutte pour reprendre ses droits légaux garantis par les lois et les accords internationaux, et sa liberté en créant son état indépendant sur tous ses territoires, dont la ville sainte d'al-Qods comme capitale.
Dans un communiqué publié, le samedi 15/5, à l'occasion de 62e commémoration de la Nakba Palestinienne, le forum a rappelé de l'histoire de la guerre d'extermination contre le peuple palestinien par les bandes sionistes soutenues par le haut-commissaire britannique, dans le cadre d'une grande opération de nettoyage ethnique durant l'histoire contemporaine.
Il a averti de la continuation de la politique sioniste qui ignore les droits palestiniens et qui représente une menace continuelle à la paix dans le monde, en appelant le monde libre et toutes les organisations et sociétés de la communauté internationale à intervenir immédiatement pour reprendre les droits confisqués du peuple palestinien et obliger l'entité sioniste d'effectuer les décisions internationales concernant le retour de tous les réfugiés palestiniens vers leurs maisons et territoires.
Le communiqué a rappelé la responsabilité historique de la Grande Bretagne envers la tragédie du peuple palestinien (la Nakba), en appelant le gouvernement britannique et son nouveau président, David Cameron, à prendre une position historique et forte qui participera à la reprise des droits palestiniens et contribuera à la fin de l'injustice pratiquée par l'état de l'occupation israélienne contre les Palestiniens.
"Le forum palestinien et les fils de la communauté palestinienne en Grande Bretagne célèbrent la commémoration de la Nakba, alors que leurs yeux se dirigent vers al-Qods, en ayant l'espoir de retourner, un jour, vers leurs territoires, en soulignant qu'ils n'acceptent d'autre chose que le retour vers les territoires de leurs pères et grands-pères", a ajouté le communiqué.
Finalement, le Forum a insisté sur la nécessité de dépêcher la réalisation de l'unité nationale palestinienne sur la base d'un programme national qui protégera les droits et les principes palestiniens.

Le parlement arabe appelle les pays arabes à boycotter l’occupation

[ 15/05/2010 - 16:54 ]
Bethléem - Maan.

Le comité des affaires externes, politiques et de la sécurité nationale au parlement arabe, a appelé à boycotter totalement l’occupation israélienne et d’arrêter tout contact direct ou indirect avec les sionistes, sous l’hombre de ses extensions coloniales et sa politique agressive et terroriste.
Le comité a appelé au boycottage de l’occupation en protestation à sa politique d’expulsion oppressive contre les palestiniens, dont la  dernière décision militaire sioniste n°1650 stipulant l’expulsion des milliers de Cisjordaniens et des habitants d’Al Qods occupée vers la Bande de Gaza, en perpétrant un nouveau crime de nettoyage ethnique.

"L’occupation qui continue d'accentuer le colonialisme et le judaïsme dans les terres arabes occupées ne veut pas de paix réelle et juste dans la région du Moyen-Orient et refuse toute médiation qui envisage d’arrêter le colonialisme ou de se retirer des terres occupées depuis 1967, ni d’adopter la création d’un état palestinien dont Al Qods sa capitale éternelle", a contesté le comité dans son communiqué contre la politique criminelle et sauvage de l’occupation.
Notons que les 4 comités permanents au parlement arabe se sont réunis le jeudi 14/5, à Damas, pendant deux jours.

Thabet affirme l'attachement des palestiniens au droit de retour

[ 15/05/2010 - 17:07 ]
Beyrouth – CPI

L'association palestinienne pour le droit de retour, "Thabet", qui a son siège, à Beyrouth, a affirmé l'attachement aux principes palestiniens, dont le droit des réfugiés palestiniens à retourner vers leurs maisons et propriétés dans les territoires occupés en 1948, en s'engageant de les protéger.
Dans un communiqué publié à l'occasion du passage de 22644 jours depuis la Nakba (l'occupation de la Palestine et la 62e commémoration de l'expulsion collective et du nettoyage ethnique), célébrée le 15 mai de chaque année, l'organisation de "Thabet" a affirmé, hier vendredi, que le droit de retour est un vrai droit qui ne changera jamais.
Elle a ajouté que c'est un droit des générations prochaines dont personne ne peut y renoncer, alors que le peuple palestinien n'a donné à personne le droit de négocier en son nom.
Elle a souligné dans son communiqué que la Palestine historique limitée par Ras al-Nakoura, au nord, jusqu'à la ville d'Oum al-Rechrache (Elat), au sud, et du fleuve de la Jordanie, à l'Est, jusqu'à la mer méditerranée, à l'ouest, appartient au peuple palestinien.
"Le retour comporte plus de 6 millions de réfugiés palestiniens partout dans le monde, et plus de 250 mille palestiniens expulsés dans les territoires palestiniens occupés en 1948", a affirmé Thabet.

Al-Zahhar : le Hamas possède de bonnes relations avec des pays étrangers

[ 15/05/2010 - 17:47 ]
Gaza – CPI

 Le leader du mouvement du Hamas, Dr. Mahmoud al-Zahhar, a dévoilé que l'étape prochaine va témoigner d'une normalisation des relations du Hamas et du gouvernement palestinien, à Gaza, avec des pays étrangers comme la Suisse et le Norvège.
Al-Zahhar a déclaré qu'on va proposer des positions de son mouvement à ces pays après que des côtés ennemis ont falsifié leurs positions.
En marge du festival qui a eu lieu à Gaza sous le titre "le droit de retour", al-Zahhar a dit aux journalistes, le samedi 15/5, que son mouvement contacte le Fatah et l'Égypte qui garde le dialogue palestinien pour s'accorder sur de nouveaux moyens qui puissent aider à la réalisation de la réconciliation.
"On va signer le consensus en cas d'adoption des nouveaux moyens par le mouvement du Fatah et l'Égypte", a-t-il ajouté.
Il a qualifié la réunion qui a regroupé le président du bureau politique du mouvement du Hamas, Khaled Mechaal avec le président russe, Dmitri Medvedev, et son homologue syrien, Bachar al-Assad, d'un pas très important pour élargir les relations de la Russie avec les forces islamiques dans le monde.

L'occupation assassine un vieil homme au nord de Gaza

[ 15/05/2010 - 18:03 ]
Gaza – CPI

Les équipes de secours ont transporté, le samedi 15/5, le corps d'un vieil homme Palestinien qui a tué par les tirs de l'armée de l'occupation israélienne qui a envahi le côté nord de la Bande de Gaza.
Le directeur des urgences et des secours au ministère de la santé, Dr. Mouawia Hassanein a dit que les équipes de secours ont transporté le corps d'un vieux palestinien, âgé de 65 ans, d'un champ agricole, à l'est de la ville de Jabalia, au nord de la Bande de Gaza.
"Le bureau sioniste des liaisons avait informé le département de secours et des urgences que l'armée occupante a tué un palestinien dans cette région", a ajouté Hassanein.
Des sources palestiniennes avaient montré que les forces occupantes se sont accrochées avec des résistants palestiniens, à l'est de la Bande de Gaza.
Des forces sionistes avaient envahi, le vendredi soir, les alentours du cimetière des martyrs, à l'est de la ville de Jabalia, au nord de la Bande de Gaza, en rasant des terres agricoles.

samedi 15 mai 2010

"La répression israélienne contre ses citoyens palestiniens nous unit dans la lutte"


Palestine 48 - 14-05-2010
Par Ameer Makhoul

Entretien paru sur The Electronic Intifada le 6 mai 2010. L’introduction à cette entretien a été légèrement modifiée par les traducteurs pour tenir compte des derniers déroulements sur le terrain. 
(...) La répression a augmenté de manière dramatique depuis et plus de 1000 jeunes palestiniens en Israël ont été interrogés par le Shin Bet après les massacres de Gaza au cours de l’hiver 2008-2009. Les responsables de la société civile palestinienne, tels que moi, sont particulièrement visés. Le Sheikh Raed Salah, le responsable du Mouvement Islamique, a été poursuivi pour son action visant à la protection de Jérusalem face à la colonisation sioniste en cours et aux agissements des colons extrémistes. Un membre palestinien du parlement israélien (Knesset) Mohammed Barakeh a reçu un éclat de grenade sonore dans la jambe alors qu’il essayait de protéger des manifestants contre les agressions des forces israéliennes dans le village de Bilin en Cisjordanie. Le député Said Nafa s’est vu retirer son immunité parlementaire à cause d’une visite en Syrie. Depuis 3 ans Asmi Bishara un ex-député a été forcé à l’exil pour les mêmes raisons. Il y a un an, le Shin Bet m’a convoqué dans ses bureaux et m’a interrogé un jour entier pour essayer de me réduire au silence après les massacres israéliens à Gaza.


