jeudi 10 mars 2011

Obama nomme l'un de ses conseillers ambassadeur en Israël

09 mars 2011 
Agence France-Presse
Washington
Le président Barack Obama a nommé l'un de ses conseillers, Daniel Shapiro, au poste d'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, a annoncé mercredi la Maison-Blanche.
Le président Obama a soumis au Sénat le nom de M. Shapiro pour diriger sa représentation diplomatique chez cet allié crucial des États-Unis, au moment où plusieurs pays du Moyen-Orient, dont l'Égypte voisine, ont été secoués par une série de révoltes populaires.
M. Shapiro était jusqu'ici directeur, chargé du Moyen-Orient, au Conseil de sécurité nationale (NSC) de la Maison-Blanche, poste qu'il assumait depuis l'arrivée de M. Obama au pouvoir en janvier 2009.
Conseiller pour les affaires étrangères de M. Obama alors que ce dernier n'était encore que candidat à la présidentielle de 2008, M. Shapiro, diplômé des universités de Harvard et Brandeis, avait déjà travaillé au NSC sous l'administration de Bill Clinton.
Il s'agit de la deuxième nomination diplomatique d'importance officialisée mercredi par la Maison Blanche, après l'annonce par M. Obama dans la matinée du choix du secrétaire au Commerce Gary Locke pour prendre la tête de l'ambassade des États-Unis en Chine.
La nomination de M. Shapiro, que le Sénat devra entériner, intervient alors qu'Israël a annoncé, par la voix de son ministre de la Défense Ehud Barak, tabler sur une augmentation substantielle de l'aide des États-Unis pour préserver son avance militaire sur ses voisins dans un contexte de bouleversements majeurs dans le monde arabe et de tentatives de reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes.
«La question de l'avance militaire qualitative d'Israël devient primordiale pour nous, et je crois qu'elle l'est aussi pour vous (Américains)», a déclaré le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, dans une interview au Wall Street Journal.
«Il pourrait être judicieux ou sage (pour les États-Unis) d'investir 20 autres milliards de dollars afin d'améliorer la sécurité d'Israël pour la prochaine génération», a-t-il estimé.
Israël, qui est lié aux États-Unis par un accord de coopération stratégique, se présente volontiers comme «un îlot stable de démocratie» dans un environnement régional turbulent et imprévisible.
Le pays a observé avec inquiétude le développement d'une révolte populaire en Égypte qui a débouché sur le départ du président égyptien Hosni Moubarak, vu comme le garant de la stabilité d'un pays lié à Israël par un traité de paix depuis 1979.
Depuis 2007, les États-Unis octroient une aide militaire annuelle de trois milliards de dollars à Israël, entièrement consacrée à des achats d'armes américaines, en vertu d'un protocole d'accord bilatéral valable jusqu'en 2017.
A la Maison Blanche, M. Shapiro a aussi été associé de près aux tentatives de l'administration Obama pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, concrétisées par un sommet le 2 septembre dernier à Washington.
Mais les négociations se sont interrompues trois semaines plus tard à l'expiration d'un moratoire israélien de dix mois sur la colonisation en Cisjordanie. Les Palestiniens exigent un gel des colonies auquel se refuse M. Netanyahu.
Ce dernier fait depuis plusieurs semaines miroiter une «initiative diplomatique» de paix qui suscite globalement le scepticisme en Israël.
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