| [ 14/04/2011 - 17:35 ] |
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| Al-Qods occupée – CPI Des sources de presse hébreu ont révélé la tendance d'environ 1000 américains chrétiens qui ont demandé au gouvernement de Tel-Aviv de leur accorder la citoyenneté israélienne, et leur permettre d'émigrer dans les territoires palestiniens occupés et de coloniser la Cisjordanie occupée, en échange de leur conversion au judaïsme et de leur service dans l'armée de l'occupation sioniste. Selon ce qui a été rapporté par le journal sioniste "Yediot Aharonot" dans son site Web, jeudi 14/4, un groupe de centaines de citoyens américains ont signé un document remis récemment à la députée sioniste à la Knesset, Lian Shimtov, dans lequel ils demandent au gouvernement sioniste leur nationalisation et leur réinstallation dans des colonies privées, en Cisjordanie occupée. De son côté, Shimtov a promis d'aider le groupe américain et de soutenir ses demandes auprès du gouvernement, au cours d'une rencontre avec le représentant de ce groupe, l'extrémiste, Baruch Abramovich, activiste dans la judaïsation des chrétiens, et de les installer en Palestine. Selon Abramovich, le groupe n'a aucune ambition politique mais il veut contribuer à son tour et faire partie de l'entité sioniste, en ajoutant que "leur immigration participera au développement de la Cisjordanie comme partie intégrante de l'Etat d'Israël, de l'économie, ainsi que travailler pour l'armée". Le journal a ajouté que Shimtov a proposé ce projet au prétendu "Conseil régional de Shomron" et fait son possible pour le soutenir. Elle a ainsi organisé une rencontre entre le représentant du conseil et celui du groupe pour discuter du projet en profondeur. |
vendredi 15 avril 2011
L'entité examine la demande de 1000 américains qui veulent coloniser la Cisjordanie
Les flottilles internationales, une volonté humanitaire mettant l’occupation israélienne à nu
| [ 14/04/2011 - 23:29 ] |
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| Gaza – CPI En dépit des tueries, des crimes, des massacres pratiqués à l’encontre du peuple palestinien et les solidaires étrangers à la cause palestinienne, les flottilles continuent à s’orienter vers la bande de Gaza. Elles y vont pour briser l’isolement de cette grande prison à ciel ouvert dans laquelle vivent les Gazaouis. Leur démarche représente un développement essentiel et positif au profit de la cause palestinienne. Des analystes politiques confirment que les occupants israéliens ne pourront plus commettre de nouveau massacre contre les flottilles internationales, suite au scandale qu’a provoqué l’attaque sauvage pratiquée par l’armée israélienne contre le bateau turc Marmara, à la fin du mois de mai de l’année dernière. L’attaque a fait neuf victimes parmi les Turcs. Les analystes confirme à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que ces flottilles continuent leurs tentatives. L’union pour la flottille internationale "La liberté 2" a déclaré qu’elle s’acheminerait vers Gaza à la date prévue, mi-mai, contre toutes les menaces sionistes. Elle demande à la communauté internationale de la protéger de toute agression israélienne. La flottille sera constituée de quinze bateaux pleins d’aides humanitaires. Au bord de ces bateau se trouveront plus de mille personnes : des journalistes, des politiciens, des activistes humanitaires, des artistes, des activistes des droits de l’homme. Une volonté de fer Naji Al-Batta, expert dans les affaires politiques sionistes, confirme que les flottilles veulent être aux côtés des opprimés de la bande de Gaza, mettre à nu les agissements des occupants israéliens pratiqués contre des civils pour la cinquième année consécutive, et briser le blocus, parce qu’il est injuste et illégal. Elles veulent secouer le cocotier de ce monde dans un silence de mort. Al-Batta est persuadé que les solidaires, venant avec leurs flottilles, possèdent une volonté de fer, en dépit de ce qu’ils ont subis les fois précédentes. Ils ont même subi des massacres qui ont entraîné la mort de plusieurs d’entre eux. Ils veulent à tout prix mettre sous la lumière du jour les pratiques sionistes illégales et immorales des occupants israéliens à l’encontre de la bande de Gaza. Pour sa part, l’analyste politique Dr. Adel Samara a qualifié les tentatives des flottilles de courageuses et de porteuses de messages politiques et moraux, plus que concrets. Les peuples occidentaux et arabes essaient de faire pression sur l’ONU pour venir en aide au peuple palestinien. Ce sont des tentatives très audacieuses, ajoute Samara. Leur importance réside dans leur continuité, non pas dans ce qu’elles portent. Les flottilles sont des répliques aux crimes pratiqués à l’encontre du peuple palestinien, dit-il. Elles représentent également des répliques à ces positions internationales appuyant l’Entité sioniste. C’est un point positif au profit de notre peuple. Une peur sioniste Actuellement, les occupants israéliens ne profèrent que des menaces timides. Ils ont peur d’être encore une fois accusés de pratiquer la piraterie internationale, comme cela a été le cas avec le massacre du bateau de Marmara qui ne portait que des aides humanitaires pour un peuple sous un blocus inhumain. Les occupants israéliens n’oseraient plus refaire sa bêtise, dit Samara ; mais ils pourraient installer une sorte de barrage militaire flottant entre les flottilles et la bande de Gaza. Il ajoute que les occupants tentent de faire croire au monde que ces bateaux visent la sécurité de l’Entité sioniste. Messages moraux Et quant à l’intérêt de l’arrivée de ces bateaux, Al-Batta dit qu’ils ne brisent pas le blocus pratiquement, mais ils le font moralement. Ils tentent de priver le blocus de sa légitimité, en dépit de la puissance de la machine médiatique sioniste. Et là réside un point positif pour notre peuple palestinien. Toutefois, les campagnes médiatiques menées par les occupants israéliens se heurteront à un mur d’échec ; elles ne feront que renforcer son image d’Etat qui combat les institutions de la société civile. En tout cas, l’armée et le ministère des affaires étrangères israéliens se préparent à faire face à la flottille internationale "La liberté 2", bien que sa mission soit pacifique. |
Martyr d’un combattant d’al-Qassam suite au bombardement sur Rafah la semaine dernière
| [ 15/04/2011 - 11:04 ] |
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| Rafah – CPI Un combattant des Brigades du martyr Ezzedin al-Qassam, la branche militaire du Hamas, a succombé à ses blessures causées par le bombardement sioniste sur Rafah il y a une semaine. Les Brigades d’al-Qassam ont confirmé dans un communiqué reçu par le CPI, le martyre du combattant Mehdi Abou Adhra, âgé de 21 ans, suite à ses blessures provoquées par le bombardement sioniste sur l’est de Rafah, vendredi dernier. Le nombre de martyrs lors de la dernière agression sur la Bande de Gaza s’élève à 19 tués dont neuf combattants d’al-Qassam. |
Goldstone accusé de vouloir falsifier les données
| [ 15/04/2011 - 11:57 ] |
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| Londres – CPI La commission d’enquête des Nations Unies concernant la guerre israélienne menée contre la bande de Gaza, fin 2008, avait publié un rapport accusant Israël d’avoir commis des crimes de guerre. Cependant, le président de la commission le juge Richard Goldstone a récemment appelé à retirer ce rapport. Trois juges, membres de ladite commission, viennent de déclarer leur refus. Ils accusent Goldstone de vouloir laisser régner un doute sur leur travail commun. Ces trois juges, experts en droit international, ont publié une tribune commune dans le journal britannique The Guardian, hier jeudi 14 avril ; ils se trouvent indignés de voir Goldstone changer de fusil d’épaule, changer d’avis surtout en ce qui concerne l’attaque menée par les forces israéliennes contre les civils palestiniens dans cette guerre qui a duré dix-huit jours. Les trois experts ont dit que l’appel à retirer le Rapport Goldstone dénigre les droits des victimes palestiniennes, et même des Israéliens qui ont soif de connaître toutes les réalités de ce qui s’est passé durant la guerre. Ils ajoutent enfin : « Si nous cédons aux pressions venant de toute part pour fausser nos conclusions, nous ferons une injustice aux victimes civiles qui ont perdu la vie durant le conflit de Gaza, nous ferons une injustice aux milliers de blessés, nous ferons une injustice aux centaines de milliers dont la vie est toujours en danger à cause du conflit et du blocus ». |
Une manifestation populaire en Jordanie sera conduite jusqu’aux frontières palestiniennes
| [ 15/04/2011 - 11:58 ] |
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| Amman – CPI Le Comité populaire pour la commémoration de la Nakba arabo-palestinienne en Jordanie a annoncé qu’elle se préparait à réaliser plusieurs activités à l’occasion de la 64e commémoration de la Nakba en mai prochain. L’ingénieur Abou Archid, porte-parole du Comité, a déclaré dans un communiqué reçu par le CPI : « Plusieurs activités seront organisées pendant une semaine ou plus avec la collaboration entre le Comité populaire, les syndicats, les partis politiques, et le Haut-Comité de coordination des comités pour le droit au retour, au mois de mai prochain ». Il a ajouté que « des préparatifs sont en cours pour un grand rassemblement devant le siège de l’ONU, ainsi que pour la création d’un forum public, et l’organisation d’une grande manifestation populaire en direction des frontières palestiniennes pour affirmer le droit au retour des réfugiés. Les dates et les modalités de ces événements seront déterminées ultérieurement ». Les activités liées à la commémoration de la Nakba cette année seront associées à de nombreux appels vers les différentes régions de la diaspora palestinienne pour commémorer cet anniversaire et en faire une station de lutte pour le retour des réfugiés palestiniens dans leur pays et leurs foyers. Le Comité populaire a appelé les jordaniens en général et les réfugiés palestiniens en Jordanie en particulier, à participer largement à ces événements. Le Comité populaire pour la commémoration de la Nakba a été formé sur l’initiative de la Commission nationale jordanienne pour la protection des droits inaliénables du peuple palestinien. |
Gaza: des auteurs rejettent le retrait du rapport Goldstone
14 avril 2011
Agence France-PresseLondres
Trois auteurs du rapport Goldstone accusant Israël de «crimes de guerre» durant son offensive contre Gaza à l'hiver 2008/2009 ont rejeté jeudi les appels à son retrait, dans une lettre ouverte publiée par le quotidien britannique The Guardian.
Les trois auteurs jugent qu'il n'existe «aucune justification en vue d'une demande ou d'une attente visant à revoir le rapport car rien de substantiel n'est apparu qui changerait en quoi que ce soit le contexte, les résultats ou les conclusions du rapport eu égard aux parties du conflit à Gaza».
Les personnes appelant au retrait du rapport «ont déformé les faits afin de tenter de jeter le doute sur sa crédibilité», affirment l'avocat des droits de l'homme Hina Jilani, la professeure de droit Christine Chinvin et l'ancien Casque bleu Desmond Travers.
