vendredi 14 octobre 2011

Shalit: le Hamas rejette les critiques palestiniennes sur les expulsions

AFP | 14/10/2011
Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a rejeté vendredi les critiques contre les conditions de l'échange du soldat israélien Gilad Shalit contre un millier de détenus palestiniens, qui prévoient le bannissement de plus de 200 d'entre eux.
"Leur nombre est faible et ne représente pas même 5% du total de l'accord et leur éloignement se fera avec leur accord personnel et de leur plein gré", a déclaré à l'AFP Ismaïl Radwane, un dirigeant du Hamas à Gaza, au sujet des bannis vers l'étranger.
"Ces prisonniers exilés auront la possibilité de revenir plus tard à Gaza lorsqu'ils le voudront, quant aux autres bannis, ils seront transférés à Gaza, qui est une partie libérée de la patrie", a-t-il ajouté.
L'accord conclu par l'intermédiaire de l'Egypte entre Israël et le Hamas prévoit l'échange du soldat israélien contre 1.027 détenus palestiniens, parmi lesquels 205 résidents de Cisjordanie ou de Jérusalem-Est seront bannis, 164 vers Gaza, et 41 à l'étranger.
"Notre joie et notre victoire ne seront complètes qu'avec la libération de toute notre terre et de tous nos prisonniers", a dit le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, lors du prêche du vendredi. "Aujourd'hui, les prisonniers, et demain Jérusalem et Al-Aqsa", mosquée de la Ville sainte.
"Les condamnés à de lourdes peines avaient deux choix: mourir en prison ou la libération en vertu de l'accord qui prévoit le bannissement d'un petit nombre", a expliqué M. Radwane.
Il a rappelé que l'Autorité palestinienne avait accepté en 2002 le bannissement à l'étranger de 13 Palestiniens pour mettre fin au siège par Israël de la basilique de la Nativité à Bethléem en Cisjordanie, fustigé à l'époque par le Hamas.
L'Autorité palestinienne s'est réjouie de l'accord, mais son ministre des Affaires étrangères Riyad al-Malki a déploré que le Hamas ait accepté le bannissement de plus de 200 d'entre eux, une condition jusqu'alors refusée par le Hamas.
Selon M. Radwane, "la résistance a brisé des lignes rouges de l'ennemi sioniste en le forçant à libérer les prisonniers de Jérusalem occupée, du Golan et des territoires palestiniens occupés en 1967 et des prisonniers qui ont effectué des opérations de martyre contre les sionistes". 
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