lundi 21 juillet 2014

Israel-Palestine : Un "die-in" organisé par des étudiants américains

Alors que les tirs de roquette israéliens continuent de pleuvoir sur Gaza, des étudiants de Boston ont simulé la mort pour protester contre l'opération israélienne, "Bordure Protectrice". meltyCampus revient sur ce mouvement protestataire.
Le site Times of Israël rapporte que samedi, quelques 200 étudiants, indignés par les massacres perpétrés sur la bande de Gaza, organisaient un "die-in" en plein Boston, en face du dôme doré de la Massachusetts State House. En signe de protestation contre l'attaque de la bande de Gaza par l'État d'Israël, ces étudiants ont lu, d'une voix forte, le nom et l'âge de chaque victime morte depuis le début du conflit, avant de se laisser tomber au sol, comme morts. Ainsi, ils comptaient souligner et condamner le soutien du gouvernement américain d'Israël et les «crimes de guerre» de l'État juif contre les Palestiniens. De nombreux comités de la paix étaient présents lors de ce "die-in" : des syndicats locaux, des groupes socialistes et féministes et le groupe militant d'extrême gauche "Jewish Voice for Peace". Les militants ont aussi appeler à boycotter les produits israéliens - un peu comme l'avait fait des étudiants d'Oxford.
Times of Israël déplore cependant des mouvements "anti-israéliens" lors de ce rassemblement. Afin de montrer leur désaccord sur les exactions d'Israël, Brett Loewenstern et son petit ami Avi Levi ont voulu prendre part au "die-in". Malheureusement, brandissant, pour l'un un drapeau israélien, pour l'autre un drapeau arc-en-ciel (symbole pour les droits homosexuels), ils ont été pris à parti par quelques étudiants, venus pourtant manifester pour la même cause… Dans la nuit de dimanche à lundi, une chaîne liée à Fox a diffusé un clip de Loewenstern évoquant les « 13 ans de tirs de roquettes sur Israël» et l'utilisation des écoles et des hôpitaux de Gaza par le Hamas pour cacher des armes de terreur. Loewenstern est la preuve que l'on peut aimer son pays et le critiquer, aimer l'État d'Israël et en critiquer sa politique afin de le faire avancer. Et - comme l'avait souligné meltyCampus - envoyer de jeunes étudiants en journalisme au cœur du conflit israélo-palestinien, et ainsi donner un regard jeune et non-partisan sur ce conflit, peut être une solution à l'ouverture d'esprit et au déblocage des consciences et des clivages.