Le rapport Goldstone, établi à la demande des Nations Unies, a été publié en septembre 2009. Israël a demandé son retrait après que son auteur, Richard Goldstone, a dit avoir affirmé à tort que l'État hébreu avait visé intentionnellement des civils lors de l'offensive contre Gaza.
Le rapport accuse Israël et des groupes armés palestiniens à Gaza de «crimes de guerre», voire de «crimes contre l'humanité» lors de l'offensive qui a coûté la vie à 1440 Palestiniens et 13 Israéliens.
Le sénat américain vote l'annulation du rapport
Le Sénat américain a adopté jeudi soir une résolution demandant à l'ONU d'annuler le rapport Goldstone accusant Israël de «crime de guerre».
La résolution «appelle les membres du Conseil des droits de l'homme des Nations unies à refléter le désaveu par l'auteur de ses conclusions principales, à annuler le rapport et à reconsidérer toute action future du Conseil regardant les conclusions du rapport».
Le texte a été adopté par consentement unanime jeudi soir.
La résolution des sénateurs appelle aussi le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon à réformer le Conseil des droits de l'homme pour qu'il ne critique plus «injustement» Israël.
Les élus demandent aussi à M. Ban de «faire tout ce qui est en son pouvoir pour réparer les torts» subis par Israël.
GAZA, ville cinq fois millénaire
Gaza - 15 avril 2011
Par Abdellah Haïfi
Abdellah Haïfi est enseignant en histoire.
Poursuite de la colonisation de peuplement, mur de séparation, cantonisation de la Palestine, agressions répétées, massacres, droit international toujours ridiculisé, judaïsation à outrance de Jérusalem et en Israël où, par différents moyens : modification des rues à connotation arabe, censure du mot « nakba », discrimination des arabes à toutes les échelles, on tente de fabriquer une mémoire historique où les repères mémoriaux nient les désastres palestiniens et soutiennent la narration juive des événements. Tout cela sur fond de carnage à Gaza encore vif dans les esprits et crimes récents israéliens dans cette région.

Mais d’ailleurs d’où vient cette étonnante volonté de lutte qui semble former l’identité palestinienne ? Un bref aperçu de l’Histoire de Gaza. A quoi renvoie la bande de Gaza dans l’imaginaire de chacun d’entre nous : une région rongée par la misère et la promiscuité, gagnée par le désespoir et la mort partout, où règne la terreur d’un pouvoir, soi-disant et faussement, « usurpé » par le Hamas.
Un imaginaire surtout alimenté par des images toujours enclines à évoquer Gaza en termes de violence, ville-région sans Histoire où les résistances ne sont la faveur que de certains groupuscules extrémistes.
Glorieuse Histoire
Pourtant, Gaza c’est une ville cinq fois millénaire. Gaza, depuis sa naissance, c’est une volonté de vivre époustouflante. De l’âge dit de « Bronze ancien » jusqu'à aujourd’hui, les Gazaouis ont offert à l’Histoire des peuples 5000 ans de résistance et d’acharnement à vivre.
Située dans une position stratégique entre les régions palestiniennes du nord et l’Égypte au sud, Gaza trouve ses origines à l’époque cananéenne. En effet, il y a 5500 ans environ, des Égyptiens ou Arabes cananéens s’installent dans les territoires cananéens à cinq kilomètres du sud-ouest de l’actuel Gaza, la ville se nommera Tell-as-sakan et forme aujourd’hui une partie de la périphérie de Gaza. Cette ville sera très vite prospère grâce à son environnement naturel généreux : sols fertiles, ressources en eau, blé, vignes, arbres fruitiers. Les égyptiens se retirent et fondent d’autres villes comme Tell al-‘ajjul, il est à noter que ce sont des tribus pastorales qui se déplacent souvent. Cependant, les Égyptiens se réinstallent durablement, dans la région, sous l’impulsion de la pharaonne Hatchepsout.
Un imaginaire surtout alimenté par des images toujours enclines à évoquer Gaza en termes de violence, ville-région sans Histoire où les résistances ne sont la faveur que de certains groupuscules extrémistes.
Glorieuse Histoire
Pourtant, Gaza c’est une ville cinq fois millénaire. Gaza, depuis sa naissance, c’est une volonté de vivre époustouflante. De l’âge dit de « Bronze ancien » jusqu'à aujourd’hui, les Gazaouis ont offert à l’Histoire des peuples 5000 ans de résistance et d’acharnement à vivre.
Située dans une position stratégique entre les régions palestiniennes du nord et l’Égypte au sud, Gaza trouve ses origines à l’époque cananéenne. En effet, il y a 5500 ans environ, des Égyptiens ou Arabes cananéens s’installent dans les territoires cananéens à cinq kilomètres du sud-ouest de l’actuel Gaza, la ville se nommera Tell-as-sakan et forme aujourd’hui une partie de la périphérie de Gaza. Cette ville sera très vite prospère grâce à son environnement naturel généreux : sols fertiles, ressources en eau, blé, vignes, arbres fruitiers. Les égyptiens se retirent et fondent d’autres villes comme Tell al-‘ajjul, il est à noter que ce sont des tribus pastorales qui se déplacent souvent. Cependant, les Égyptiens se réinstallent durablement, dans la région, sous l’impulsion de la pharaonne Hatchepsout.
Gaza apparait, en tant que tel, au XIVème avant J-C et va s’imposer comme le centre politique et administratif de la région égyptienne de Canaan. Elle commerce avec les régions égyptiennes les jarres, avec Chypre les bols à lait, elle échange différents produits avec le Liban, la Syrie, l’Anatolie centrale, et la Cappadoce. De nombreux prophètes, d’après de nombreuses sources religieuses, mêlent leur histoire avec Gaza et la Palestine comme Muhammad, Abraham…
Le terme de Palestine nait de l’occupation et du nom des « Philistins » ou, d’après certains, d’une région appelé « Baalist ». Cette occupation des Philistins du territoire de Gaza ira jusqu'à la domination du roi babylonien, Nabuchodonosor II. Gaza passera sous le giron perse et va devenir une cité caravanière riche qui frappe sa monnaie et commerce avec les Grecs. Les Gazaouis vont résister héroïquement face à Alexandre Le Grand en 332 avant J-C. La ville sera, pratiquement, toute rasée pour abattre cette résistance qui ne veut pas fléchir. La ville va renaître, notamment, sous l’impulsion romaine. Gaza accueillera d’ailleurs l’équivalent des Jeux olympiques et aura l’honneur de recevoir la visite de l’empereur Hadrien au IIème après J-C. Son prestige est alors fulgurant, Gaza fait figure de ville modèle. En 1967, des fouilles font apparaître la présence de statuettes datant du IVème siècle. La ville va devenir un centre de la culture grecque à l’époque byzantine avec la figure de l’historien byzantin Procope et voit son destin chrétien naître avec l’empereur Constantin et Théodose.
Le terme de Palestine nait de l’occupation et du nom des « Philistins » ou, d’après certains, d’une région appelé « Baalist ». Cette occupation des Philistins du territoire de Gaza ira jusqu'à la domination du roi babylonien, Nabuchodonosor II. Gaza passera sous le giron perse et va devenir une cité caravanière riche qui frappe sa monnaie et commerce avec les Grecs. Les Gazaouis vont résister héroïquement face à Alexandre Le Grand en 332 avant J-C. La ville sera, pratiquement, toute rasée pour abattre cette résistance qui ne veut pas fléchir. La ville va renaître, notamment, sous l’impulsion romaine. Gaza accueillera d’ailleurs l’équivalent des Jeux olympiques et aura l’honneur de recevoir la visite de l’empereur Hadrien au IIème après J-C. Son prestige est alors fulgurant, Gaza fait figure de ville modèle. En 1967, des fouilles font apparaître la présence de statuettes datant du IVème siècle. La ville va devenir un centre de la culture grecque à l’époque byzantine avec la figure de l’historien byzantin Procope et voit son destin chrétien naître avec l’empereur Constantin et Théodose.
La présence musulmane, qui ira sans discontinuer jusqu'à aujourd’hui, remonte environ au VIIème siècle. La ville prospère de manière importante sous les Omeyyades et les Abbassides ou mêmes les Fatimides. Ibn Hawqal, géographe réputé, décrit Gaza comme une ville prospère de première importance, une ville dominée par la mosquée de ‘Umar ibn el khattab, le 3ème calife de l’islam. As Shafi’i, maître de sa prestigieuse école de droit, laissera son empreinte à Gaza. La ville en 1099, sera intégrée au royaume des Croisés et deviendra une ville de garnison. Salah Eddine se battra pour Gaza la même année, la mosquée Ayyoubide An-nasr est construite en 1239 pour célébrer la victoire. Elle sera détruite par les Israéliens en novembre 2006. Une zawiyya ou « centre spirituel et religieux » est fondée en 1330 pour perpétuer les enseignements spirituels du célèbre Ahmed Al Badawi. Le « Khan » (Caravansérail) est édifié par l’émir Younis Al-Nawazuri en 1379 d’où l’appellation de Khan-Younis. Gaza se prétendait même la capitale de la région palestinienne à la fin du XVIIIème siècle.
Gaza, ville mère, ville cinq fois millénaire, attend les égards, l’humilité et la solidarité que lui doivent ces villes si jeunes que sont Rome, Paris, New-York entrées respectivement dans l’Histoire au 8ème siècle avant J.C, 1er siècle et 19ème siècle. Car Gaza a déjà tracée à ces capitales le chemin de la longévité d’une ville dans l’Histoire : la résistance de son peuple face à l’injustice et une insaisissable volonté de vivre… debout.
Ici des photos des pièces exposées au Musée archéologique de GazaLien
Liban-Sud/ violation israélienne : un Merkava pénètre dans la zone de Aadaissé
Liban - 14 avril 2011
Par French Moqawama
Un char israélien a pénétré jeudi matin dans une zone frontalière entre le Liban et les territoires palestiniens occupés par "Israël" dont les soldats ont été alertés par des Libanais cueillant du thym et du chardon, a affirmé à l'AFP un porte-parole de l'armée libanaise.
L'armée libanaise et la Finul étaient présents dans la zone, a constaté le correspondant de l'AFP sur place.
"Le Merkava a pénétré sur distance de quatre mètres dans cette zone loin de l'autoroute et située dans la région de Aadaissé dans le sud".
"Il y a une patrouille de routine des soldats dans la zone, mais c'est tout", a déclaré un porte-parole de "Tsahal".
Le 3 août 2010, dans la même région de Aadaissé, des affrontements ont éclaté entre les armées libanaise et israélienne après que des soldats israéliens eurent tenté de déraciner des arbres dans cette zone.
"Le Merkava a pénétré sur distance de quatre mètres dans cette zone loin de l'autoroute et située dans la région de Aadaissé dans le sud".
