mardi 5 juillet 2011

Paris envisage une conférence des donateurs et de paix en septembre

AFP | 05/07/2011
La France envisage désormais d'organiser une conférence des donateurs pour les Palestiniens "dans la première quinzaine de septembre", laquelle pourrait se transformer en conférence de paix avec Israël, a déclaré mardi le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé.
Paris repousse ainsi son calendrier, après avoir proposé une telle conférence pour le mois de juin, puis pour le mois de juillet.
Auditionné par la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, Alain Juppé a estimé que la prochaine échéance importante était la réunion du Quartette pour le Proche-Orient prévue le 11 juillet à Washington et dont la France espère qu'elle lancera un appel à la reprise des négociations israélo-palestiniennes.
"Si cet appel est lancé, nous passons à une deuxième phase. Est-ce que les parties acceptent de se remettre autour de la table - il y a encore un doute mais ce n'est pas impossible -, et quid de la conférence internationale ?", a-t-il poursuivi.
"Il apparaît aujourd'hui qu'une conférence des donateurs dans la première quinzaine de septembre serait en toute hypothèse utile, car l'Autorité palestinienne a besoin de fonds", a-t-il ajouté.
"Est-ce que cette conférence pourrait être la conférence de paix et de négociations que nous avons envisagée ? Il est trop tôt pour le dire", a-t-il encore indiqué. "Vous voyez que notre initiative n'est pas abandonnée et qu'elle a quelques chances de prospérer", a-t-il dit.
Le ministre français a estimé qu'il y avait "une bonne chance pour que le Quartette (Etats-Unis, Russie, Onu, Union européenne) lance un appel aux parties à renégocier sur ces bases-là: renonciation au terrorisme et à la violence, acceptation des accords paix antérieurs, abandon de toute autre réclamation une fois que l'accord est conclu et surtout l'objectif de deux Etats nations pour deux peuples".
"Les paramètres (de la négociation), c'est la frontière de 1967 avec des échanges mutuellement agréés et la question des garanties et de sécurité, et dans un second temps, dans le cadre d'un accord global, la question des réfugiés et de Jérusalem", a-t-il expliqué.