jeudi 29 septembre 2011

Le député Atton victime d’un complot sioniste

[ 28/09/2011 - 21:48 ]
Al-Quds occupée – CPI
Plusieurs députés du Conseil Législatif Palestinien avaient été menacés d’être expulsés de leur ville d’Al-Quds. Ils se sont alors réfugiés dans le siège de la Croix-Rouge, dans le quartier d’Al-Cheikh, dans leur ville d’Al-Quds. Après plus de 450 jours, on s’est mis à croire que les occupants israéliens allaient annuler leur décision de chasser les députés de leur ville, en vain. Tout au contraire, les occupants ont détenu le député Ahmed Atton.
En effet, par le biais d’un complot, les occupants israéliens ont pu disperser ces frères de la cause palestinienne qui s’étaient rassemblés au siège de la Croix-Rouge, défiant la menace d’expulsion. Dans ce lieu, les députés recevaient des délégations, réalisaient des interviews et des conférences. Ce sit-in est le plus long de l’histoire politique. Les députés ont au moins pu attirer l’attention sur les souffrances de la ville d'Al-Quds, de ses habitants, de la terre et des lieux saints.
Via ces députés, la ville d'Al-Quds a pu attirer l’attention du monde entier. Les occupants israéliens ont perdu patience, eux qui avaient cru pouvoir pousser les députés à bout ; mais ils ont totalement échoué.
Le complot
Les forces israéliennes d'occupation ont tissé un complot pour mettre la main sur le député Atton. En fait, après avoir vu sa femme et sa fille Batoul, bébé né quatre mois après le début du sit-in, alors qu’il s’apprêtait à réaliser une interview, il a remarqué une bagarre devant le siège de la Croix-Rouge, mise en scène par les occupants israéliens. Trois personnes des forces israéliennes spéciales ont enlevé le député palestinien Atton. Ils l’ont déposé au centre d’enquête d’Al-Maskoubia. Un nouveau périple a commencé : prisons et exil loin de sa ville qu’il aime tant.
Parcours de combattant
Ahmed Atton, député du Conseil Législatif Palestinien, est né dans la ville d'Al-Quds, en 1968. Il est marié et a cinq enfants. Il a eu sa dernière enfant 124 jours après le début du sit-in dans le siège de la Croix-Rouge, dans le quartier Jarah, dans la ville d'Al-Quds.
Il a obtenu son master de charia de l’université d’Al-Quds, en 2002. Il l’a eu en dix-sept ans, en raison des arrestations à répétition que lui ont fait subir les occupants israéliens. Puis il a obtenu son master 2 en études islamiques, de la faculté de lettres de l’université d’Al-Quds. Il a aussi eu un diplôme de management, de l’université hébraïque.
Atton a travaillé comme imam de la mosquée Al-Morabittin, dans le quartier Sour Baher, dans la ville occupée d’Al-Quds. Il a donné des cours dans la mosquée Al-Omari, dans la même quartier. Il a été membre de différentes associations de bienfaisance et d’organisations sociales. C’était un homme actif dans la vie sociale et politique de la ville d'Al-Quds, surtout en ce qui concerne la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
En outre, il a occupé le poste de président de l’association culturelle du quartier de Sor Baher, et il a dirigé le centre Zayed pour l’apprentissage du saint Coran. Et en 2006, il a élu par le peuple palestinien membre du Conseil Législatif Palestinien, représentant le groupe "Changement et réforme", en 2006. Et à l’intérieur du Conseil, il a été élu membre de la commission d’Al-Quds et de la commission de la sécurité et de l’intérieur.
Douze ans derrière les barreaux
A plusieurs reprises, Ahmed Atton, appelé Abou Moudjahid, a été interné dans les prisons israéliennes. Il y a passé plus de douze ans. Il a été interpellé pour la première fois en 1988. Cette première fois, il est resté quelque quatre ans derrière les barreaux israéliens.
Et en 1994, il a encore une fois été arrêté et il a passé trois ans enfermé dans les prisons israéliennes.
Et en 1998, les occupants israéliens l’ont enfermé pour six mois, sous ce fameux régime de "Détention administrative".
Puis, lorsqu’il a été élu, les occupants israéliens l’ont interné pendants trois ans et demi, dans la campagne menée par les Sionistes contre les députés et les ministres palestiniens.
Le 29 mai 2006, le député Atton a reçu du ministère de l’intérieur israélien une notification retirant de lui sa carte de résidence dans la ville d'Al-Quds, s’il ne démissionne du Conseil Législatif Palestinien. Et le 26 mars 2010, la police de l’occupation israélienne lui a délivré une décision lui ordonnant de quitter sa ville d'Al-Quds avant la date du 3 juillet 2010, ainsi qu’à ses collègues le député Mohammed Abou Tayr, le député Mohammed Totah et le ministre Khaled Abou Arfa.
Mais après l’arrestation par les autorités de l’occupation israélienne du député Mohammed Abou Tayr, le 30 juin 2010, le député Ahmed Atton et ses collègues se sont réfugiés au siège de la Croix-Rouge, un geste de protestation contre la décision de l’occupation israélienne de les éloigner de leur ville. Après 453 jours, Atton a encore une fois été enlevé et enfermé dans les prisons israéliennes. A part Allah (le Tout Puissant), nul ne sait quand il en sortira.