Ameer Makhoul, directeur de Ittijah et président du comité populaire pour la défense des libertés politiques en Palestine occupée en 1948 a été arrêté par les forces israéliennes le 6 mai 2010 au cours d’un raid chez lui. Cette arrestation a eu lieu deux semaines après qu’il ait reçu l’interdiction formelle de voyager à l’étranger de la part du Ministère de l’Intérieur Israélien.
Ameer Makhoul (à droite sur la photo) et un autre responsable palestinien, Omar Said, (à gauche sur la photo) membre du mouvement Abna Al Balad (les Enfants du Pays) arrêté le 24 avril, sont accusés d’espionnage pour le compte du Hezbollah. L’acte d’accusation d’abord maintenu secret a été rendu public en début de semaine. Pour l’instant les autorités coloniales n’ont pas autorisé ces responsables politiques à rencontrer leurs avocats, si ce n’est pour quelques minutes.
La police a aussi perquisitionné les bureaux de Ittijah et a confisqué les équipements et des documents. Juste avant son arrestation, Ameer Makhoul avait fait la déclaration suivante à The Electronic Intifada.
"Le mois dernier, lorsque je me suis rendu de Haifa à la fontrière avec la Jordanie, la police des frontières israéliennes m’a empêché de quitter mon pays. La police m’a présenté un ordre signé du Ministre de l’Intérieur Eli Yishai, m’interdisant de quitter Israël pendant deux mois. Cette interdiction de voyager fait partie d’une campagne qui se développe pour intimider et répandre la terreur au sein de la société civile palestinienne. La répression a pour objectif de nous diviser, mais elle a en fait l’effet inverse. Nous, Palestiniens en Israël, en Cisjordanie, à Gaza et en exil, sommes seulement plus déterminés et unis pour réclamer nos droits et pour construire une nation où nous pourrions vivre en toute liberté et avec les mêmes droits pour tous.
Le Ministre israélien de l’Intérieur pense que mes voyages à l’étranger “représentent une menace sérieuse pour la sécurité de l’Etat” selon l’article 6 des textes réglementaires de 1948 sur les situations d’urgence. Je suis le directeur de Ittijah, un collectif d’organisations communautaires arabes et le président du comité populaire pour la défense des libertés, qui est un sous-comité du Haut Comité des Masses Arabes en Israël. Ces 3 organisations unissent les Palestiniens en Israël, et nous avons décidé d’un commun accord de ne pas faire appel de cette interdiction de voyager à la Haute Cour de justice israélienne.
Chaque rencontre dans le monde arabe ou avec une personnalité arabe où que ce soit dans le monde est matière à suspicion pour les autorités. Les accusations à mon encontre sont basées sur des preuves secrètes que je n’ai pas été autorisées à connaître. Dans ce cas la Haute Cour fonctionne en prolongement des Services Généraux de Sécurité israéliens (GSS) ou Shin Bet. Israël n’a bien besoin d’apporter la preuve de ses soupçons. Au contraire c’est à moi d’apporter les preuves que les soupçons sont infondés. Le système judiciaire israélien est loin d’être égalitaire pour les Palestiniens.
Israël intimide Ittijah et le Comité Populaire de défense des libertés politiques parce que nous réaffirmons la contribution de notre communauté à la lutte palestinienne. Il y a 20 ans, peu de monde considérait les Palestiniens en Israël comme partie intégrante du peuple palestinien ou de la cause palestinienne. Pendant le processus d’Oslo au cours des années 90, nous avons été considérés uniquement comme un problème interne avec lequel Israël devait traiter mais nos activités de lobbying et de plaidoyer ont changé cette vision des choses. Israël exerce sur nous une répression croissante pour diviser les Palestiniens les uns des autres et les isoler du monde extérieur.
La répression et la persécution des Palestiniens en Israël ne sont pas nouvelles. Depuis 1948, Israël a imposé une politique de contrôle pour des motifs de sécurité. En 2007, le chef du Shin-Bet Yuval Diskin a mis en place une nouvelle politique désignant la totalité de la communauté palestinienne comme un risque sécuritaire afin de contrecarrer les visions démocratiques de la société civile palestinienne en Israël d’un Etat pour tous ces citoyens.
La répression a augmenté de manière dramatique depuis et plus de 1000 jeunes palestiniens en Israël ont été interrogés par le Shin Bet après les massacres de Gaza au cours de l’hiver 2008-2009. Les responsables de la société civile palestinienne, tels que moi, sont particulièrement visés. Le Sheikh Raed Salah, le responsable du Mouvement Islamique, a été poursuivi pour son action visant à la protection de Jérusalem face à la colonisation sioniste en cours et aux agissements des colons extrémistes. Un membre palestinien du parlement israélien (Knesset) Mohammed Barakeh a reçu un éclat de grenade sonore dans la jambe alors qu’il essayait de protéger des manifestants contre les agressions des forces israéliennes dans le village de Bilin en Cisjordanie. Le député Said Nafa s’est vu retirer son immunité parlementaire à cause d’une visite en Syrie. Depuis 3 ans Asmi Bishara un ex-député a été forcé à l’exil pour les mêmes raisons. Il y a un an, le Shin Bet m’a convoqué dans ses bureaux et m’a interrogé un jour entier pour essayer de me réduire au silence après les massacres israéliens à Gaza.
Israël applique une approche diversifiée pour attaquer notre lutte: les autorités répriment et persécutent les Palestiniens pendant qu’elles empêchent les militants de la solidarité internationale et les journalistes de se rendre en Cisjordanie et à Gaza. De plus, les groupes d’extrême-droite en Israël commettent des violences envers des familles palestiniennes de Acre et Jaffa, et ceci en toute impunité. Il y a une semaine un groupe d’extrême-droite Im-Tirtu a lancé une campagne d’affichage incitant à la violence contre les membres de Adalah – le centre juridique pour les droits de la minorité arabe.
La société civile palestinienne proteste contre les pratiques répressives et d’intimidation, mais en même temps reste déterminée à poursuivre sa lutte. Nous avons réussi à nous unir et c’est important de protéger cet acquis. Nous n’allons pas permettre Israël d’isoler certains membres ou parties de notre communauté. Notre influence dans les médias arabes est grandissante et nous allons utiliser cette influence. Nous avons construit des réseaux internationaux et nous les appelons à nous soutenir. Les attaques dont l’objectif est de nous diviser ont un effet totalement contraire. L’injustice nous unit, nous sommes tous ensemble dans la lutte."