"Il y a une patrouille de routine des soldats dans la zone, mais c'est tout", a déclaré un porte-parole de "Tsahal".
Le 3 août 2010, dans la même région de Aadaissé, des affrontements ont éclaté entre les armées libanaise et israélienne après que des soldats israéliens eurent tenté de déraciner des arbres dans cette zone.
Source : French Moqawama
750.000 Palestiniens kidnappés par Israël depuis 1967
Palestine - 14 avril 2011
Par Palestine Info
Abdulnaser Farwana, spécialiste des prisonniers, a diffusé un rapport pour la Journée des prisonniers palestiniens, le 17 avril, qui établit que 750.000 Palestiniens, dont 12.000 femmes et 10.000 enfants, ont été kidnappés par Israël depuis 1967.
Dans son rapport, Farwana souligne qu'Israël a enlevé, sans discrimination, des enfants, des personnes âgées, des fillettes, des veuves, des mères, des malades, des personnes handicapées, des enseignants, des députés, des ministres, etc.
Il ajoute que l'enlèvement de Palestiniens est un événement quotidien et une pratique bien établie de l'occupation israélienne, et que dans leur grande majorité, les enlèvements et les détentions n'ont rien à voir avec des raisons de sécurité, mais qu'ils ont plutôt pour objectifs l'humiliation et la vengeance.
Le spécialiste affirme également que tous ceux qui ont été kidnappés ou détenus ont été soumis à une forme d'abus, d'humiliation ou de torture dans les prisons ou en public.
Ce rapport donne des statistiques sur le nombre de prisonniers palestiniens toujours incarcérés dans les geôles israéliennes ; il y a plus de 6.000 Palestiniens en prison, dont 820 ont été condamnés à perpétuité.
Il ajoute que l'enlèvement de Palestiniens est un événement quotidien et une pratique bien établie de l'occupation israélienne, et que dans leur grande majorité, les enlèvements et les détentions n'ont rien à voir avec des raisons de sécurité, mais qu'ils ont plutôt pour objectifs l'humiliation et la vengeance.
Le spécialiste affirme également que tous ceux qui ont été kidnappés ou détenus ont été soumis à une forme d'abus, d'humiliation ou de torture dans les prisons ou en public.
Ce rapport donne des statistiques sur le nombre de prisonniers palestiniens toujours incarcérés dans les geôles israéliennes ; il y a plus de 6.000 Palestiniens en prison, dont 820 ont été condamnés à perpétuité.
Parmi les prisonniers, il y a 37 femmes et 245 enfants de moins de 18 ans autres que ceux qui étaient des enfants lorsqu'ils ont été kidnappés et qui sont maintenant des adultes, précise le rapport.
Il y a aussi 180 prisonniers en détention administrative, sans charge ni procès, 12 députés et de nombreux officiels. 302 prisonniers sont en prison depuis de 17 ou 20 ans.
Il y a aussi 180 prisonniers en détention administrative, sans charge ni procès, 12 députés et de nombreux officiels. 302 prisonniers sont en prison depuis de 17 ou 20 ans.
202 prisonniers palestiniens sont morts ou ont été tués depuis 1967, dont 70 sous la torture, 51 de négligence médicale, 74 ont été assassinés après leur libération et 7 ont été tués par balle dans les prisons.
D'autre part, les participants à un symposium politique sur les prisonniers palestiniens, qui s'est tenu hier, ont appelé à l'internationalisation de la question des prisonniers palestiniens.
D'autre part, les participants à un symposium politique sur les prisonniers palestiniens, qui s'est tenu hier, ont appelé à l'internationalisation de la question des prisonniers palestiniens.
Le symposium était organisé à Gaza par le collège communautaire du tourisme et le centre médiatique Al-Hurriya, avec la participation de personnalités nationales, de juristes et de militants pour les droits de l'homme.
Farwana, qui était un des principaux participants à ce colloque, a dénoncé la Croix-Rouge pour sa passivité devant la souffrance des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes et son immobilisme pour mettre un terme aux mesures arbitraires prises contre eux par l'administration pénitentiaire.
Note ISM : Ce chiffre ahurissant de 750.000 palestiniens emprisonnés depuis 1967 représente environ 25% de la population totale des territoires occupés. Rapporté à la population française, il équivaudrait à 15 millions de Français... en 44 ans...
Note ISM : Ce chiffre ahurissant de 750.000 palestiniens emprisonnés depuis 1967 représente environ 25% de la population totale des territoires occupés. Rapporté à la population française, il équivaudrait à 15 millions de Français... en 44 ans...
Source : Palestine Info
Traduction : MR pour ISM
Hébron en première ligne
Hébron - 14 avril 2011
Par Issa Amro
Issa Amro vit à Hébron. Il est ingénieur en électricité, militant pour les droits de l'homme et un des leaders de sa communauté. Il a créé plusieurs projets et initiatives pour la jeunesse.
Les problèmes d'Hébron ont commencé à partir de 1967. L'armée a travaillé dur pour construire la colonie Kiryat Arba et ensuite, les colons et les soldats sont venus vivre à l'intérieur d'Hébron, la transformant en ville occupée. Nous avons commencé à ressentir les difficultés lorsqu'ils ont créé des colonies au cœur de la ville. Au début des années 1980, des colons ont commencé à venir du monde entier. Ils traitaient les Palestiniens comme des esclaves et des animaux, des humains de quatrième zone, seulement là pour qu'on puisse se servir d'eux.

Tout ceci n'était pas vraiment évident jusqu'en 1994 et le massacre de la Mosquée Ibrahimi, lorsqu'un colon fanatique a tué 29 musulmans. Après ça, nous avons été punis. La politique d'apartheid a été appliquée de façon plus visible, avec la fermeture de la Rue Shuhada et de beaucoup de commerces locaux. L'armée a divisé la Mosquée Ibrahimi et a confisqué les jardins.
Mes activités de résistance ont commencé en 2003. L'armée avait fermé l'Université d'Hébron, où j'étais étudiant. Ils ont fermé les grilles et nous ont dit "allez dans les rues, vous n'aurez aucun avenir ici." C'est ça qui m'a décidé. Je lutterai, de façon non violente.
J'ai eu la chance d'être guidé par un spécialiste en militantisme. Avec lui, j'ai discuté de planification stratégique et d'une méthodologie pour voir comment rouvrir notre université. Un jour, nous y sommes entrés par effraction, nous avons ouvert les portes, nous avons commencé des cours et nous nous sommes mis à étudier par nous-mêmes. L'armée est arrivée peu de temps après, alors nous avons campé à l'extérieur, sous une tente que nous avions installée. Nous avons appelé nos amis internationaux et les médias. Nous leur avons expliqué l'importance qu'avait pour nous notre université. Six mois après, elle a fini par rouvrir.
Mes activités de résistance ont commencé en 2003. L'armée avait fermé l'Université d'Hébron, où j'étais étudiant. Ils ont fermé les grilles et nous ont dit "allez dans les rues, vous n'aurez aucun avenir ici." C'est ça qui m'a décidé. Je lutterai, de façon non violente.
J'ai eu la chance d'être guidé par un spécialiste en militantisme. Avec lui, j'ai discuté de planification stratégique et d'une méthodologie pour voir comment rouvrir notre université. Un jour, nous y sommes entrés par effraction, nous avons ouvert les portes, nous avons commencé des cours et nous nous sommes mis à étudier par nous-mêmes. L'armée est arrivée peu de temps après, alors nous avons campé à l'extérieur, sous une tente que nous avions installée. Nous avons appelé nos amis internationaux et les médias. Nous leur avons expliqué l'importance qu'avait pour nous notre université. Six mois après, elle a fini par rouvrir.
Pour moi, ça a été un encouragement à continuer jusqu'à aujourd'hui. Je comprends quand les Palestiniens sentent que la résistance est sans espoir. L'armée israélienne ne fait pas la distinction entre manifestants non armés et ennemis armés. Ils ont une loi qui interdit les protestations sous toutes leurs formes. S'opposer à eux, c'est provoquer la machine à tuer.
Je ne critique aucune forme de résistance. C'est notre droit. Je suis la voie non violente pour deux raisons principales. D'abord, je veux que notre communauté reste pacifique. Comme l'a dit Gandhi, utiliser la violence pour se débarrasser d'un oppresseur "établit un modèle de violence." Ce n'est pas notre voie. Ensuite, par la non violence, nous pouvons avoir une participation massive de toutes les communautés plutôt que des individus.
La non violence est un danger pour l'occupation. Comment je le sais ? Entre avril 2010 et maintenant, j'ai été arrêté pas moins de dix fois, ce qui me fait dire que nos méthodes marchent. L'armée n'est pas entraînée pour gérer la non violence, comme les autorités égyptiennes ont été incapables de gérer les mouvements de la jeunesse. Ce n'est qu’une question de temps, et de volonté, avant que nous voyions un résultat similaire ici. Lorsqu'ils m'arrêtent, ils essaient de me dépeindre comme un terroriste. J'ai été accusé d'attaquer des policiers et des colons, de voler leurs fusils, et d'autres crimes qui collent avec leur image des Palestiniens. Être arrêté ne me décourage jamais, mais c'est très dur pour ma femme et ma famille. Nous savons tous qu'à cause de mes activités, ma sécurité est menacée.
Je ne critique aucune forme de résistance. C'est notre droit. Je suis la voie non violente pour deux raisons principales. D'abord, je veux que notre communauté reste pacifique. Comme l'a dit Gandhi, utiliser la violence pour se débarrasser d'un oppresseur "établit un modèle de violence." Ce n'est pas notre voie. Ensuite, par la non violence, nous pouvons avoir une participation massive de toutes les communautés plutôt que des individus.
La non violence est un danger pour l'occupation. Comment je le sais ? Entre avril 2010 et maintenant, j'ai été arrêté pas moins de dix fois, ce qui me fait dire que nos méthodes marchent. L'armée n'est pas entraînée pour gérer la non violence, comme les autorités égyptiennes ont été incapables de gérer les mouvements de la jeunesse. Ce n'est qu’une question de temps, et de volonté, avant que nous voyions un résultat similaire ici. Lorsqu'ils m'arrêtent, ils essaient de me dépeindre comme un terroriste. J'ai été accusé d'attaquer des policiers et des colons, de voler leurs fusils, et d'autres crimes qui collent avec leur image des Palestiniens. Être arrêté ne me décourage jamais, mais c'est très dur pour ma femme et ma famille. Nous savons tous qu'à cause de mes activités, ma sécurité est menacée.
