mercredi 26 octobre 2011

La réussite de la transaction, les habitants de la Cisjordanie ne parlent que de ça

[ 25/10/2011 - 23:19 ] 
Ramallah – CPI
La transaction d’échange de prisonniers, avec laquelle la résistance palestinienne a réussi à libérer des centaines de captifs dont beaucoup de condamnés à perpétuité, ou à plusieurs perpétuités, continue à faire des vagues partout en Palestine dont la Cisjordanie.
En effet, la joie n’a pas l’air de quitter la Cisjordanie de si tôt ; les drapeaux verts saluent partout la résistance palestinienne, notamment le Hamas ; les panneaux de bienvenue aux libérés sont partout, et confirment que la résistance reste le seul moyen pour libérer les détenus palestiniens.
Confiance en la résistance
Des Palestiniens interrogés disent que la résistance, en particulier les brigades Ezziddine Al-Qassam, est la seule à avoir la capacité de libérer les captifs palestiniens condamnés à de lourdes peines. Cependant, après vingt ans de négociations, l’autorité de Ramallah n’a pu en libérer un seul.
Un Palestinien du village de Coper, au nord de la ville de Ramallah, dit au correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI) : « Seules les brigades Ezziddine Al-Qassam peuvent briser les critères imposés par les occupants israéliens, contrairement à l’équipe de négociations de l’autorité qui n’a pu jusqu’à présent libérer les siens (faisant allusion à Fakhri Al-Barghouthi, membre du mouvement du Fatah, enfermé dans les prisons israéliennes depuis quelque trente-quatre ans) ».
Seule la force peut contraindre l’occupation israélienne à céder aux exigences de la résistance, non pas ces négociations inutiles, ajoute-t-il.
C’est une réalisation historique, la transaction, dit un homme âgé du même village. Toute critique faite de ces incapables ne fait que renforcer la résistance.
Pour montrer leur bonne foi à l’égard de l’autorité de Ramallah, les occupants israéliens ont relâché deux cents personnes seulement. On a célébré cela comme un grand événement, alors que les libérés n’étaient que des personnes âgées, des prisonniers de droit commun, des gens sur le point de finir leurs peines.
La bonne foi
Un libéré de la ville de Ramallah dit que sa ville a connu plusieurs de ces libérations visant à montrer la bonne foi, qui ne concernaient toutefois que des prisonniers du mouvement du Fatah, condamnés à des peines légères.
Une fois, un captif, continue-t-il, un détenu membre du Fatah faisait partie de ces libérations dites de bonne foi, mais on l’a retourné en prison, du bus les transportant, parce qu’il avait changé de camp au profit du mouvement du Hamas, en prison.
Et une autre fois, quelques détenus avaient fini leurs peines ; les occupants israéliens ne les ont pas relâchés pour les mettre plus tard sur la liste des libérables de bonne foi envers Abou Mazen, président de l’autorité de Ramallah.
La transaction d’Abou Mazen
Justement, cet Abou Mazen commence à parler d’une transaction qui serait effectuée par ses efforts. Les Palestiniens n’ont qu’un petit sourire de moquerie face à ces dires.
Que possède le président comme moyen de pression sur "Israël", pour pouvoir libérer un nombre de détenus aussi grand ? se demande un autre. Le président a dit cela seulement pour sauver la face, tout simplement, ajoute-t-il.
De plus, "Israël" vient d’adresser une gifle au président, en démentant ses propos et en démentant l’existence de négociations.
Le président Abou Mazen croit-il toujours que les négociations peuvent réaliser ce que la résistance a pu le faire par la force ? Sinon, avec quels moyens de pressions ?
Dans les rues de la Cisjordanie, les gens parlent de la transaction grandiose de la résistance. Ils parlent aussi de nouvelles opérations possibles visant à enlever de nouveaux soldats pour libérer tous les captifs palestiniens.