jeudi 9 juin 2011

Comment les Palestiniens malmènent Israël sur Facebook…

(Beyrouth, Liban) “Nous utilisons Facebook bien sûr, comme les Tunisiens. Nous savons aussi que l'ennemi nous surveille de près. Facebook, nous l'avons adapté à nos besoins”, a déclaré Abou Omar, un activiste palestinien, dans une rencontre avec Webdo, dans l'un des camps palestiniens au sud de la capitale libanaise.
“Nous n'avons pas besoin d'Internet pour communiquer entre nous. Nous sommes entassés par milliers sur quelques centaines de mètres carrés. Le mot se propage très vite, de bouche à oreille”.
Depuis les camps, les Palestiniens utilisent massivement Facebook mais l'ont dérouté, donc, de son utilité primaire : partager les informations.
Webdo est entré en contact avec un autre activiste, souhaitant garder l'anonymat. Il est présenté comme l'auteur de la stratégie utilisée par les Palestiniens, lors des activités du 5 juin 2011. Une marche “du Retour en Palestine” était organisée ce jour-là.
“L'idée était de créer plusieurs pages Facebook annonçant plusieurs actions à différents points de la frontières sud du Liban” a expliqué l'activiste. Mais réellement, rien de tout cela n'a eu lieu.
“Le but est de faire déployer les forces armée ennemies tout au long de la frontières. Ça leur cause des pertes par millions de dollars”.
L'activiste a ajouté qu'à la perte financière, s'ajoutait l'énorme stress au niveau des soldats israéliens. “Ils nous attendent à certains points. Que nous allons à d'autres points ou pas du tout, c'est déjà une réussite !”.
Les Palestiniens semblent vouloir jouer la guerre des nerfs avec les Israéliens. “Les Palestiniens ont joué le jeu. Dans les commentaires sur ces vraies pages mais à faux message, certains parlaient de ballons gonflables, de planeurs et autres techniques pour traverser la barrière frontalière”.
Les Palestiniens ont fait passer le mot entre eux, dans les camps, de ne pas croire aux informations propagées sur Facebook. D'après l'activiste, “Les réseaux sociaux sont déjà infiltrés par l'ennemi pour espionner et pour désinformer”.
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