L'armée a trouvé un nouveau crime pour m'accuser : "incitation". C'est un terme tellement vague qu'on peut l'appliquer à n'importe quoi, en particulier aux protestations. Il renferme la menace d'une peine de prison et a été utilisé pour emprisonner Abdallah Abu Rahmah en 2009. La création de cette loi permet aux plus hautes autorités israéliennes et au système judiciaire d'autoriser, et même de promouvoir, un racisme institutionnel. La loi elle-même est raciste. Si l'incitation signifie quelque chose, pourquoi ne pas s'en servir contre le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman qui parle de tuer les Palestiniens, plutôt que contre moi, qui exerce mon droit à manifester pacifiquement ? Nous voyons les lois racistes tous les jours à Hébron, où nous sommes sous loi martiale, et où nos voisins colons sont sous la loi civile israélienne.
Nous nous tournons vers les dirigeants internationaux pour nous aider dans notre lutte contre les colonies, et nous avons été choqués par le récent véto américain (d'une résolution des Nations Unies les condamnant). Les dirigeants étatsuniens annoncent qu'ils sont contre elles, mais quand on les teste, on voit bien qu'ils soutiennent Israël aveuglément.
Nous devons donc le faire nous-mêmes. Je représente le groupe Youth Against Settlements (La jeunesse contre les colonies) à Hébron, qui comprend le Projet Tel Rumeida, qui donne aux familles les moyens de gérer les effets quotidiens de la présence des colons. Notre travail consiste à empêcher le transfert des Palestiniens de leurs foyers et est une barrière contre les tabassages, les vols et les violations des droits si communs ici.
Nous nous tournons vers les dirigeants internationaux pour nous aider dans notre lutte contre les colonies, et nous avons été choqués par le récent véto américain (d'une résolution des Nations Unies les condamnant). Les dirigeants étatsuniens annoncent qu'ils sont contre elles, mais quand on les teste, on voit bien qu'ils soutiennent Israël aveuglément.
Nous devons donc le faire nous-mêmes. Je représente le groupe Youth Against Settlements (La jeunesse contre les colonies) à Hébron, qui comprend le Projet Tel Rumeida, qui donne aux familles les moyens de gérer les effets quotidiens de la présence des colons. Notre travail consiste à empêcher le transfert des Palestiniens de leurs foyers et est une barrière contre les tabassages, les vols et les violations des droits si communs ici.
Car nous faisons face à une opposition complexe et déterminée. Le gouvernement israélien sait s'y prendre pour utiliser les colons. Ils essaient de dire qu'Hébron est importante pour l'histoire religieuse, mais ce que j'entends des colons, c'est que c'est une étape avant de prendre Naplouse, Ramallah et toute la Cisjordanie . Hébron est sur la ligne de front. S'ils réussissent ici leur campagne de nettoyage ethnique sous la bannière de la religion, ils passeront à de nouveaux objectifs.
Mais je suis très optimiste sur l'avenir. Nos manifestations Open Shuhada Street (ouvrez la rue Shuhada) attirent les gens par milliers. Notre mouvement grandit et nous aurons bientôt un nouveau groupe Youth Against Settlements à Ramallah. Nous avons besoin que des Palestiniens de toutes les villes et les villages nous rejoignent et nous soutiennent. Sur la question des colonies, notre unité est totale et nos mouvements d'activisme des jeunes se développent. Les campagnes internationales de boycott contre les colonies doivent continuer car elles sont déjà efficaces.
Ce n'est qu'une question de temps avant que nous voyions notre propre soulèvement de masse non violent, comme dans les autres pays arabes. Une nouvelle génération se rassemble pour refuser la violence et l'injustice de la colonisation. Je pense que cela se produira l'an prochain.
Retrouvez le groupe Youth Against Settlements sur Facebook.Mais je suis très optimiste sur l'avenir. Nos manifestations Open Shuhada Street (ouvrez la rue Shuhada) attirent les gens par milliers. Notre mouvement grandit et nous aurons bientôt un nouveau groupe Youth Against Settlements à Ramallah. Nous avons besoin que des Palestiniens de toutes les villes et les villages nous rejoignent et nous soutiennent. Sur la question des colonies, notre unité est totale et nos mouvements d'activisme des jeunes se développent. Les campagnes internationales de boycott contre les colonies doivent continuer car elles sont déjà efficaces.
Ce n'est qu'une question de temps avant que nous voyions notre propre soulèvement de masse non violent, comme dans les autres pays arabes. Une nouvelle génération se rassemble pour refuser la violence et l'injustice de la colonisation. Je pense que cela se produira l'an prochain.
Source : This Week in Palestine
Traduction : MR pour ISM
Nouveau raid nocturne à Awarta, 5 personnes de plus arrêtées
Naplouse - 14 avril 2011
Par Maan News
Article Ma'an News du 12 avril, mis à jour le 13.
L'inquiétude monte pour les habitants d’Awarta, alors que 71 villageois, dont une adolescente et deux femmes âgées, sont toujours en détention sans qu’aucune charge n'ait été reconnue contre eux, et alors que les forces israéliennes aient empêché des visites par des officiels, pour s’assurer de leur bon état de santé. Lors d'un raid à leurs domiciles à Ramallah [dans la nuit du 11 au 12, ndt], trois palestiniens ont été arrêtés, pendant que leurs familles à Awarta, dont 2 frères, étaient arrêtées dans un raid simultané. Hasan Awwad, maire-adjoint du village, et son frère Salah, un journaliste local, ont été tous les deux arrêtés.

Huda Mohammed Awad Qawariq, une des habitantes d'Awarta, devant une pièce de son domicile saccagée par l'armée israélienne
Pendant l’intervention militaire, les soldats ont inspecté le cimetière du village et ont dit aux habitants qu'ils avaient trouvé 3 vieilles armes.
L'organisation de défense des Droits de l’Homme Addameer relate qu’un groupe de soldats a enfermé la famille de Jibril Awad dans sa maison jusqu’à 11h30 mardi.
Dans un communiqué, l’organisation rapporte que les soldats ont regroupé 20 membres de la famille dans une pièce de la maison, et pendant la fouille, ils ont détruit les cloisons intérieures de l’habitation, cassé les meubles et déraciné les arbres du jardin pour avoir un meilleur angle de vue.
Parmi les personnes retenues dans la pièce pendant plusieurs heures, il y avait 10 enfants et une femme enceinte, rapporte Nauf Awad qui était lui aussi détenu. Il ajoute qu’une ambulance a été autorisée à évacuer une femme malade et une autre enceinte.
Pendant l’intervention militaire, les soldats ont inspecté le cimetière du village et ont dit aux habitants qu'ils avaient trouvé 3 vieilles armes.
L'organisation de défense des Droits de l’Homme Addameer relate qu’un groupe de soldats a enfermé la famille de Jibril Awad dans sa maison jusqu’à 11h30 mardi.
Dans un communiqué, l’organisation rapporte que les soldats ont regroupé 20 membres de la famille dans une pièce de la maison, et pendant la fouille, ils ont détruit les cloisons intérieures de l’habitation, cassé les meubles et déraciné les arbres du jardin pour avoir un meilleur angle de vue.
Parmi les personnes retenues dans la pièce pendant plusieurs heures, il y avait 10 enfants et une femme enceinte, rapporte Nauf Awad qui était lui aussi détenu. Il ajoute qu’une ambulance a été autorisée à évacuer une femme malade et une autre enceinte.
Les soldats sont restés dans la maison avec les 18 membres de la famille restant jusqu'à midi.
Les habitants d’Awarta sont détenus à Ramallah
Les détentions de villageois originaires d’Awarta se sont même étendues en dehors du village mardi matin, puisque trois habitants travaillant à Ramallah ont été arrêtés à Beituniya à leur domicile.
La sœur des 2 hommes arrêtés, Wadha Saleem Awwad, avocate, a dit que sa maison dans la banlieue de Ramallah avait aussi été perquisitionnée juste avant minuit, et elle a confirmé que ses frères et un troisième homme ont été arrêtés à leur domicile dans un deuxième immeuble dans la nuit.
Les militants des Droits de l’Homme rapportent à Ma’an que les forces israéliennes lourdement armées ont encerclé le deuxième bâtiment situé dans la banlieue de Ramallah vers 3h du matin et ont forcé les habitants à évacuer les appartements et à attendre à l’extérieur le temps que l’inspection et les interrogatoires aient lieu.
Les habitants d’Awarta sont détenus à Ramallah
Les détentions de villageois originaires d’Awarta se sont même étendues en dehors du village mardi matin, puisque trois habitants travaillant à Ramallah ont été arrêtés à Beituniya à leur domicile.
La sœur des 2 hommes arrêtés, Wadha Saleem Awwad, avocate, a dit que sa maison dans la banlieue de Ramallah avait aussi été perquisitionnée juste avant minuit, et elle a confirmé que ses frères et un troisième homme ont été arrêtés à leur domicile dans un deuxième immeuble dans la nuit.
Les militants des Droits de l’Homme rapportent à Ma’an que les forces israéliennes lourdement armées ont encerclé le deuxième bâtiment situé dans la banlieue de Ramallah vers 3h du matin et ont forcé les habitants à évacuer les appartements et à attendre à l’extérieur le temps que l’inspection et les interrogatoires aient lieu.
Les soldats ont vérifié les cartes d’identités de chaque résident et ont arrêté Nu’man Salim Awwad, 40 ans, Noah son frère de 29 ans, et Yasid Hasan Awwad, 19 ans, tous originaires d’Awarta. Ils ont tous été emmenés au centre de détention israélien voisin d’Ofer.
Selon des sources locales, Noah est médecin et a déménagé à Ramallah pour s’occuper de son frère Nu’man qui souffre de défaillance rénale.
La sœur de Noah relate que Nu’man a été placé en résidence surveillée par les services de sécurité palestiniens plusieurs mois auparavant, et dit que Yasid a été relâché d’une prison israélienne le mois dernier, après 6 ans de détention.
Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré qu’il ne commenterait pas les faits.
Les détails de l’affaire restent sous une ordonnance de secret décidé par le gouvernement israélien
Les officiels israéliens ne parlent pas non plus des évènements qui ont eu lieu dans le village, suite à la décision du gouvernement israélien de mettre l’enquête sous secret, empêchant que les détails de l'enquête sur la mort de la famille de la colonie adjacente ne deviennent publics.
La sœur de Noah relate que Nu’man a été placé en résidence surveillée par les services de sécurité palestiniens plusieurs mois auparavant, et dit que Yasid a été relâché d’une prison israélienne le mois dernier, après 6 ans de détention.
Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré qu’il ne commenterait pas les faits.
Les détails de l’affaire restent sous une ordonnance de secret décidé par le gouvernement israélien
Les officiels israéliens ne parlent pas non plus des évènements qui ont eu lieu dans le village, suite à la décision du gouvernement israélien de mettre l’enquête sous secret, empêchant que les détails de l'enquête sur la mort de la famille de la colonie adjacente ne deviennent publics.
