jeudi 9 juin 2011

Les forces spéciales fouillent à nu les détenues et ravagent leurs effets personnels

[ 09/06/2011 - 11:41 ]
Cisjordanie occupée – CPI
Des détenues de la prison d’Hasharon ont rapporté au centre Ahrar pour l’étude des détenus et les droits de l’homme que les forces spéciales de l’occupation sioniste ont fait irruption d’une façon provocante et brutale dans la cellule n°2 dans le département des femmes, qui contient quatre prisonnières palestiniennes.
L’assaut a été mené par dix gardiennes et cinq gardiens accompagné d’un responsable sécuritaire, un officier des renseignements et le directeur de la cellule. Ils ont fouillé chaque détenue séparément dans la cellule, et selon les prisonnières, la fouille a été effectuée à nu, de manière humiliante et contraire à l’éthique et la morale.
Fouad al-Khafach, directeur du centre Ahrar, a condamné cet assaut qui ne respecte pas l’intimité des détenues palestiniennes, dont le but n’est que de les provoquer. L’administration pénitentiaire pratique délibérément ces méthodes humiliantes sous de faux prétextes, comme ce fut le cas avec les détenues qui ont été accusées de posséder des téléphones portables dans la cellule.
Al-Khafach a exprimé sa profonde consternation face à la méthode d’inspection humiliante qui a eu lieu dans une cellule étroite d’un mètre carré maximum, cachée par un mince rideau en plastique. Cette irruption a déclenché la panique au sein des détenues à cause de l’intensité de la stupéfaction et de peur que les geôliers n’entrent alors qu’elles se faisaient fouiller, ce qui indique que les gardiens étaient devant la porte  se préparant à faire irruption.
Les détenues ont précisé au centre Ahrar qu’après la fin de la fouille corporelle, elles ont été transférées avec leurs habits de prière seulement dans la cellule de punition qui se trouve à l’extérieur du département. Leur cellule a été fouillée de manière sauvage sans la présence de l’une d’entre elles, alors que la loi permet la présence d’une détenue au moins lors de l’inspection, mais le directeur de la prison a refusé cela en leur disant « c'est moi qui fais la loi et je la change comme je veux ».
Les détenues ont souligné que l’inspection a duré six heures, puis elles sont retournées dans leur cellule qu’elles ont retrouvée sans dessus dessous après une fouille absurde puisqu’ils ont arraché le carrelage des toilettes et la vitre de la porte. Ils ont également cassé des objets à l’extérieur de la cellule dont des habits et des effets personnels, à la recherche du prétendu téléphone.
Al-Khafach a indiqué que les détenues n’ont reçu aucun repas pendant cette opération, et elles ne pouvaient ni prier ni aller aux toilettes. De plus, l’officier des renseignements les menaçait en disant de manière agressive : « ils vont mettre la cellule sans dessus dessous », sachant que l’administration pénitentiaire procède à la fouille de cette cellule chaque semaine.
Le directeur du centre Ahrar a tenu l’administration de la prison d’Hasharon responsable des conséquences qui pourraient se produire suite à cette attaque. Il appelle également toutes les organisations des droits de l’homme concernées à dénoncer et condamner cet agissement, ainsi que chacune prenne ses responsabilités en faisant pression sur l’occupation afin de mettre fin à ces méthodes pratiquées par les geôliers contre les détenues.