Israël s’entraîne à bloquer la ’Flotte de la Liberté’

Israel - 14-05-2010
Par Maan News 
Les forces navales israéliennes se prépareraient à saisir les 8 bateaux qui doivent arriver dans la Bande de Gaza le 24 mai en provenance d’Europe, selon un média arabophone mercredi.

















« Environ la moitié des forces navales israéliennes participeront à une opération qui a reçu l’approbation du gouvernement. Le ministre de la défense Ehud Barak supervisera l’opération, » a dit un responsable israélien à la chaîne de télévision en arabe Al-Hurra.
Une source de la sécurité israélienne a dit à Ma’an que les autorités empêcheraient l’arrivée des bateaux « à tout prix ».
La ‘Flotte de la Liberté’ doit prendre la mer depuis le Royaume-Uni, la Grèce et la Turquie. Les membres de la campagne européenne Free Gaza ont dit que les autorités israéliennes les avaient informés que la flottille serait empêchée d’accoster à Gaza.
Les bateaux seront chargés de maisons préfabriquées, de ciment et de médicaments et de 600 personnes, dans le but de briser le siège de Gaza.
Dimanche dernier, Jamal Al-Khudary, directeur du Comité populaire contre le siège à Gaza, a dit que les menaces israéliennes d’ouvrir le feu sur les bateaux montraient la faiblesse d’Israël.
« De telles menaces reflètent l’échec de l’occupation et personnifie le terrorisme d’Etat contre des individus pacifiques qui viennent soutenir un peuple sous siège et sous agression, » a déclaré Al-Khudari.
Selon le droit international, les activistes qui vont tenter d’accoster à Gaza ont le droit de participer à la lutte contre le siège, a ajouté Al-Khaduri, disant que les menaces ne dissuaderaient pas les participants d’arriver à Gaza.
L’organisateur du comité populaire a dit que le groupe était bien équipé, et était prêt, dans le cas où la marine israélienne les encerclerait pendant une longue période.
La ’Flottille de la Liberté’ a annoncé ses projets en avril dernier, disant qu’un groupe de bateaux partirait de plusieurs endroits de la Méditerranée et se rassemblerait dans les eaux internationales, avec l’intention de livrer quelques 5.000 tonnes de matériaux de construction et de matériel médical à la population sous siège.
Selon les organisateurs de la flottille pour Gaza, 600 activistes seront à bord de 3 navires marchands et de 5 pour passagers dans ce qu’un article appelle « le plus gros effort coordonné au niveau international pour défier l’occupation, l’agression et la violence continues d’Israël contre le peuple palestinien. »
Voir les photos des préparatifs sur les docks de Dundalk, Irlande.http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13824&type=communique&lesujet=Blocus

14 mai 1948, création de l’Etat d’Israël : la grande catastrophe pour le peuple palestinien

Palestine - 14-05-2010
Par Comité Action Palestine > actionpalestine@hotmail.com  
Le 14 mai 1948 est le jour de la création de l’Etat israélien, mais cette date est commémorée par les Palestiniens comme la Nakba, la catastrophe. L’idée initiale selon laquelle la Palestine était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » a constitué l’un des plus grands mensonges de l’histoire et a servi de justification à la politique sioniste de colonisation.
Cette catastrophe prend d’abord la forme de la légitimité internationale lorsque l’Onu adopte, le 29 novembre 1947, la Résolution 181, instituant la partition de la Palestine, partition refusée par les Palestiniens. Non seulement ils étaient spoliés de leur terre, mais en outre 56 % du territoire palestinien étaient attribués aux Juifs, qui constituaient moins du tiers de la population et possédaient jusque là à peine 7 % des terres.































Cette catastrophe, c’est aussi la destruction, entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine, avec ses 250 habitants massacrés par les forces militaires juives.
Cette catastrophe enfin, c’est 800 000 Palestiniens expulsés de leurs terres sans que leur droit au retour ne soit encore reconnu dans les faits. Chassés de leurs terres et niés de tous, les réfugiés (environ 5 millions) attendent toujours de retourner chez eux.
La catastrophe continue aujourd’hui. Le vol de la terre se poursuit, et l’épuration ethnique est partout à l’œuvre, principalement à al-Quds (Jérusalem), dans le Naqab et la vallée du Jourdain. La répression est quotidienne. Chaque jour, plusieurs dizaines de Palestiniens sont kidnappés et torturés. Il y a déjà 11000 prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes. Outre l’apartheid qu’ils subissent quotidiennement, la pression s’accentue aussi sur les Palestiniens de 48 (ceux qui sont restés chez eux lors de la création de l’Etat sioniste en 1948). Plusieurs villages ont été détruits et des responsables politiques sont menacés d’expulsion. Même si les difficultés sont énormes, même si Israël est l’un des Etats les mieux armés du monde, même s’il a toujours été soutenu par les puissances occidentales (Angleterre, France puis Etats-Unis, Europe), la résistance palestinienne a réussi à contrecarrer la volonté expansionniste d’Israël. L’évacuation de Gaza en 2005, si elle fut présentée par les dirigeants criminels d’Israël comme un retrait tactique, n’en constitue pas moins pour eux un échec. En effet, ce territoire était devenu ingérable pour les sionistes en raison de l’intensité et de la pugnacité de la résistance du peuple palestinien. Le processus d’expansion d’Israël qui a culminé avec l’occupation de toute la Palestine en 1967, du Golan syrien et du Sinaï égyptien, a poursuivi son recul avec la libération de Gaza.
Et ce n’est pas la seule défaite encaissée par les sionistes dans la région. Car depuis 2000, l’armée des colonisateurs juifs va de déboires en déconfitures. Il y a vingt ans l’armée coloniale a dû se retirer du Sud-Liban face à la détermination de la résistance libanaise organisée par le Hezbollah. En 2006, la résistance libanaise a une nouvelle fois fait plier l’armée. Le mythe de l’invincibilité de l’Etat sioniste a volé en éclats, malgré les discours éculés des médias occidentaux qui s’ingénient à nous présenter Israël comme un agent de la paix régionale et les résistants islamistes comme des terroristes. La soi-disant paix, toujours promise, jamais réalisée en raison de la nature guerrière et coloniale de l’Etat israélien, ne fait plus recette en Palestine où en 2006, le Hamas fut élu aux plus hautes fonctions dans le but de continuer la lutte de libération nationale. Ces élections constituèrent aussi une amère défaite politique pour l’Etat terroriste d’Israël qui comptait sur une autorité palestinienne conciliante, inféodée, pour mener à bien sa politique coloniale. En juin 2007, la victoire du Hamas fut parachevée à Gaza après la défaite militaire infligée aux franges collaboratrices du Fatah qui avaient manigancé avec Israël et les Etats-Unis un plan pour renverser le nouveau pouvoir islamiste. La bataille de Gaza, engagée en décembre 2008 pour détruire le Hamas et la résistance palestinienne, s’est soldée par un nouvel échec puisque l’offensive n’a atteint aucun de ses objectifs militaires et politiques.
Confronté à une série d’échecs successifs, l’Etat israélien perçoit plus ou moins confusément sa fin prochaine, sa descente aux enfers, et cherche dans des tentatives désespérées de retrouver une puissance à jamais disparue. Il affame la population de Gaza, il intensifie la colonisation en Cisjordanie et à al-Quds, il emprisonne par milliers les militants palestiniens, il opère des incursions meurtrières et assassine les responsables de la résistance, il adopte chaque jour de nouvelles lois racistes pour étouffer la mobilisation des Palestiniens de 48. Restaurer une puissance évanouie et donner des gages de radicalisme fascisant à une société coloniale qui réclame toujours plus de répression envers les Palestiniens. Début 2009, les sondages n’ont-ils pas montré que la population juive d’Israël estimait à une très large majorité qu’il fallait poursuivre les bombardements sur Gaza au moment où le gouvernement de Tzipi Livni estimait que la guerre perdue devait trouver un terme ?
Plus largement, ces échecs sont ceux des Etats occidentaux qui, dans leur tentative de soumettre tout le Moyen-Orient à la domination d’Israël et donc à la leur, n’ont pas réussi à désarmer ni à contenir les insurrections palestinienne, libanaise, irakienne ou afghane. Au contraire la résistance se trouve aujourd’hui renforcée par la constitution d’un axe moyen-oriental unissant l’Iran, la Syrie, le Liban et maintenant la Turquie. Et une nouvelle déconvenue attend les armées impérialo-sionistes si jamais elles osaient s’en prendre au peuple iranien au nom de la lutte contre la prolifération nucléaire. Mais cette justification guerrière, la même qui avait été utilisée pour envahir l’Irak…, ne doit tromper personne, car s’il devait y avoir désarmement nucléaire il devrait commencer d’abord par les Etats-Unis, Israël et leurs alliés occidentaux.
Le Comité Action Palestine œuvre pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien, c’est-à-dire la libération de la terre arabe de Palestine. Il réaffirme les quatre principes suivants :