31 jours après les meurtres du 11 mars, les forces israéliennes continuent d'entrer à Awarta pour mener leurs vagues d’arrestations, de perquisitions, et de tests ADN sur les habitants.
Le maire du village, Hasan Awwad, a déclaré que 71 jeunes hommes et une adolescente de 16 ans, Julia Mazin Niyaz, sont toujours dans les centres de détention israélien. Les militants des Droits de l’Homme rapportent qu’ils n’ont pas été autorisés à voir d'avocats et accusent Israël de violer le Droit International tout au long de l’enquête sur l'horrible meurtre.
Lundi soir, le Premier Ministre en Cisjordanie , Salam Fayyad, s’est vu refuser par Israël la permission d’entrer dans la région et de rendre visite aux habitants, des organisations ayant demandé une présence internationale pour observer les arrestations et les perquisitions en cours.
Une femme âgée interrogée
Umm Adam, arrêtée par les forces israéliennes le 6 avril, déclare qu’elle et son mari de 80 ans ont été emmenés à la base militaire d’Huwwara pour être interrogés.
Le maire du village, Hasan Awwad, a déclaré que 71 jeunes hommes et une adolescente de 16 ans, Julia Mazin Niyaz, sont toujours dans les centres de détention israélien. Les militants des Droits de l’Homme rapportent qu’ils n’ont pas été autorisés à voir d'avocats et accusent Israël de violer le Droit International tout au long de l’enquête sur l'horrible meurtre.
Lundi soir, le Premier Ministre en Cisjordanie , Salam Fayyad, s’est vu refuser par Israël la permission d’entrer dans la région et de rendre visite aux habitants, des organisations ayant demandé une présence internationale pour observer les arrestations et les perquisitions en cours.
Une femme âgée interrogée
Umm Adam, arrêtée par les forces israéliennes le 6 avril, déclare qu’elle et son mari de 80 ans ont été emmenés à la base militaire d’Huwwara pour être interrogés.
Elle et environ 150 autres femmes du village ont été réunies dans une cour, et ont été emmenées une par une pour subir un interrogatoire.
« L’inspecteur m’a accusé d’avoir assassiné les 5 colons à Itamar. J’ai répondu que j'avais 70 ans, que j'étais malade et que c’était fantaisiste de croire que j’étais impliquée… ensuite ils ont pris mes empreintes et m’ont relâché 4 heures plus tard au petit matin et dans le froid » a-t-elle dit.
Pendant le même raid, les trois sœurs d’Umm Adam, toutes mariées et vivant avec leurs maris dans le village, ont été emmenées avec leurs conjoints pendant dix heures où ils ont été interrogés puis relâchés.
« L’inspecteur m’a accusé d’avoir assassiné les 5 colons à Itamar. J’ai répondu que j'avais 70 ans, que j'étais malade et que c’était fantaisiste de croire que j’étais impliquée… ensuite ils ont pris mes empreintes et m’ont relâché 4 heures plus tard au petit matin et dans le froid » a-t-elle dit.
Pendant le même raid, les trois sœurs d’Umm Adam, toutes mariées et vivant avec leurs maris dans le village, ont été emmenées avec leurs conjoints pendant dix heures où ils ont été interrogés puis relâchés.
Umm George rapporte que sa maison a été saccagée à 5 reprises. Pendant les raids, tous les membres de la famille ont été arrêtés et interrogés, y compris elle et son mari. Ils ont dû donner des échantillons d’ADN ainsi que leurs empreintes. Ses fils George et Hakim restent en détention, a-t-elle ajouté.
Chaque fois que les soldats sont venus, ils ont mis la maison sans dessus-dessous, pendant les 5 raids, et elle ajoute qu’elle et sa fille, adolescente, ont été arrêtées. Elle a déclaré que cette fois-ci, une grenade assourdissante a été lancée dans la maison avant qu’elles soient emmenées.
Umm Majid rapporte que tous ses fils ont été arrêtés lors du mois dernier, et sa maison a été plusieurs fois saccagée lors des perquisitions.
« Ils ont brutalement frappé mes fils, Majdi, 21 ans, Amhad, 19 ans, et Hakam, 17 ans. Ils les ont frappés sans raison, ont menotté mon mari et ont tout cassé dans la maison, fenêtres, réfrigérateur, la machine à laver et les appareils de cuisines. L’huile, le sucre, le sel, ont été jetés par terre. »
Malgré les raids, les arrestations et les interrogatoires continuels, aucun suspect n’a été identifié dans cette affaire. En raison d’une ordonnance de secret, on ne sait pas quelles sont les preuves contre les résidents d’Awarta, et aucun commentaire n’a été fait, y compris sur la possibilité de poursuivre d’autres pistes.
Une des premières déclarations affirmait que des ouvriers thaïlandais de la colonie avaient été interrogés à la suite des meurtres, mais rien n’a fait surface depuis.
« Il s’agit d’une punition collective, » déclare Awwad, accusant les soldats d’intimider les habitants du village dans le but de les chasser de leurs terres. « Ils ont déjà pris 1,2 hectares pour construire Itamar, et maintenant ils veulent le reste. »
Les officiels palestiniens et même plusieurs groupes militants ont condamné le meurtre de la famille Fogel, suite aux accusations lancées par des officiels israéliens nommant l’assassinat « l’attaque terroriste » et pointant du doigt des groupes militants palestiniens, qui ont nié toutes implications.
Les officiels palestiniens et même plusieurs groupes militants ont condamné le meurtre de la famille Fogel, suite aux accusations lancées par des officiels israéliens nommant l’assassinat « l’attaque terroriste » et pointant du doigt des groupes militants palestiniens, qui ont nié toutes implications.
Source : Maan News
Traduction : BL pour ISM
L’Egypte révise les contrats de vente de gaz à l’entité sioniste
14-04-2011
Essam Charaf, le Premier ministre égyptien, a demandé de réviser et de réexaminer tous les contrats de vente de gaz conclus par l'Egypte avec tous les pays, y compris les accords avec l'entité sioniste. Le gouvernement égyptien avait signé en 2005 un accord controversé avec le gouvernement sioniste pour exporter 1.7milliards de mètres cubes de gaz par an à l'entité sioniste pendant 20 ans. Le prix a été fixé entre 70 cents et 1.2 dollars par million de Btu, tandis que le prix sur le marché est de 2.65$. Selon le conseiller médiatique du Premier ministre égyptien, Ali al-Samman, le premier ministre Essam Charaf a demandé de réviser et de réexaminer les contrats de gaz conclus par l'Egypte avec tous les pays, y compris la Jordanie et "Israël" afin de le vendre à des prix rentables pour l'Egypte". Al-Samman a ajouté : "Les révisions peuvent obtenir une augmentation des revenus estimés entre trois et quatre milliards de dollars". Dans le même contexte, le Premier ministre égyptien a reçu ce Jeudi le ministre jordanien de l'Energie, Khaled Toukan, pour discuter de ce sujet et renforcer la coopération avec la Jordanie dans le domaine de l'énergie.
L’introuvable Etat palestinien
Intervention lors du Colloque du Cercle des Chercheurs sur le Moyen-Orient (CCMO), 6 avril 2011
NB : le texte qui suit est la version écrite d'une intervention orale lors du colloque du CCMO. Les actes de ce colloque seront édités. Une version enrichie et argumentée de ce travail donnera alors lieu à publication.
Les Accords d’Oslo ont été envisagés, du moins par la partie palestinienne, comme une étape vers l’établissement d’un Etat palestinien indépendant en Cisjordanie et à Gaza. Mais, 17 ans plus tard, la perspective de l’Etat indépendant n’a jamais semblé aussi lointaine. De plus en plus de voix s’élèvent, y compris, du côté palestinien, chez d'anciens partisans et artisans du projet d’Etat, pour affirmer que ce programme est désormais « caduc ». Le titre de l’ouvrage de Ziad Clot, ex-membre de l’équipe des négociateurs de l’OLP, en est une des plus récentes et des plus éclatantes illustrations : « Il n’y aura pas d’Etat palestinien ».
Que s’est-il passé ? L’échec patent du projet d’Etat indépendant est-il dû au fait que les accords d’Oslo ont été malmenés ou trahis ? Ou à l’inverse, cet échec n’était-il pas inhérent à la logique d’Oslo ?
Pour de plus en plus d’analystes, la poursuite de l’occupation et de la colonisation, et la « digestion » de la Cisjordanie et de Jérusalem par Israël ont tout simplement fait disparaître les bases matérielles de l’établissement de l’Etat. Dans ces conditions, comment appréhender la politique conduite, par le Premier Ministre Salam Fayyad, de construction d’un Etat palestinien de facto, malgré l’occupation ?
Enfin, dans la mesure où la revendication de l’Etat indépendant a été conçue, au cours des années 70, comme une solution pragmatique dans un contexte socio-politique régional actuellement en plein bouleversement, n’est-ce pas le mot d’ordre de l’Etat indépendant, sans parler de sa faisabilité, qui apparaît de plus en plus comme étant à contretemps des évolutions régionales ?
Les Accords d’Oslo : la poursuite de l’occupation par d’autres moyens
Avec la guerre de 1967, Israël conquiert, entre autres, la Cisjordanie et la Bande de Gaza. Une victoire militaire plus rapide et plus facile qu’en 1947-1949, mais avec une différence notable : la majorité des Palestiniens ne sont pas partis. Le succès militaire crée donc une difficulté politique : Israël abrite désormais en son sein les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, qui s’ajoutent aux Palestiniens de 1948. La prétention de l’Etat d’Israël à être simultanément un Etat juif et démocratique est donc sérieusement menacée.
C’est pour répondre à cette contradiction qu’un Général travailliste, Ygal Allon, présente au Premier Ministre Levi Eshkol, dès juillet 1967, une solution alternative à l’expulsion, prônée notamment par le Général Ariel Sharon, qui compromettrait le soutien international dont jouit l’Etat d’Israël. La philosophie du « Plan Allon » est la suivante : renoncer à la souveraineté sur les zones palestiniennes les plus densément peuplées tout en conservant le contrôle exclusif sur la vallée du Jourdain, sur la rive occidentale de la Mer Morte et sur Jérusalem, dont les limites municipales doivent être considérablement étendues. Une entité palestinienne constituée de cantons isolés sera ainsi établie, avec des attributs de souveraineté limités.
Un examen du contenu des accords d’Oslo indique qu’ils ne sont, en dernière analyse, qu’une actualisation du Plan Allon : retrait israélien des zones palestiniennes les plus densément peuplées (zones A), mais poursuite de l’occupation dans les zones B et C, au sein desquelles l’armée israélienne s’engage à se « redéployer » sans pour autant prétendre s’en « retirer ». Le report à des « négociations sur le statut final » des questions essentielles que sont la colonisation, le statut de Jérusalem et les réfugiés, permet à l’Etat d’Israël de poursuivre sa politique de colonisation et d’expulsion.
