jeudi 10 mars 2011

En Cisjordanie, grâce aux milices d’Abbas, les soldats de l’occupation se sentent chez eux

[ 09/03/2011 - 03:44 ]
Ramallah – CPI
Dans chaque société, chaque pays, chaque territoire, il est normal que les occupants soient détestés. Tous les gens, avec un peu de bon sens et un peu de sens de liberté, ne peuvent apprécier l’occupation.
Une scène baroque commence cependant à se répéter dans beaucoup de villes et villages de la Cisjordanie. Les témoignages s’accumulent.
En effet, beaucoup ont remarqué les soldats de l’occupation israélienne parcourir les villes de la Cisjordanie, sans précaution, comme s’ils étaient chez eux. Les chefs de l’armée israélienne, eux-mêmes, saluent cet état de cause. Les appareils de l’autorité de Ramallah assument bien le rôle qu’ils leur avaient alloué. Ils les qualifient d’hommes efficaces. Ils admirent leurs réalisations.
Echange de rôles
Ll’entrée en Cisjordanie des soldats de l’occupation israélienne est désormais naturelle, quotidienne et sans aucune résistance. Les appareils du mouvement du Fatah leur ont préparé le terrain et continuent à le faire, en poursuivant les résistants palestiniens, en travaillant main dans la main avec les occupants israéliens. Ils travaillent ensemble afin d’anticiper toute tentative visant à entamer une opération de résistance palestinienne contre l’occupant sioniste en réplique à ses crimes et aux agressions des colons menés contre notre peuple sans arme.
Dans ce contexte de coopération entre l’autorité et l’occupation, la scène de ces soldats de l’occupation israélienne est devenue banale. Le citoyen palestinien les voit de plus en plus, même au grand jour. Mieux encore, le citoyen pourra facilement deviner si les soldats israéliens vont envahir sa ville ; un signe simple : disparition des éléments de l’autorité, de leurs voitures, de leurs barrages qui parsèment les rues de la Cisjordanie.
Manger le dessert local
Après tout le travail effectué par les milices de l’autorité, en poursuivant les résistants palestiniens et en les internant dans ses prisons, les soldats israéliens ne craignent rien ; ils sont protégés ; quelqu’un a fait le travail pour eux, en privant la résistance de son arme.
Les soldats de l’occupation israélienne n’ont rien à faire. Au lieu d’affronter une résistance qui les obligera à partir, ils descendent pour déguster le dessert local. Le jeudi 3 mars, dans la ville de Tulkarem, des patrouilles israéliennes se sont orientées vers un magasin de dessert local pour en manger et en emporter. Voilà que les occupants israéliens entrent et sortent tranquillement, grâce aux appareils d’Abbas-Dayton.
Fumer la narguilé
La scène du dessert n’est pas unique. Une autre fois, et dans la même ville, les éléments de l’autorité de Ramallah s’étaient retirés des rues de la ville pour que les soldats de l’armée de l’occupation israélienne encerclent un café et fument le narguilé avant de quitter les lieux ; merci à Abbas pour tous les services qu’il rend aux occupants.