. La condamnation du sionisme comme mouvement politique colonialiste et raciste.
. Le soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien et à son combat pour son auto-détermination et son indépendance nationale.
. La reconnaissance du droit inaliénable au retour de tous les réfugiés chez eux.
. La libération de tous les résistants emprisonnés
.

COMITE ACTION PALESTINE
6 bis rue de Janeau
33100 BORDEAUX
06 74 60 02 36
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13827&type=analyse&lesujet=Nettoyage%20ethnique

Des milliers de manifestants commémorent la « Nakba » : Le « droit au retour » des réfugiés palestiniens

15 mai 2010
Des milliers de Palestiniens ont manifesté, hier, dans la bande de Ghaza, pour le « droit au retour » des réfugiés de 1948, en commémoration de la « Nakba » (catastrophe, en arabe) que fut pour les Palestiniens la création d’Israël.
Plus de 3000 Palestiniens ont manifesté à la sortie de la prière du vendredi dans le camp de réfugiés de Jabaliyah, à l’appel du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Ghaza depuis juin 2007. Les manifestants agitaient des drapeaux palestiniens et des étendards du Hamas, tandis que des enfants brandissaient les clés des maisons perdues. Près de 3000 autres ont manifesté au même moment dans le camp de réfugiés de Nousseirat, à l’appel du mouvement islamiste Jihad islamique. « Nous ne renoncerons jamais au droit au retour des réfugiés dans leurs villes et villages », a déclaré à Jabaliyah un dirigeant du Hamas, Mouïn Mderes, qui a appelé « à l’unité nationale dans la résistance » face à Israël. « Nous appelons tous les Palestiniens, tous les Arabes et musulmans à soutenir le jihad et la résistance, pour être prêts à la prochaine bataille avec l’ennemi sioniste », a proclamé, pour sa part à Nousseirat, un dirigeant du Jihad islamique, Mohammed al-Hindi.
Aujourd’hui, pour le 62e anniversaire de la Nakba, une manifestation unitaire regroupant des sympathisants du Hamas et du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, est prévue à Ghaza-ville. De son côté, l’Autorité palestinienne a de nouveau appelé hier Israël à reconnaître un « droit au retour » pour les réfugiés de 1948. « La catastrophe continue. Il faut trouver une solution à la question des réfugiés basée sur la résolutions 194 des Nations unies », a déclaré dans un communiqué le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, en référence au « droit au retour ». Adoptée le 11 décembre 1948, renouvelée chaque année, mais jamais appliquée, cette résolution stipule que « les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible » et que « des dédommagements devraient être versés pour les propriétés de ceux qui ne veulent pas revenir ».
M. Erakat a accusé Israël de « perpétuer la Nakba par sa politique d’expulsions, de démolition de maisons, de colonisation et de blocus ». Plus de 760 000 Palestiniens — aujourd’hui quelque 4,7 millions avec leurs descendants — ont été poussés à l’exode lors de la création d’Israël, fuyant l’avancée des forces juives ou en étant chassés de leurs maisons. Tous les gouvernements israéliens depuis 1948 se sont opposés au droit au retour —sauf parfois pour un nombre très limité de familles — considérant qu’un retour en masse menacerait l’existence d’Israël en tant qu’Etat juif, les 5,7 millions de juifs risquant de se retrouver vite en minorité.
http://www.elwatan.com/Des-milliers-de-manifestants 

« Israël » veut s’imposer à une conférence médicale en Égypte

14/05/2010  
Une fois de plus, l’entité sioniste tente par tous les moyens de s’imposer, à l’insu de ses peuples qui refusent toute normalisation avec elle. L’affaire a trait à la conférence internationale que le Caire compte organiser la semaine prochaine sur les maladies du sang et qui devrait se tenir avec la participation de 2.000 médecins venus du monde entier.
Selon la radio israélienne, les autorités israéliennes déploient tous leurs efforts pour qu’une délégation médicale israélienne soit présente. Le directeur de l’hôpital public Tel Hashomir a demandé au président égyptien Housni Moubarak d’intervenir pour changer la position du syndicat égyptien des médecins et des pharmaciens qui a déjà menacé de boycotter  la rencontre en cas de présence d’Israéliens.
Selon un médecin israélien, la délégation s’est vue refuser trois demandes de visas pour se rendre en Égypte.  Le mois dernier, le syndicat des cinéastes qui lutte contre la normalisation avec Israël, s’était soulevé contre la diffusion d’un film israélien dans le festival «  Rencontres de l’image » organisé par le Centre culturel français.
Malgré ses menaces de boycotter la rencontre, le festival a diffusé le film israélien, renonçant à la participation des films égyptiens. Les trois membres égyptiens du jury ont décidé de se retirer du Comité du jury de ce festival.
Au mépris de ces positions égyptiennes, la responsable du festival français, Latifa Fahmi a rétorqué que «  le centre culturel est français, et la France n’a pas de problème avec Israël ».
Un scénario similaire est prévisible cette fois-ci encore.

Moscou arme Damas

14/05/2010  
La Russie va livrer à la Syrie des avions de combats, des systèmes anti chars et d’autres systèmes anti aériens, a déclaré l’agence de presse russe Etar Tass. L’annonce a été faite par la directeur russe du service fédéral de coopération militaire et technique, Michael Dmitriev lequel a inventorié les armes concernés par l’accord signé entre les deux pays : des avions de combats Mig 29, des missiles Bandster sol-air de courte portée et des systèmes d’artillerie anti aériens.
Le responsable russe n’a pas précisé les armes qui seront vendus aux autres pays arabes.
Cette annonce survient quelques jours après la visite du président russe Dimitri Medvedev en Syrie, la première d’un dirigeant russe depuis la révolution bolchévique en 1917.