Les Israéliens les plus pragmatiques ont accepté de « négocier », en réalité d’imposer à une direction de l’OLP à bout de souffle, ruinée financièrement et marginalisée politiquement, des accords essentiellement économiques et sécuritaires : normalisation des relations économiques avec Israël, sous-traitance des tâches de maintien de l’ordre dans les villes palestiniennes à la nouvelle Autorité Palestinienne (AP). L’AP a été conçue comme un proto-appareil d’Etat sans Etat aux attributs de souveraineté limités, intégrée au dispositif d’occupation, et ne pouvait donc, pour des raisons structurelles, se transformer en gouvernement d’un Etat indépendant.
Le soulèvement de septembre 2000, expression de la colère populaire face aux impasses d’Oslo et de la tentative de Yasser Arafat se rééquilibrer un rapport de forces tellement dégradé face à Israël, et la victoire du Hamas, organisation hostile au « processus de paix », lors des élections législatives de 2006, peuvent être appréhendées comme les expressions les plus manifestes de la mort du processus d’Oslo. Certains font néanmoins le pari, aujourd’hui encore, de la possibilité du développement de structures et d’infrastructures palestiniennes malgré l’occupation, qui pourraient jeter les fondations d’un hypothétique Etat palestinien indépendant.
Le plan Fayyad : l’indépendance sous occupation ?
Le Premier Ministre palestinien Salam Fayyad est de ceux-là. Et, élément notable et nouveau, si l’AP de « l’ère Arafat » maintenait les ambiguïtés entre poursuite de la résistance contre l’occupation israélienne et construction de l’appareil d’Etat malgré l’occupation, avec l’ancien haut fonctionnaire de la Banque Mondiale et du FMI, les choses sont plus claires. Les deux documents programmatiques élaborés par l’Autorité palestinienne à partir de juin 2007 sont à cet égard très éloquents.
Le 1er d’entre eux, le Palestinian Reform and Development Plan (PRDP), a été présenté à Paris lors de la Conférence des pays donateurs en décembre 2007. Il a de toute évidence satisfait les pays occidentaux qui ont promis à Salam Fayyad une enveloppe de 7.7 milliards de dollars, alors que l’AP n’en réclamait « que » 5.6. Soit une rallonge de… 37.5%. Plutôt rare. Dans sa version finale, le PRDP comporte 148 pages. Le mot « résistance » n’y apparaît pas une seule fois. Le mot « sécurité » revient à… 155 reprises.
Le second document programmatique date d’août 2009 et est intitulé « Palestine : en finir avec l’occupation, établir l’Etat ». Il est plus connu sous le nom de « Plan Fayyad ». Le Premier Ministre y expose sa vision de la construction de l’Etat palestinien par une politique de « Facts on the ground » : il s’agit de construire les infrastructures du futur Etat malgré l’occupation, dans la perspective d’une déclaration d’indépendance en 2011.
Fayyad opère donc un changement de paradigme : c’est le processus de stade-building qui permettra de mettre un terme à l’occupation, et non la fin de l’occupation qui permettra de construire un Etat. Si l’on réalise, dans ce document, le même décompte que dans le PRDP, le résultat est quasiment le même : en 37 pages, il y a 38 occurrences du terme « sécurité » ; le mot « résistance » apparaît une fois, dans une phrase qui indique que le gouvernement apportera son soutien aux initiatives non-violentes contre la construction du mur.
Refonte de l’appareil sécuritaire et développement économique sont les deux priorités de Salam Fayyad. Je me concentrerai ici sur le volet économique, qui est le « produit d’appel » du Plan Fayyad. La croissance économique palestinienne annoncée en 2010 est, si l’on analyse de près les données disponibles, un trompe-l’œil. Derrière les chiffres apparemment flatteurs (+7 ou 8%) se dissimulent de nombreuses disparités : les secteurs qui tirent la croissance à la hausse sont la construction (+20%) et les emplois de services (+10%), alors que la production industrielle augmente faiblement et que la production agricole est en baisse.
En outre, les disparités entre enclaves économiques sont importantes, notamment entre la Cisjordanie et Gaza, mais aussi entre quelques villes dynamiques (Ramallah, Béthléem) et le reste de la Cisjordanie, notamment les zones C (plus de 50% de la Cisjordanie) ; Israël contrôle toujours sévèrement les importations et les exportations palestiniennes ; qui plus est, le déficit budgétaire est considérable (en 2009, 1.59 milliards de dollars, soit 26% du PNB) et maintient l’AP dans une dépendance économique totale vis-à-vis des pays donateurs ; enfin, même si le chômage est en baisse en Cisjordanie, entre la moitié et les 2/3 des foyers palestiniens vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté, alors que le prix des produits alimentaires a augmenté de 50% en 6 ans.
L’apparente prospérité actuelle ne correspond pas à une émancipation économique réelle vis-à-vis d’Israël ou des pays donateurs. L’économie palestinienne demeure une économie subordonnée et dépendante des décisions israéliennes, des exigences des bailleurs de fonds et des projets d’investisseurs qui, prenant au mot le slogan de la Palestine Investment Conference organisée en 2008 avec le soutien du gouvernement Fayyad (« You can do business in Palestine ») développent une forme d’ « économie-casino » : peu préoccupés par un développement réel, local et à long terme, ils espèrent remporter rapidement beaucoup plus que leur mise tout en sachant que les risques de tout perdre sont très élevés.
Cette précarité et cette subordination économiques sont à l’image de la précarité et de la subordination politiques : elles ne peuvent permettre de renverser le rapport de forces vis-à-vis d’Israël. Dans une récente interview, l’économiste palestinien Youssef Abdel Haaq déclarait ainsi : « Tout le monde sait que la souveraineté politique est entre les mains d’Israël. Donc, si Salam Fayyad prétend réaliser quoi que ce soit, il faudra qu’Israël l’approuve. Et ce qu’Israël approuve entre dans les plans d’Israël, non dans ceux des Palestiniens » (Politis, semaine du 31 mars au 6 avril).
La politique actuellement conduite est loin d’être populaire dans les territoires palestiniens, sauf chez la minorité qui en bénéficie directement, par exemple en se livrant à la spéculation immobilière à Ramallah, ville dans laquelle le prix du mètre carré a triplé ces 5 dernières années. Rien d’étonnant, dans de telles conditions, à ce que plus d’un tiers du budget de l’AP soit consacré aux diverses forces et services de sécurité et que l’appareil répressif se « modernise » aussi rapidement que les colonies se construisent en Cisjordanie : le nombre de constructions a quadruplé en 2010, par rapport à 2009.
L’Etat palestinien : une revendication d’un autre temps ?
Malgré les illusions générées par le plan Fayyad, les faits sont têtus : l’emprise israélienne sur les territoires occupés n’a jamais été aussi forte. Il n’y a dans les faits, qu’un seul Etat entre la mer Méditerranée et le Jourdain, qui tolère en son sein quelques zones autonomes, dans la mesure où celle-ci ne sont pas facteurs de déstabilisation. Les quelques enclaves palestiniennes de Cisjordanie peuvent à tout moment subir le même sort que celui de la bande de Gaza : le bouclage total, voire le blocus. Le seul « Etat palestinien » qui pourra voir le jour n’est pas un Etat indépendant viable et souverain, dont les bases matérielles ont depuis longtemps disparu, et qu’aucun gouvernement israélien ne sera prêt à tolérer.
Ce qui m’amène à ma conclusion, en forme d’ouverture sur l’actualité. La revendication de l’Etat palestinien indépendant a été formulée par la fraction dirigeante de l’OLP dans un contexte d’isolement international et régional, qui l’a amenée à envisager une solution « pragmatique », un « compromis réaliste ». Mais même pour cette fraction dirigeante, l’Etat indépendant n’a jamais été conçu comme une fin en soi, mais comme une étape vers la satisfaction de l’ensemble des droits nationaux des Palestiniens (notamment le droit au retour et le droit à l’autodétermination), vers une solution pour tous les Palestiniens, qu’ils vivent en Cisjordanie, à Gaza, en Israël ou dans les pays dans lesquels ils se sont réfugiés.
Dans cette optique, à l’heure où le monde arabe est bouleversé par les soulèvements populaires dont chacun ici a connaissance, la revendication de l’Etat palestinien indépendant paraît anachronique. Ce que vit actuellement le monde arabe peut être qualifié selon moi, de « deuxième phase des indépendances » : après avoir conquis l’indépendance formelle, c’est-à-dire le départ des autorités coloniales et la conquête de la souveraineté territoriale, les peuples arabes revendiquent aujourd’hui l’indépendance réelle, en se débarrassant de régimes qui demeurent, ou demeuraient, fondamentalement, inféodés aux anciennes puissances coloniales ou aux nouvelles puissances impériales.
La revendication de « l’Etat palestinien indépendant » demeure fondamentalement une revendication de type « première phase », dans la mesure où elle implique son acceptation et sa reconnaissance par la puissance coloniale, Israël. Formulée dans le contexte de glaciation régionale consécutif aux guerres de 1967 et de 1973, cette revendication exprimait, en dernière instance, l’adaptation, pour ne pas dire l’intégration, de la question palestinienne à l’ordre régional. A fortiori si on la pense en lien avec le principe de la « non-ingérence dans les affaires intérieures arabes » cher à l’OLP de Yasser Arafat.
Il n’y a rien d’étonnant, dans de telles conditions, à ce que l’OLP, puis l’AP, aient mimé les régimes arabes environnants, y compris dans leurs pires excès, et à ce que Mahmoud Abbas, président de l’AP, ait été le dernier dirigeant politique à soutenir ouvertement Hosni Moubarak, après avoir, lors de son discours au congrès du Fatah il y a deux ans, rendu un hommage appuyé à Zine al-Bedine Ben Ali. La direction « historique » de l’OLP, tout comme le projet d’Etat palestinien indépendant, apparaissent de plus en plus en décalage avec les nouvelles générations politiques émergentes et les revendications d’indépendance et de souverainetés économique et politique réelles qui bouleverse la région.
Au-delà de la disparition des bases matérielles de l’Etat palestinien et des échecs manifestes de la construction d’une « indépendance » malgré la poursuite de l’occupation, c’est donc la question de l’adaptation du mot d’ordre lui-même qui est posée, tant il est à contretemps des évolutions régionales. Il est aujourd’hui plus que probable, à la lumière des récents événements, que la société palestinienne ne soit pas épargnée par le vent de révolte qui balaie les sociétés arabes. Recompositions politiques, dépassement ou contournement des organisations « traditionnelles » du mouvement national, reformulation de la stratégie et du projet… Autant de développements qui feront, à moyen terme, de la revendication de l’introuvable Etat palestinien une curiosité historique.
