NEW YORK (Nations Unies), 18 juillet (Xinhua) -- Face à l'escalade de
la violence à Gaza, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban
Ki-moon, a annoncé vendredi qu'il se rendra dans la région demain, pour
exprimer sa solidarité avec les Palestiniens et Israéliens et les aider,
en coordination avec les acteurs régionaux et internationaux, à mettre
fin à la violence et à trouver la voie à suivre.
Lors d'une réunion au Conseil de sécurité, le secrétaire général
adjoint aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, a exprimé sa
préoccupation par l'escalade de la violence et la réponse
particulièrement virulente et lourde d'Israël aux tirs de roquette
palestiniens.
Si les tirs de roquettes contre Israël ont marqué la fin de la pause
humanitaire, les israéliens ont depuis mené quatre incursions
terrestres, 90 attaques aériennes, lancé 91 missiles et plus de 500 obus
d'artillerie. De leur côté, les groupes armés palestiniens ont lancé
127 roquettes et 29 obus de mortiers vers Israël.
"Le président palestinien Mahmoud Abbas a écrit au secrétaire général
pour lui demander de placer la Palestine sous protection internationale
dans un système administré par l'ONU", a indiqué M. Feltman en
souligant que M. Ban étudie cette demande.
"Le cessez-le-feu est indispensable et urgent, sinon d'autres pauses
humanitaires seront nécessaires. Nous ne pouvons revenir au statu quo,
et une fois le calme rétabli il faudra retourner aux causes
sous-jacentes du conflit, à savoir la fin de la contrebande d'armes,
l'ouverture des points de passage et le retour de Gaza sous l'autorité
du gouvernement palestinien légitime, qui adhère aux engagements pris
par l'Organisation de la libération de la Palestine (OLP)", a souligné
le secrétaire général adjoint aux affaires politiques.
L'impact de la crise à Gaza commence à se faire ressentir dans toute
la région, a prévenu le Secrétaire général adjoint, en indiquant par
exemple que 11 roquettes ont été lancées contre Israël à partir de la
zone d'opérations de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban
(FINUL). Sur un autre font, les dernières violations de l'Accord sur la
Force de désengagement entre Israël et la Syrie (FNUOD) ont montré le
grave danger que la situation en matière de sécurité continue de poser à
la stabilité du Golan.
"La situation à Gaza a des répercussions en Cisjordanie, y compris à
Jérusalem-est", a rappelé M. Feltman. "Depuis ce matin, des restrictions
sont imposés à l'accès à vieille ville de Jérusalem, où les forces de
sécurité israéliennes sont déployées en nombre. La situation actuelle
sur le terrain est le résultat ultime d'un échec collectif à promouvoir
une solution politique au conflit israélo-palestinien".