Nakba 62: droit de retour plus que jamais

14/05/2010  
Pour la 62ème année consécutive, les Palestiniens de la diaspora et des territoires palestiniens occupés ont commencé vendredi à marquer la "Nakba", mot qui signifie la catastrophe et désignant l’usurpation de la Palestinien par les Sionistes, par la proclamation de l’état « d’Israël » le 15 mai 1948.  
Dans la bande de Gaza, des milliers de personnes ont manifesté pour le "droit au retour" des Palestiniens qui ont été contraints à l'exil.
   Plus de 760.000 Palestiniens ont alors été poussés à l'exode par l'avancée des forces juives ou chassés de chez eux. Aujourd'hui, l'ONU estime à quelque 4,7 millions le nombre de ces réfugiés avec leurs descendants.
   "Nous ne renoncerons jamais au droit au retour des réfugiés dans leurs villes et villages", a déclaré dans le camp de réfugiés de Jabaliyah (nord de Gaza) un dirigeant du Hamas, Mouïn Mderes, qui a appelé "à l'unité nationale dans la résistance" face à Israël.
   Autour de lui, plus de 3.000 sympathisants se sont pressés en scandant des slogans nationalistes et en brandissant drapeaux palestiniens et bannières vertes du Hamas, le mouvement de résistance islamiste qui a remporté les élections législatives palestiniennes en 2006.
 Symboliquement, des enfants empoignaient les grosses clefs des maisons perdues de leurs parents.
  Dans un autre camp de réfugiés de Gaza, Nousseirat, devant une foule de quelque 3.000 manifestants un dirigeant du Jihad islamique, Mohammed al-Hindi, a appelé "tous les Palestiniens, tous les Arabes et musulmans à soutenir le jihad (Guerre sainte) et la résistance contre l'ennemi sioniste".  
Dans les territoires palestiniens de 1948, répondant de son côté à l'appel du Mouvement islamiste et du Haut Comité des Arabes, la communauté arabe (1,3 million de personnes) devait également commencer vendredi à marquer la "Nakba" par des défilés dans les villes et villages de Galilée (nord).
   Comme chaque vendredi, 200 manifestants se sont retrouvés dans le quartier arabe de Cheikh Jarrah, à l’est d’AlQuds Jérusalem (occupée par Israël en 1967). Des heurts avec la police ont fait quelques blessés légers, selon un journaliste de l'AFP.
   Les manifestants protestaient contre la colonisation juive de la ville sainte, considérée par les résolutions onusiennes comme étant la capitale de l’état palestinien dans le cadre des frontières de 1967. Un   engagement jamais tenu.
   Samedi, pour le 62ème anniversaire de la "Nakba", une manifestation regroupant des sympathisants du Hamas et du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, est prévue dans la ville de Gaza.
   De nombreuses manifestations sont prévues à travers toute la Cisjordanie occupée, notamment un rassemblement à Ramallah sur la tombe de Yasser Arafat, leader historique du mouvement national palestinien.
   Dans un communiqué publié à Ramallah, le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a appelé vendredi à un règlement du problème des réfugiés.
   "La catastrophe continue. Il faut trouver une solution au problème des réfugiés basée sur la résolution 194 des Nations unies", a indiqué ce texte en référence au "droit au retour".
   Adopté le 11 décembre 1948, et renouvelé chaque année, ce texte stipule que "les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible" et que "des dédommagements devraient être versés pour les propriétés de ceux qui ne veulent pas revenir".
   Tous les gouvernements israéliens se sont opposés au droit au retour, et œuvrent afin que les Palestiniens signent de leurs propres mains leur renoncement à ce droit. 