La Corse tend la main aux pêcheurs de Gaza
publié le jeudi 14 avril 2011
Corse matin
Photo Pierre-Antoine Fournil
Corse matin
Ali Jamil Alamouty et Abdalmouati Alhabilet, victimes du blocus de Gaza, étaient venus l’an dernier à Ajaccio pour témoigner sur leurs conditions de travail, extrêmement difficiles et dangereuses, qui sont leur quotidien.
Photo Pierre-Antoine FournilPrès de 3 500 pêcheurs professionnels travaillent le long des 40 kilomètres de littoral de la bande de Gaza. Mais l’industrie de la pêche de Gaza a été décimée ces dernières années suite aux restrictions de plus en plus pénalisantes mises en place par Israël, concernant la distance en mer à laquelle les pêcheurs peuvent naviguer sans qu’on leur tire dessus ou sans être harcelés.
Des accords stipulaient pourtant que les pêcheurs palestiniens pouvaient pêcher jusqu’à 20 milles nautiques à partir du littoral, mais ils ne sont pas respectés. À Gaza, la pêche est donc devenue une activité extrêmement périlleuse. Des pêcheurs ont été tués, d’autres ont été arrêtés et leurs bateaux carbonisés par les forces de sécurité israéliennes.
Ces restrictions des droits de pêche ont conduit à une exploitation intensive dans les eaux côtières peu profondes qui a épuisé les réserves naturelles et menace les pêcheurs de la perte de leurs ressources de base. Une situation une fois de plus inadmissible à l’égard du peuple palestinien.
Le soutien de la profession et de la CTC
Il y a quasiment un an, en juin dernier, deux pêcheurs de Gaza avaient été invités à Ajaccio par l’association Corsica Palestina et des engagements avaient été pris pour poursuivre et pérenniser les relations entre ces deux territoires. Un projet humanitaire « Un camion pour Gaza » transportant du matériel de pêche grâce à la solidarité des pêcheurs d’Ajaccio est né de cet engagement. Après divers entretiens avec les différents professionnels de la pêche en Corse, mais aussi les services de la collectivité territoriale de Corse, ce projet s’est transformé en « dispositif de coopération décentralisé ».
« Il portera sur un échange de savoir-faire entre les professionnels de la pêche insulaires et ceux de Gaza », expliquent Vincent Gaggini et Jean-Pierre Bizon, lui-même ancien pêcheur.
Tous deux militants de l’association Corsica Palestina, ils partiront samedi pour Gaza afin de mettre en place ce projet. « Notre première tâche sera de déterminer notre partenaire au sein des professionnels de la pêche à Gaza ainsi que d’autres intervenants qui pourront être associés sur place au projet qui portera notamment sur les différentes techniques de pêche par rapport à toutes les contraintes imposées ».
Dans un second temps, un séjour à Gaza pourra être organisé avec les représentants de la pêche en Corse, des membres de Corsica Palestina et des conseillers territoriaux.
Son financement devrait être assuré par la CTC, les Citées Unies de France, le ministère des affaires étrangères et l’Union européenne.
Lieberman rattrapé par les affaires, mais le gouvernement n’est pas menacé
15/04/2011
Après une décennie d’enquête, le procureur général israélien a annoncé mercredi qu’il avait l’intention de poursuivre le populiste ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, pivot de la coalition au pouvoir, pour « blanchiment d’argent, subornation de témoins, abus de confiance et fraudes », des chefs d’inculpation passibles de plus de dix ans de prison. Le procureur Yehuda Weinstein a toutefois refusé de suivre les recommandations de la police et d’inculper M. Lieberman, responsable israélien le plus controversé et chef d’Israël Beiteinou, de corruption.Le chef de la diplomatie va en outre disposer d’un répit. Il pourra présenter sa défense lors d’une audience, avant que le procureur général ne décide de son éventuelle inculpation officielle. Toute cette procédure pourrait durer un an, selon les experts juridiques.En attendant, M. Lieberman qui a annoncé son intention de rester en place continue à proclamer son innocence en se présentant comme une victime de « l’establishment ». Selon un sondage publié par le quotidien Haaretz, cette thèse est en grande partie partagée par l’opinion publique : 38 % des Israéliens pensent que les menaces d’inculpation sont justifiées, tandis que le même pourcentage estiment que cette décision résulte d’une « persécution politique ».« Nous allons continuer sur la voie que nous avons empruntée au sein du gouvernement comme s’il n’y avait pas eu de décision » du procureur général, a assuré hier le ministre des Infrastructures Uzi Landau, membre d’Israël Beiteinou. M. Lieberman, sur le ton de la boutade, a lui-même assuré mercredi aux journalistes : « C’est le paradis, tout va bien. » « Nous ne devons laisser croire que le gouvernement peut être renversé et remplacé par une autre majorité. Cette coalition est stable et responsable », avait-il affirmé. Sans les 15 députés (sur 120) d’Israël Beiteinou, M. Netanyahu perdrait sa majorité.Les commentateurs soulignent que pour le moment, le gouvernement n’est pas menacé. « En l’absence d’une inculpation de corruption, qui était au cœur du dossier, tout cela ressemble à une histoire à laquelle Lieberman va survivre, de même que le gouvernement et l’establishment politique », estime Sima Kadmon dans le quotidien Yediot Aharonot. Benjamin Netanyahu « peut rester calme pour le moment », estime aussi Maya Bengal dans le quotidien Maariv. Arnon Abramovitch, commentateur politique de la deuxième chaîne de télévision privée, se montre plus prudent. « Benjamin Netanyahu n’a cessé d’affirmer que Lieberman était son allié naturel, le problème, c’est la nature de cet allié qui est imprévisible. Netanyahu est en fait otage de Lieberman », a-t-il ajouté.Au fil des ans, Avigdor Lieberman, connu pour ses excès de langage, s’est taillé une réputation d’« homme fort » prêt à déchoir de leur nationalité les membres de la minorité arabe qui ne prêteraient pas allégeance à Israël, ce qui lui a valu d’être dénoncé comme « fasciste » et « dangereux » par ses détracteurs de gauche. Israël Beiteinou, qui a le vent en poupe dans les sondages, s’est également trouvé un autre cheval de bataille ces derniers mois en présentant une série de propositions de loi visant des ONG israéliennes de défense des droits de l’homme, accusées de faire le jeu des Palestiniens et d’être financées par des organisations ou des pays étrangers « hostiles ». (Source : AFP)
Nouvelle attaque des Sionistes contre la bande de Gaza
14 Avril 2011 17:39
IRIB- Les militaires du régime sioniste ont, une nouvelle fois, attaqué Gaza. Selon l’agence de presse palestinienne, les militaires sionistes ont lancé, ce jeudi matin, leur attaque, par des tirs de chars, contre le Nord-Est d’Al-Chojaiyaa. Les vedettes israéliennes ont, également, ouvert le feu sur les chalutiers palestiniens, près des côtes de Khan Younes et de Rafah, dans le Sud de la bande de Gaza. Aucune information sur les éventuels pertes et dégâts infligés par cette attaque ne nous est parvenue. Selon un autre rapport, les forces sionistes, installées dans des tours de guet, dans le Sud de la bande de Gaza, ont pris pour cibles les propriétés des Palestiniens, dans le Nord de Khan- Younes. Les forces de l’armée occupant Qods sont en train de s’approcher de la région de Beit-Lahiya, dans le Nord de Gaza, ont rapporté d’autres sources.
Le régime de Tel-Aviv encourage les Juifs à émigrer vers Israël
15 Avril 2011 08:51
IRIB- Un quotidien israélien a écrit, dans sa récente édition, que les autorités de ce régime ont lancé un appel aux Juifs à émigrer vers Israël. "Pour encourager les Juifs à émigrer vers Israël, les autorités israéliennes leur ont proposé des incitations financières, y compris, l'argent, la terre, le logement et le travail", a rapporté le quotidien "Yediot Aharanot". "En dépit de toutes ces tentatives, on assiste à une émigration inverse, due à l''insécurité, à l'augmentation du chômage et à la crise économique", précise ce quotidien. L'appel lancé par le régime israélien aux Juifs à émigrer vers Israël est destiné à modifier le tissu démographique, en Palestine occupée, en faveur des Sionistes. Par ailleurs, le quotidien "Yediot Aharanot" rappelle comment le régime israélien avait, déjà, réussi, à changer, considérablement, la structure démographique, en faveur des Sionistes, en Palestine occupée, et ce, en incitant les Juifs russes à émigrer en Israël. D'ailleurs, un tiers de ceux qui ont émigré, ces trois dernières décennies, de la Russie vers Israël, ne sont pas juifs, et ils y ont émigré, dans l'espoir d’y trouver une vie meilleure. Pour l'heure, confrontés à d'énormes difficultés, à l'insécurité croissante et aux discriminations, ils ont pris le chemin du retour, ce qui explique, en grande partie, l'émigration inverse dont on vient de parler. Dans le même temps, l'Association israélienne pour la lutte contre la pauvreté a révélé, dans son récent rapport, que, malgré la propagande du régime israélien, quant à la hausse du taux de croissance économique, environ, un million 800.000 Israéliens vivent dans la pauvreté. "Un million 770.000 Israéliens, dont un grand nombre d'immigrés, se trouvent dans la pauvreté", précise cette association, dans son rapport. Parallèlement, l'Institut de l'assurance nationale du régime israélien a annoncé, tout récemment, dans son rapport, que le nombre des familles pauvres israéliennes était passé à 435.000. Depuis 62 ans, le régime sioniste tente d'inciter les Juifs vivant dans les autres pays à émigrer vers Israël et ce, en leur faisant des promesses mensongères. Ceci dit, de très nombreuses familles juives qui ont émigré vers Israël, sont, actuellement, déçues et regrettent d'avoir fait un tel choix, car la promesse d'une vie meilleure qui leur avait été faite n'est qu'une chimère, d'autant plus que le bellicisme du régime sioniste n'a semé que l'insécurité, dans cette région.
Un militant internationaliste italien assassiné à Gaza
vendredi 15 avril 2011
Le militant italien Vittorio Arrigoni, de l’International Solidarity Movement (ISM) a été odieusement assassiné, jeudi dans la bande de Gaza, quelques heures après son enlèvement par des hommes se réclamant d’une entité de type Al Qaeda, « Monothéisme et Guerre Sainte ».
Le corps pendu d’Arrigoni , 36 ans, a été retrouvé par la police du gouvernement (Hamas) de Gaza au domicile d’un des hommes soupçonnés de faire partie de cette entité.
Quelques heures plus tôt, les ravisseurs d’Arrigoni avaient diffusé une vidéo du militant captif, assortie d’une menace d’exécution si le Hamas ne libérait pas un certain Abou Walid al Maghdessi, arrêté le mois dernier par la police de Gaza. Mais ils n’ont pas respecté leur propre ultimatum.
