jeudi 29 septembre 2011

L'occupation israélienne étouffe la croissance économique palestinienne (rapport)

AFP | 29/09/2011
L'occupation israélienne a coûté à l'économie palestinienne cinq milliards d'euros en 2010, soit 85% du Produit intérieur brut des Territoires palestiniens, selon un rapport publié jeudi à Ramallah.
"L'ensemble des coûts imposés par l'occupation israélienne à l'économie palestinienne a été de 6,89 milliards de dollars (5,04 mds d'euros) en 2010, soit un effarant 84,9% du PIB total palestinien", affirme ce rapport préparé par le ministère palestinien de l'Economie et un institut de recherches économique de Jérusalem.
"En d'autres termes, si les Palestiniens n'avaient pas été soumis à l'occupation israélienne, la taille de leur économie aurait presque doublé", souligne le document.
Ce dernier accuse au premier chef le blocus de la bande de Gaza (1,9 md USD), les restrictions sur l'eau (1,9 md USD) et le manque d'accès des Palestiniens aux ressources naturelles (1,8 md USD), comme la mer Morte, le fleuve Jourdain ainsi que les mines et les carrières.
Le partage inégal des ressources en eau, Israël se réservant une grande partie des nappes phréatiques dans le sous-sol de la Cisjordanie, provoque des pénuries qui affectent l'agriculture. Les Palestiniens doivent aussi importer à coût supplémentaire de l'eau d'Israël.
Le document, le premier du genre à étudier l'impact financier de l'occupation israélienne, dénonce également les pertes de recettes fiscales dépendant du bon vouloir d'Israël.
"Ce rapport illustre le +prix à payer+ de l'occupation et détaille comment celle-ci est le principal obstacle à toute perspective d'une économie palestinienne durable", a estimé le ministre de l'Economie Hassan Abou Libdeh.
Selon un récent rapport de la Banque mondiale, la croissance palestinienne a régulièrement progressé en 2009/2010 et devait atteindre 9% en 2011, mais les prévisions sont redescendues à 7%.
Cette croissance est alimentée par les dons de la communauté internationale plutôt que par le secteur privé, regrette la BM, qui souhaite que "les dernières restrictions israéliennes soient levées".