Bruxelles : Palestine occupée- Dexia impliquée" : Jean-Luc D. s’énerve un peu

vendredi 14 mai 2010 - 09h:34
Luc Delval
L’organisation d’une manifestation de rue dont on ne choisit ni la date, puisque c’est l’assemblée des actionnaires de DEXIA qui décide de l’agenda (en l’occurence un pluvieux mercredi de printemps en pleine journée, à la veille d’un "week-end" de quatre jours) ni le lieu (déplacé tardivement à la "demande" de la police), n’est pas une sinécure. Pas non plus un pari facile et gagné d’avance.
Une autre vidéo sur cette action ICI
En modifiant, pour des raisons d’ordre public bien entendu, le lieu de départ de la manifestation (initialement prévu rue Neuve, en plein centre commercial), la police en a évidemment aussi modifié le trajet, de sorte que les manifestants, de la gare centrale au siège de Dexia (Bd Pacheco) ont défilé sous les fenêtres de la Banque nationale et face au fantôme à l’abandon de la "Cité administrative de l’Etat"... un quartier désert et sans vie...
La manifestation, il faut en convenir, si elle n’a pas été un échec n’a donc pas non plus été un énorme succès, même si pour ce qui concerne la Plate-forme Charleroi-Palestine nous pouvons nous réjouir de l’arrivée récente de jeunes et dynamiques militants qui "en veulent" et dont plusieurs étaient présents pour brandir très haut la banderole que nous avons fait confectionner il y a quelques jours et qui nous a assuré une visibilité certaine.
(JPG)
Devant le siège de Dexia, boulevard Pacheco.
Grâce à la "Plate-forme Dexia", il y avait aussi une bonne vingtaine "d’infiltrés" au sein même de l’assemblée des actionnaires de DEXIA, dans l’auditorium auquel on accède par le "Passage 44" (boulevard du Jardin Botanique, axe stratégique sur lequel il n’est évidemment pas question de manifester sans paralyser une bonne partie de la ville).
L’univers feutré des actionnaires
Une assemblée d’actionnaires constitue, pour presque tous ces "infiltrés", un univers totalement étranger, et à bien des égards étrange. Il faut bien dire aussi que, dans une entreprise bancaire comme Dexia, c’est un rituel qui, pour être imposé par la loi, n’a pas énormément de sens, dans la mesure où la répartition du capital assure un actionnariat stable et où les "petits porteurs", qu’ils soient des investisseurs "sérieux" ou des trublions comme nos "infiltrés" pro-palestiniens - ne sont que des moucherons insignifiants.
Il y a en effet actuellement 1,76 milliard d’actions DEXIA en circulation (1), et la plupart des "infiltrés" (dont le but n’était évidemment pas d’apporter leurs économies à DEXIA, dont ils dénoncent les agissements) en détenaient... une.
Ces assemblées constituent des cérémonies au cours desquelles les dirigeants de la banque viennent théoriquement rendre des comptes aux actionnaires, grands et petits. Les "grands", bien entendu, n’ont pas attendu ce rendez-vous annuel pour s’informer, ils sont associés à la gestion et leur vote est acquis d’avance.
Quant aux "petits", pour la plupart ils ne sont pas là. La salle où se déroule l’assemblée ne contient pas plus de monde que le cortège des manifestants à l’extérieur.
L’assistance est massivement masculine, avec une forte proportion de quinquagénaires (au moins) au crâne dégarni. Plus d’un, c’est un classique dans toutes les assemblées des sociétés cotées en Bourse, n’est là que pour passer le temps et se faire offrir à boire et de quoi grignoter, champagne tiède et petits fours... Quelques uns posent des questions sur des détails, tentent de prendre en défaut le réviseur ou s’indignent de l’énormité des "bonus" accordés à l’administrateur-délégué français, Pierre Mariani, qui en plus de ses 1.000.000 € de salaire annuel percevra un total de 800.000 € de bonus pour l’année 2009 (2).
Au début de l’assemblée, dans un cadre feutré et high-tech à la fois, Jean-Luc Dehaene, président du C.A. (3), puis Pierre Mariani, lisent leur rapport sur la marche des affaires de Dexia, les options stratégiques, la compression des coûts, les négociations avec la Commission européenne et les Etats (France, Belgique, G-D de Luxembourg), le redressement des bénéfices,... En résumé, ils sont contents, les affaires reprennent...
A noter que le groupe Dexia (4) a pris l’engagement vis-à-vis de la Commission Européenne, de réduire fortement sa taille et de "sortir des territoires et des activités non stratégiques". D’où il peut se déduire que, puisqu’il n’est pas jusqu’à présent question que Dexia quitte Israël, ce territoire est considéré comme "stratégique", quoique Dexia-Israël représente très très peu de choses dans le bilan du groupe.
Pendant cet exposé, plusieurs de mes voisins dans la salle se sont endormis. Le monsieur en costume-trois-pièces bleu strict, qui somnole à ma gauche avec "Gazet van Antwerpen" sur les genoux, grogne de temps en temps, remet machinalement en place ses lunettes qui glissent obstinément vers le bout de son nez, et se rendort... Pendant que Mariani parle, Dehaene lui-même, semble tenté de piquer du nez un bref instant. Un trop copieux déjeuner avant l’assemblée, peut-être ?
Question time : DEXIA exercerait des représailles contre des communes opposées à sa complicité avec la colonisation
Vient le moment où les actionnaires peuvent poser des questions. En fait, la plupart des questions, comme le prévoit la procédure, ont été transmises depuis au moins huit jours par écrit au Président du C.A., Jean-Luc Dehaene.
D’emblée, Dehaene se dit "étonné" d’avoir reçu "beaucoup de courrier" d’actionnaires à propos de l’activité de Dexia en Israël, car - dit-il - "il n’y a rien de nouveau". Il réaffirme tout d’abord que Dexia-Israël "agit aussi bien au bénéfice des municipalités israéliennes que des municipalités arabes", et précise que celles-ci "s’en félicitent". On relève quand même qu’alors que si la population arabe et la population juive israélienne représentent grosso-modo chacune 50% de la population de la "Palestine historique", ce que J-L Dehaene appelle "les municipalités" arabes ne bénéficieraient que de moins de 10% des prêts accordés par Dexia-Israël. Pas vraiment de quoi se présenter comme des promoteurs de l’égalité entre les deux populations, donc...
Le président de Dexia poursuit en rappelant que la direction du groupe a "clairement dit depuis septembre 2008, et même en fait depuis juin 2008, qu’aucun nouvel engagement de crédit n’est consenti par rapport aux colonies" israéliennes. "En ce qui concerne les engagements pris dans le passé, il n’est pas commercialement possible d’y mettre fin, et donc nous respectons les engagements pris mais il y a déjà une forte réduction de l’en-cours des prêts : de juin 2008 à ce jour la réduction est de 41%".
J-L Dehaene confirme qu’il n’y "plus aucun engagement nouveau, et qu’on est donc dans une stratégie d’extinction progressive".
Ces propos relativement lénifiants ne convainquent guère.
Le bourgmestre de Viroinval, M. Bruno Buchet, le premier, prend la parole et fait état des informations reçues par la "Plate-forme Palestine occupée - Dexia impliquée" avec l’aide de l’organisation israélienne "Who profits" selon lesquelles Dexia-Israël a encore accordé au moins un prêt, en mai 2009, à une colonie juive.
Réponse de Dehaene : "si vous avez des informations précises, et des preuves, il faut nous les transmettre, ce sera examiné ".
Le bourgmestre de Viroinval - dont la commune, comme une trentaine d’autres à ce jour, a adopté une motion contre la complicité de DEXIA avec la colonisation de la Palestine - s’interroge alors à haute voix sur des mesures de rétorsion que DEXIA semble avoir prises. En effet, dit-il, des associations de sa commune qui se sont adressées à DEXIA pour obtenir un sponsoring culturel ou sportif ne l’ont pas obtenu, et un responsable du service sponsoring leur a indiqué que ce refus s’expliquait par "l’attitude de la commune vis-à-vis des colonies juives".
Dehaene : "les dépenses de sponsoring ont été très fortement réduites dans le cadre de la politique de compression des dépenses, et le lien que vous établissez avec l’attitude des communes à propos de l’action de Dexia en Israël ne correspond pas à une politique" de Dexia. Evidemment, il n’y a pas de preuve écrite...
Après M. Buchet, plusieurs actionnaires - nos "infiltrés" - se succèdent au micro, tantôt en français, tantôt en néerlandais. Ils reviennent, inlassablement, sur le mensonge apparent : le financement des colonies n’a pas cessé puisque non seulement les contrats anciens se poursuivent, mais on a trouvé la trace d’au moins un prêt postérieur à l’assemblée des actionnaires de l’an passé. "Des représentants de l’organisation Who Profits sont présents à Bruxelles, vous pouvez les rencontrer", insistent-ils.
Dehaene : "si le prêt dont vous parlez existe, ce n’est pas conforme aux instructions qui ont été données et je n’en suis pas informé". Mais il ne semble pas outre mesure désireux de rencontre les gens de Who Profits... "Ils sont là, on peut les faire entrer si vous voulez", propose un de nos "infiltrés". "Seulement s’ils sont actionnaires", rétorque Dehaene, avec son style inimitable.
Philippe Pourbaix, un des animateurs de la "Plate-forme Dexia" revient encore à la charge, fournit plus de détail sur le fameux prêt, d’un montant de 1,4 million d’Euros, accuse Dehaene de mentir aux actionnaires et d’avoir "une attitude suicidaire sur le plan de la réputation de la banque". Le président s’énerve un peu, sautille sur son siège, enlève ses lunettes, se passe la main sur les yeux, remet ses lunettes. Il bout. "Fournissez-nous tous les éléments dont vous disposez, nous les examinerons et s’il y a lieu les mesures qui s’imposent seront prises", dit-il pour tenter de couper court.
"Votre attitude sape la confiance des actionnaires, et des clients de la banque, notamment les communes, qui attachent de l’importance aux critères éthiques", insiste le représentant d’une commune flamande. Pour la Xième fois Dehaene répète : Dexia-Israël est dans un "uitdoofscenario" (5), un scénario d’extinction progressive des financements des colonies.
Mais d’autres essaient encore de le "cuisiner" un peu à propos de Jérusalem-Est, car il a déclaré il y a un an que "c’est un autre problème" que la Cisjordanie, alors qu’aux yeux du monde entier (et de l’ONU et aussi du droit international) c’est bel et bien un territoire palestinien colonisé.
Dehaene s’énerve, s’embrouille devient confus : d’une part il affirme que "pour autant qu’[il] sache" l’arrêt des prêts de Dexia-Israël "c’est Jérusalem-Est compris", puis se reprend, commence une phrase dans laquelle il semble dire que "Jérusalem-Est n’existe pas"... La phrase reste suspendue, inachevée, incompréhensible. En fait, il y a tout lieu de croire que Dexia-Israël se conforme à la position du gouvernement, pour qui Jérusalem "réunifiée" est "la capitale indivisible et éternelle d’Israël". C’est en ce sens que "Jérusalem-Est n’existe pas" : il n’y a qu’une seule Jérusalem, et ils considèrent qu’elle est à eux... Point final.
La (longue) partie de l’assemblée consacrée à Dexia-Israël s’achève, non sans une dernière question, une sorte de "private joke" : une jeune actionnaire prend la parole, se présente comme "une amie d’Israël ", se dit "extrêmement choquée par les questions hostiles à Israël qui viennent d’être posées". Une émotion sincère et palpable l’étreint, elle demande à Dehaene ... ce qu’il compte faire en faveur de la traditionnelle amitié belgo-israélienne.
C’est bien essayé, mais ce vieux routier de Dehaene ne saisit pas la perche que vient de lui tendre malicieusement cette charmante sioniste de choc... qui en fait n’est autre qu’une militante pro-palestinienne très active, une des "inflitrées" : "Ici je suis un banquier, je ne fais pas de politique", dit-il. Tu parles !
Allez Jean-Luc, on se revoit l’an prochain et on sera encore mieux préparés. La pression ne se relâchera pas. T’as pas fini de t’énerver.
Notes
1) La Caisse de dépôts et consignations (France) en détient 17,61%, le "Holding communal" (les communes belges) 14,51 %, le Groupe Arco 14,25%. Ces trois actionnaires contrôlent donc plus de 46% du capital. A cela s’ajoutent les participations de la "Société de Prise de participation de l’Etat" (SPPE - les régions belges) et de la "Société fédérale de participation et d’investissement" (SPF), qui se partagent 11,4% du capital, Ethias (5 %) et l’Etat français (5%). Plus de 60% du capital sont donc entre des mains "sûres"... et aucune surprise grave n’est à craindre lors des assemblées générales. Les actionnaires classés comme "autres institutionnels et individuels" ne représentent donc qu’un peu plus du quart du capital.
2) montant réparti sur les années 2010 à 2012, sous condition que Dexia soit en état de ne plus avoir recours à la garantie des Etats au-delà de juin 2010, ce qui sera très probablement le cas.
3) qui a perçu, au titre de l’exercice 2009, 88.000 € de "jetons de présence". Le rapport signale qu’il a participé à 91% des réunions du Conseil d’administration...
4) dont les éléments principaux sont "Dexia Crédit Local" (France), "Dexia Banque Belgique", "Dexia Banque Internationale à Luxembourg" et "Deniz Bank" (Turquie).
5) en néerlandais dans le texte - "uitdoofscenario" est aussi l’expression utilisée à propos des "facilités linguistiques" accordées aux francophones dans certaines communes de la périphérie bruxelloise, dont certains hommes politiques flamands veulent la suppression progressive.
jeudi, 13 Mai 2010