Le gouvernement de Gaza, qui a dénoncé le crime, a annoncé l’arrestation de deux hommes, celui au domicile duquel le corps de notre camarade a été retrouvé, et un autre individu. Un porte-parole du Hamas a déclaré de son côté que le meurtre était un crime contre le peuple palestinien.
L’assassinat d’Arrigoni intervient juste après deux autres attentats terroristes non revendiqués, et visant dans chaque cas à discréditer la résistance du peuple palestinien : celui du metteur en scène judéo-palestinien Juliano Meir Khamis à Jénine, et le massacre de la famille Fogel à l’intérieur de la colonie juive d’Itamar (Cisjordanie occupée). Arrigoni, familier de la bande de Gaza et de sa population martyre, avait été le témoin de la terrible attaque de l’armée israélienne de décembre 2008 – janvier 2009, dite « Plomb Durci », auquel il avait consacré un ouvrage.
Comme avant lui Rachel Corrie, autre militante de l’International Solidarity Movement, tuée en 2003 par un bulddozer de l’armée israélienne alors qu’elle s’opposait à la démolition de maisons palestiniennes, Arrigoni tentait de venir en aide à la population locale. Il participait en dernier lieu aux tentatives de sorties en mer des pêcheurs de Gaza, empêchés de gagner leur subsistance par le blocus maritime imposé par la marine de guerre israélienne.
Il était connu et estimé de nombreux habitants du territoire, qui avaient appelé à la tenue d’une manifestation pour exiger la libération du captif. Les assassins les ont devancés.
Nous assurons nos camarades d’ISM, et ceux du groupe italien Forum Palestina dont Arrigoni faisait également partie, de notre solidarité.
CAPJPO-EuroPalestine
Lien
Quelques heures plus tôt, les ravisseurs d’Arrigoni avaient diffusé une vidéo du militant captif, assortie d’une menace d’exécution si le Hamas ne libérait pas un certain Abou Walid al Maghdessi, arrêté le mois dernier par la police de Gaza. Mais ils n’ont pas respecté leur propre ultimatum.
Le gouvernement de Gaza, qui a dénoncé le crime, a annoncé l’arrestation de deux hommes, celui au domicile duquel le corps de notre camarade a été retrouvé, et un autre individu. Un porte-parole du Hamas a déclaré de son côté que le meurtre était un crime contre le peuple palestinien.
L’assassinat d’Arrigoni intervient juste après deux autres attentats terroristes non revendiqués, et visant dans chaque cas à discréditer la résistance du peuple palestinien : celui du metteur en scène judéo-palestinien Juliano Meir Khamis à Jénine, et le massacre de la famille Fogel à l’intérieur de la colonie juive d’Itamar (Cisjordanie occupée). Arrigoni, familier de la bande de Gaza et de sa population martyre, avait été le témoin de la terrible attaque de l’armée israélienne de décembre 2008 – janvier 2009, dite « Plomb Durci », auquel il avait consacré un ouvrage.
Comme avant lui Rachel Corrie, autre militante de l’International Solidarity Movement, tuée en 2003 par un bulddozer de l’armée israélienne alors qu’elle s’opposait à la démolition de maisons palestiniennes, Arrigoni tentait de venir en aide à la population locale. Il participait en dernier lieu aux tentatives de sorties en mer des pêcheurs de Gaza, empêchés de gagner leur subsistance par le blocus maritime imposé par la marine de guerre israélienne.
Il était connu et estimé de nombreux habitants du territoire, qui avaient appelé à la tenue d’une manifestation pour exiger la libération du captif. Les assassins les ont devancés.
Nous assurons nos camarades d’ISM, et ceux du groupe italien Forum Palestina dont Arrigoni faisait également partie, de notre solidarité.
CAPJPO-EuroPalestine
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Massacre de Gaza : Richard Goldstone désavoué par ses pairs
jeudi 14 avril 2011
Les auteurs de la commission d’enquête des Nations-Unies sur les massacres de l’armée israélienne à Gaza en décembre 2008 – janvier 2009 ont administré jeudi une claque sévère à leur chef, Richard Goldstone, qui s’était renié, au début du mois, aux applaudissements du gouvernement israélien.
Dans une tribune publiée le 1er avril, sans que ce fut un poisson, par le Washington Post, l’ancien juge sud-africain Richard Goldstone, président de la commission d’enquête , avait fait volte-face et déchiré en substance le rapport co-signé avec ses trois collègues (communément appelé le « rapport Goldstone »), exonérant au moins en partie l’armée et le gouvernement israéliens des accusations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité évoquées dans le rapport.
On rappelle que l’agression israélienne de l’hiver 2008-2009 sur la bande de Gaza a fait plus de 1.400 tués palestiniens, dont une large majorité de civils, hommes, femmes et enfants.
Juif et sympathisant déclaré du sionisme, Goldstone avait subi des pressions colossales lors de l’enquête et plus encore après la publication du rapport, de la part d’Israël et d’une série d’organisations pro-israéliennes. Ces dernières l’avaient présenté comme le prototype du « Juif traître à sa race », méritant le bannissement de la tribu, et la mort.
Les pressions et menaces à l’encontre de Goldstone s’étaient exercée y compris à l’intérieur de son cercle familial, où il lui avait par exemple été interdit de participer à la bar mitzvah (cérémonie religieuse juive marquant le passage du garçon à l’état adulte) à l’un de ses propres petits-fils ! Et de l’avis général, la rétractation, partielle mais substantielle, opérée par Goldstone dans le Washington Post, était bien le fruit pourri des pressions subies.
Depuis cette publication, les dirigeants israéliens ont hurlé quotidiennement pour que les Nations-Unies déchirent formellement le rapport, et tenter ainsi de redorer leur blason « d’armée la plus morale du monde ».
Mais voilà que jeudi les trois autres enquêteurs et signataires du rapport des Nations-Unies, l’avocate spécialiste des droits de l’homme pakistanais, la professeure de droit à la London School of Economics, et l’ancien responsable du processus de paix en Irlande du Nord Desmond Travers, se sont publiquement démarqués de Goldstone, dans une tribune publiée par le quotidien britannique The Guardian.
(Pour lire leur texte en langue anglaise, cliquer sur http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/apr/14/goldstone-report-statement-un-gaza)
Défendant chaque mot et chaque ligne du rapport rédigé collégialement, les trois auteurs s’abstiennent par politesse de citer nommément Goldstone, mais ils lui règlent quand même son compte. « Les appels à réviser, voire à retirer le rapport, tout comme les tentatives de dénaturer son propos et ses objectifs, est faire injure au droit des victimes, tant palestiniennes qu’israéliennes, à connaître la vérité et obtenir justice », écrivent-ils.
Ils mentionnent, eux aussi, « les attaques personnelles et les pressions extraordinaires exercées sur les membres de la mission d’enquête », et ajoutent : « si nous avions cédé à ces pressions, nous aurions commis une injustice flagrante à l’encontre des centaines de civils innocents tués pendant la guerre de Gaza, aux milliers d’autres blessés, et aux centaines de milliers d’autres dont les vies continuent d’être profondément affectées par le conflit et le blocus ».
Dans un commentaire accompagnant la tribune, le Guardian estime que les tentatives israéliennes d’obtenir le retrait formel du rapport de la part des Nations-Unies ont désormais avorté.
Pour autant, 18 mois après sa publication, le rapport Goldstone n’a été suivi d’aucune mesure judiciaire, la « communauté internationale » (lire : les gouvernements des grandes puissances, Etats-Unis en tête). La campagne internationale de la société civile BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) n’en revêt que plus d’actualité.
CAPJPO-EuroPalestine
On rappelle que l’agression israélienne de l’hiver 2008-2009 sur la bande de Gaza a fait plus de 1.400 tués palestiniens, dont une large majorité de civils, hommes, femmes et enfants.
Juif et sympathisant déclaré du sionisme, Goldstone avait subi des pressions colossales lors de l’enquête et plus encore après la publication du rapport, de la part d’Israël et d’une série d’organisations pro-israéliennes. Ces dernières l’avaient présenté comme le prototype du « Juif traître à sa race », méritant le bannissement de la tribu, et la mort.
Les pressions et menaces à l’encontre de Goldstone s’étaient exercée y compris à l’intérieur de son cercle familial, où il lui avait par exemple été interdit de participer à la bar mitzvah (cérémonie religieuse juive marquant le passage du garçon à l’état adulte) à l’un de ses propres petits-fils ! Et de l’avis général, la rétractation, partielle mais substantielle, opérée par Goldstone dans le Washington Post, était bien le fruit pourri des pressions subies.
Depuis cette publication, les dirigeants israéliens ont hurlé quotidiennement pour que les Nations-Unies déchirent formellement le rapport, et tenter ainsi de redorer leur blason « d’armée la plus morale du monde ».
Mais voilà que jeudi les trois autres enquêteurs et signataires du rapport des Nations-Unies, l’avocate spécialiste des droits de l’homme pakistanais, la professeure de droit à la London School of Economics, et l’ancien responsable du processus de paix en Irlande du Nord Desmond Travers, se sont publiquement démarqués de Goldstone, dans une tribune publiée par le quotidien britannique The Guardian.
(Pour lire leur texte en langue anglaise, cliquer sur http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/apr/14/goldstone-report-statement-un-gaza)
Défendant chaque mot et chaque ligne du rapport rédigé collégialement, les trois auteurs s’abstiennent par politesse de citer nommément Goldstone, mais ils lui règlent quand même son compte. « Les appels à réviser, voire à retirer le rapport, tout comme les tentatives de dénaturer son propos et ses objectifs, est faire injure au droit des victimes, tant palestiniennes qu’israéliennes, à connaître la vérité et obtenir justice », écrivent-ils.
Ils mentionnent, eux aussi, « les attaques personnelles et les pressions extraordinaires exercées sur les membres de la mission d’enquête », et ajoutent : « si nous avions cédé à ces pressions, nous aurions commis une injustice flagrante à l’encontre des centaines de civils innocents tués pendant la guerre de Gaza, aux milliers d’autres blessés, et aux centaines de milliers d’autres dont les vies continuent d’être profondément affectées par le conflit et le blocus ».
Dans un commentaire accompagnant la tribune, le Guardian estime que les tentatives israéliennes d’obtenir le retrait formel du rapport de la part des Nations-Unies ont désormais avorté.
Pour autant, 18 mois après sa publication, le rapport Goldstone n’a été suivi d’aucune mesure judiciaire, la « communauté internationale » (lire : les gouvernements des grandes puissances, Etats-Unis en tête). La campagne internationale de la société civile BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) n’en revêt que plus d’actualité.
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