lundi 14 novembre 2011

Le barrage de Tayassir : synonyme de supplice de Tantale !

[ 13/11/2011 - 23:00 ] 
Le barrage de Tayassir qui sépare tobas de Laghouar Nord, s’est transformée en barrage à clous, avec l’application par les soldas de l’occupation de nouvelles mesures répressives, à l’encontre des citoyens traversant le barrage et ce depuis le premier jour de l’Aïd El Idha béni qui consiste à trouer les jantes avec les clous.
Le barrage constitue un véritable cauchemar qui empoisonne l’existence des habitants de tobas et Laghouar et, qui le considèrent comme un pieu fixé entre eux, ayant pour but d’instituer des frontières qui sépareraient entre le Nord de la rive et Laghouar.
Le président du conseil des villageois d’Elmaleh et des campements de bédouins, Aref Daraghma a noté que les soldats de l’occupation ont fait rater aux citoyens les fêtes de l’Aïd El Idha, en procédant au sabotage des pneus des voitures et des autobus de transport en commun qui desservent la région; ces soldats d’ailleurs traitent les citoyens et les passants selon l’humeur.
Il a enchainé, « dés le premier jour de l’Aïd, ils ont saboté les pneus de l’autocar appartenant au citoyen Samer Abou Hassen, et cela en redressant les clous propagés le long du barrage à fleur de sol. Ces opérations de sabotage se sont alors succédées quotidiennement et ont touché d’autres citoyens en particulier Ahmed Draghma et Naji Draghma.
Artère principale :
Le citoyen du village de Tayassir, Hassen Saouafta fait remarquer que la route sur laquelle s’est instaurée le barrage de Tayassir, constitue une artère principale de la circonscription de Tobas qui compte 51.000 habitants la plupart obligés de  traverser ce barrage offrant la seule voie de passage qui mène aux terres agricoles de la circonscription.
Il a ainsi enchainé: ce barrage entrave directement le mouvement quotidien de quelques 5500 citoyens, vivant de l’autre côté de la barrière dans les agglomérations de Bardala, Kardala, Aïn El Baydha, Elfarissiya, El Maleh et Yel EL Hamma pour la plupart, contraint de franchir cet obstacle quotidiennement, soit pour rejoindre leur travail, soit pour aller étudier, se soigner ou, visiter des parents.
Saouafta, a ensuite mis l’accent sur le fait que le barrage n’a pas un but sécuritaire mais, sert plutôt à mettre les habitants de la région aux abois, pour les pousser à déserter leurs terroirs, au profit des colonies agricoles qui, se sont implantées dans la région de Laghouar Nord, telle la colonie « Routem » érigée sur les terres de la région « d’El Farissiya » ou encore celle de « Mihoula » considérée la première colonie agricole qui, a vu le jour sur la rive occidentale, directement après l’occupation en 1967, sur les terres du village « Aïn El Baydha ».
Le barrage sert également à protéger les zones étendues, et interdites, pour des raisons militaires ; certaines d’ailleurs, ont servi à l’aménagement d’importants campements à l’armée de l’occupation comme c’est le cas dans la région d’El Maleh.
Le plus important endroit confirmé de supplice:
Le citoyen originaire de la vallée El Maleh dans la région de Laghouar, Ali Draghma, a signalé que ce barrage, est devenu après toutes ces années, le plus effroyable endroit de supplice pour ceux qui traversent la région, surtout en l’absence la plupart du temps des caméras de l’information télévisée, vu la situation éloignée de cette région.
Il ajouta aussi ces précisions que : les forces d’occupation ont dressé ce barrage, au début de l’Intifadha d’El Aksa, dans un endroit stratégique; dans une région géographique qui, ressemble à un goulot d’étranglement (col d’une bouteille) qui ne laisse de choix à ceux qui se rendent à El Aghouar, ou s’apprête à le quitter pour entrer dans la région que la traversée du barrage, en raison du relief géographique, montagnard, abrupt, dans la région.
Il a mis également l’accent, sur le fait que, le but recherché en dressant le barrage, c’est de créer un état de fait de frontières qui, isolent El Aghouar de son prolongement naturel sur la rive occidentale.
Le jeune militant à El Aghouar Hassen Makhamra fait mention que des dizaines de milliers d’hectares ont été confisqués derrière le barrage à leurs propriétaires qui sont les habitants de sa ville et des villages avoisinants, tel Katmoun qui a perdu la plupart de ses terres, assurant aussi que, c’est un pur barrage politique et, par conséquent, les allégations des autorités de l’occupation que, c’est un barrage sécuritaire, ne peuvent tromper personne