Un massacre d’Arabes masqué par l’amnésie nationale

vendredi 14 mai 2010 - 07h:36
Catrina Stewart -The Independent
Soixante ans plus tard, la véritable histoire du massacre des Palestiniens à Deir Yassin pourrait finalement voir le jour, écrit Catrina Stewart.
(JPG)
Emotion d’une survivante palestinienne pendant une cérémonie de commémoration sur le site original de son ancien village de Deir Yassin à Jérusalem.ATTA HUSSEIN/AFP/Getty Images
Plus d’un visiteur désorienté à Jérusalem, en proie à une bizarre délusion, s’est cru le Messie. Habituellement, ce genre de personne est emmené rapidement vers la sérénité de l’hôpital psychiatrique de Kfar Shaul, à la périphérie de la ville, où on l’aidera doucement à retrouver la santé.
Il est ironique que les patients de Kfar Shaul récupèrent de cette variété d’amnésie à l’endroit même où Israël a cherché à effacer sa mémoire collective.
Le lieu est Deir Yassin, village arabe que les forces juives ont brutalement nettoyé en 1948, quelques semaines à peine après la formation d’Israël. Plus que n’importe quel autre endroit, Deir Yassin est devenu le symbole du sentiment de dépossession chez les Palestiniens.
Soixante-deux ans plus tard, ce qui s’est vraiment passé à Deir Yassin le 9 avril reste masqué par des mensonges, des exagérations et des contradictions. À présent,le journal israélien libéral Haaretz cherche à percer le mystère en adressant une requête à la haute cour de justice israélienne pour obtenir la publication des preuves écrites et photographiques ensevelies dans les archives militaires. Les survivants palestiniens de Deir Yassin, village d’environ 400 âmes, prétendent que les juifs y ont commis un énorme massacre qui a poussé les Palestiniens à fuir par milliers, en contradiction avec l’histoire longtemps racontée par Israël sur leur départ volontaire.
À la version palestinienne, les Israéliens rétorquent que Deir Yassin a été le site d’une bataille rangée après que les forces juives se sont heurtées à une forte résistance inattendue de la part des villageois. Toutes les victimes, prétendent-ils, sont mortes lors des combats.
En 2006, Neta Shoshani, étudiante israélienne en lettres, a demandé à avoir accès aux archives de Deir Yassin pour un travail universitaire ; elle pensait qu’un embargo de 50 ans bloquant les documents secrets avait expiré huit ans auparavant. Elle a eu un accès limité à la documentation, mais elle a appris que les documents plus sensibles étaient l’objet d’un embargo plus long. Lorsqu’un avocat a demandé une explication, il s’est révélé qu’un comité ministériel avait prolongé l’interdiction plus d’un an après que Neta Shoshani avait introduit sa première demande, ce qui a placé l’État dans une controverse juridique. L’embargo actuel dure jusqu’en 2012.
Pour défendre son droit au secret, l’État israélien a prétendu que la publication de ces documents ternirait l’image du pays à l’étranger et enflammerait les tensions entre Arabes et Israéliens. Haaretz et Mme Shoshani ont rétorqué que le public a le droit de savoir et de faire face à son passé.
Ayant examiné toutes les preuves archivées détenues par l’État israélien au sujet de Deir Yassin, les juges doivent encore se prononcer sur ce qui sera éventuellement diffusé. Parmi les documents qui seraient aux mains des autorités figure un rapport compromettant écrit par Meir Pa’il, officier juif, qui a condamné la conduite sanguinaire et honteuse de ses compatriotes ce jour-là. Tout aussi compromettantes sont les nombreuses photos qui ont subsisté.
« Les photos montrent à l’évidence qu’il y a eu massacre » dit Daniel McGowan, professeur étasunien à la retraite qui travaille avec Deir Yassin Remembered. « Ces photos montrent [des villageois] fusillés devant le mur d’une carrière ».
En 1947, les Nations unies avaient proposé un plan de partition qui devait couper la Palestine en un État juif et un État arabe, avec Jérusalem comme ville internationale. Les Arabes ont opposé une résistance farouche à ce plan et des affrontements ont éclaté alors que les deux parties se disputaient le territoire avant l’expiration du mandat britannique. En avril 1948, la Haganah, précurseur de l’armée israélienne, a lancé une opération militaire pour assurer un passage sûr entre les zones juives en s’emparant des villages arabes surplombant la route de Jérusalem.
L’Irgoun et le gang Stern, groupes paramilitaires qui avaient fait scission, ont élaboré des plans séparés pour s’emparer du lieu stratégique de Deir Yassin le 9 avril 1948, en dépit du pacte de non-agression que les villageois avaient signé - et respecté -avec les juifs. Ce qui s’est passé ensuite est encore en débat. Dans son livre, The Revolt, Menachim Begin, futur premier ministre israélien, rappelle que les forces juives ont averti les villageois par mégaphone qu’ils devaient quitter le village. Ceux qui sont restés ont combattu.
« Nos hommes ont été obligés de se battre pour chaque maison ; pour arriver à bout de l’ennemi, ils ont dû utiliser quantité de grenades à main » écrit M. Begin qui n’a pas assisté à la bataille. « Et les civils qui n’avaient pas pris en compte nos avertissements ont inévitablement subi des pertes. Je suis certain que nos officiers et nos hommes voulaient éviter toutes victimes inutiles ».
Le récit de M. Begin est toutefois contesté par les survivants et les témoins. Abdul-Kader Zidain avait 22 ans en 1948 et s’est immédiatement joint à un groupe de 30 combattants du village pour faire face à l’offensive juive surprise, alors que les assaillants étaient de toute évidence supérieurs en nombre.
« Ils sont entrés dans les maisons et ils ont fusillé les gens qui s’y trouvaient. Ils ont tué tout ce qu’ils voyaient, femmes et enfants compris » a dit M. Zidain qui a perdu quatre membres de sa famille immédiate, notamment son père et deux frères lors de l’assaut. À présent, frêle vieillard de 84 ans, il vit dans un village cisjordanien et il se souvient de tout ce qui s’est passé comme si c’était arrivé hier. Les témoignages des survivants sont corroborés par M. Pa’il, témoin direct dont le récit a été publié en 1998. Dans l’attente d’une réaffectation, il était allé observer l’attaque car il avait pour mission de contenir l’Irgoun et le groupe Stern.
Après que le combat se soit calmé, M. Pa’il a entendu des coups de feu sporadiques venant des maisons et il est allé voir. Il a vu que les soldats avaient acculé les villageois dans un coin de leur maison et les avaient fusillés. Un peu après, il a vu un groupe de quelque 25 prisonniers emmenés vers une carrière entre Deir Yassin et Givat Shaul proche. Comme ils surplombaient la scène, son compagnon et lui ont tout vu et ils ont pris des photos. « Il y avait là un mur naturel. Ils ont mis les prisonniers contre le mur et les ont tous fusillés » dit-il. M. Pa’il raconte que les juifs de Givat Shaul proche sont finalement intervenus pour arrêter le massacre.
Dans la confusion qui a suivi et la colère suscitée par la tuerie de Deir Yassin, les deux côtés ont gonflé le chiffre des victimes palestiniennes pour des raisons très différentes : les Palestiniens voulaient radicaliser la résistance et attirer l’attention des pays arabes dans l’espoir que ceux-ci leur viendraient en aide ; les juifs voulaient effrayer les Palestiniens et les pousser à fuir.
Quand les choses se furent calmées, Mr Zidain et les autres survivants ont fait le décompte des absents et ils ont conclu que 105 Palestiniens étaient morts à Deir Yassin et non pas le chiffre souvent mentionné de 250. Parmi les juifs il y avait eu quatre morts. Mais le dommage avait déjà été fait. Les nouvelles de Deir Yassin ont dévasté le moral et beaucoup d’historiens considèrent l’incident comme le principal événement qui a incité les Palestiniens à fuir. D’après les estimations des Nations unies, 750 000 Palestiniens avaient fui leurs maisons à la fin de la guerre de 1948, soit approximativement 60 % de la population palestinienne arabe d’avant la guerre.
Si vous mentionnez Deir Yassin aujourd’hui à de jeunes Israéliens, le nom ne leur dira rien. Tout près de l’hôpital de Kfar Shaul, deux adolescents hochent la tête lorsqu’on leur pose une question sur Deir Yassin. Jamais entendu parler, disent-ils.
« Le sujet est accueilli chez la plupart des Israéliens par un silence total », dit le professeur McGowan. « Ce n’est pas qu’ils nient, il n’en parlent simplement pas ».
Quant à savoir si le silence sera à présent brisé, la décision en incombe aux tribunaux israéliens. « Ce fut un important événement dans notre histoire ici. La prise de ce premier village a eu de fortes répercussions sur la guerre qui a suivi » dit Mme Shoshani. « Nous devons faire face à notre passé et c’est dans notre propre intérêt ».
10 mai 2010 Thje Independent - Cet article peut être consulté ici :
http://www.independent.co.uk/news/w...
Traduction : Anne-Marie Goossens
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8690

M. Gargour : « Le conflit israélo-palestinien m’inspire un profond dégoût »

vendredi 14 mai 2010 - 07h:36
Florent Moreau - La voix du Nord
L’espace Gérard-Philipe, à Feignies, diffuse ce soir « La terre parle arabe », dans le cadre de la semaine pour la Palestine. Ce film-documentaire retrace l’expulsion des Palestiniens de leur terre suite à l’émergence du mouvement sioniste, un demi-siècle avant la création de l’État d’Israël (1948).
La réalisatrice Maryse Gargour explique à « La Voix » ses motivations et fait part de son scepticisme quant à une paix durable au Proche-Orient.
(JPG)
Maryse Gargour - Photo : "La Voix"
Quelle est l’histoire racontée par votre film ?
« Ce film évoque l’idéologie du mouvement sioniste à ses origines, c’est-à-dire à la fin du XIXe siècle. Pour établir un État juif en Palestine, il a d’abord fallu "transférer" les populations qui y vivaient. Ce film est essentiellement basé sur ce concept de transfert, pour montrer comment les sionistes sont arrivés à leurs fins, en expulsant les Palestiniens par la force.
Il s’appuie sur des témoignages de gens qui ont vécu les massacres, les attentats des milices sionistes, l’expulsion par la force. Il montre ce qu’a été ce mouvement sioniste et ses conséquences, un thème qui n’est jamais abordé. »
Certains vous ont reproché d’aborder la création de l’État d’Israël sans évoquer la Shoah...
« La Shoah n’a rien à voir avec ce concept d’immigration. À travers les journaux arabes, français, anglais de l’époque, je montre la cadence de l’immigration à partir de la fin du XIXe siècle. Ce film est d’ailleurs basé sur des citations de leaders sionistes de cette époque.
La Shoah est un paramètre venu à la fin de la Seconde Guerre mondiale qui a accéléré ce mouvement, mais ne l’a pas bâti. Ce film est sans appel car il est basé sur de nombreuses recherches dans les archives anglaises, américaines, et comporte des archives audiovisuelles inédites. »
Vous qui avez été journaliste, que pensez-vous du traitement médiatique du conflit israélo-palestinien ?
« On médiatise ce qui est factuel. Un événement se produit et les médias rebondissent. En réalité, tous ces événements sont des conséquences de ce qui s’est passé avant. Les médias font des raccourcis politiques. Le "monde arabo-musulman", par exemple, est un concept nouveau. Qui a dit que le monde arabe était musulman ? Moi je suis Palestinienne, mais chrétienne. La Palestine a toujours été multiple, mais il y a une propagande entretenue par des mythes. Ça, c’est abject. »
En tant que Palestinienne, quels sentiments vous inspire ce conflit ?
« Un profond dégoût, en fait. Pas de la haine, mais du dégoût. Et un profond sentiment d’injustice, quand je vois une terre spoliée sur laquelle se poursuit l’arbitraire. »
Croyez-vous à la paix entre Palestiniens et Israéliens ?
« Les gens veulent vivre, ils veulent la paix. Mais quelle paix ? Basée sur quels territoires ? On parle aujourd’hui de territoires occupés, qui faisaient avant partie de la Jordanie, c’est-à-dire de l’ancienne Palestine puisque la Jordanie est un État artificiel créé par les Anglais... Je n’y crois pas, car il n’y a pas de volonté de paix de la part des Israéliens. Ça ne les intéresse pas car ils perdraient tous leurs acquis. Je ne crois pas à une paix qui ne serait pas basée sur quelque chose de concret. On parle d’une chose impossible. »
Vous n’entrevoyez donc aucun espoir dans les négociations menées actuellement ?
« Le seul espoir que je pourrais accepter, c’est que l’on reconnaisse le tort fait aux Palestiniens. Ça, c’est le début d’une négociation. Mais c’est du domaine de l’utopie. Jamais un État comme Israël ne va mettre en danger son identité. Il faudrait un changement radical du côté des Israéliens. Chose qu’ils ne feront jamais. »
« La Terre parle arabe » est diffusé ce soir, à 20 h 30, à l’espace Gérard-Philipe de Feignies. Entrée : 2 E.
14 mai 2010 - La Voix du Nord - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/...
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8699

Régis Debray critique Israël

publié le samedi 15 mai 2010
entretien (vidéo) sur Europe1

 
Suite à un article dans le Point, R. Debray répond à JP Elkabbach. [1]
Selon l’écrivain Régis Debray, il y a deux Israël : l’un est nationaliste, l’autre est universel et progressiste. Le pays risque de devenir un Etat colonial. Et il abuserait du devoir de mémoire, qui lui permettrait de commettre aujourd’hui avec une certaine impunité des actes graves. Il parle d’autisme de la part des Israéliens, qui refusent de voir ce qui se passe derrière le mur de séparation. Une charge mesurée de la part de Debray, mais qui déclenche déjà une grosse polémique...
intro et ajout de la photo du Point : C. Léostic, Afps