mardi 5 juillet 2011

Flottille Gaza: Un bateau canadien parti de Crète a été stoppé (militant)

AFP | 04/07/2011
Un bateau canadien appartenant à la flottille pour Gaza, parti de Crète (Grèce) lundi après-midi, a été stoppé une dizaine de minutes après son départ par les garde-côtés grecs, a indiqué une militante organisatrice du groupe canadien à Athènes lors d'une conférence de presse.
"Le bateau a été investi par des forces spéciales armées que les garde-côtes avaient fait monter à bord une dizaine de minutes après son départ du port Aghios Nikolaos, dans l'est de l'île de Crète", a indiqué Huwaida Arraf, porte-parole de l'organisation canadienne pro-palestinienne, selon laquelle le bateau a rebroussé chemin.
Le bateau, baptisé "Tahrir", transportait une quarantaine de personnes, dont des Canadiens, des Français, des Italiens.
Il a appareillé sans son capitaine qui risquait sinon de perdre sa licence. "Un passager, ancien sénateur belge, Joseph Dube, qui possédait une licence expirée, sert de capitaine et a dit qu'il assumait la responsabilité de cette action", a indiqué la militante.
Quand les forces spéciales armées sont montées à bord, "une trentaine de passagers ont indiqué être le capitaine", selon Mme Arraf.
"Je parle avec un homme armé d'une mitraillette. Tout est chaotique ici. (...) Il y a une quinzaine d'hommes armés qui repoussent les gens, nous n'utilisons pas la violence", a dit à l'AFP un passager du bateau joint par téléphone, David Heap.
La Grèce a interdit depuis vendredi à tout bateau grec ou étranger de partir vers Gaza, justifiant cette décision par la nécessité de "protéger les passagers" de la flottille pro-palestinienne comprenant une dizaine de bateaux, qui souhaitaient se rendre à Gaza pour briser le blocus imposé aux Palestiniens par l'Etat juif et transporter de l'aide humanitaire.
Israël a menacé à plusieurs reprises d'utiliser la force pour arrêter les bateaux de la flottille.
Lundi matin, l'équipage du bateau français Louise Michel a symboliquement hissé les voiles dans le port du Pirée, près d'Athènes, mais n'est pas parti. Les militants voulaient ainsi protester contre le refus des autorités grecques d'autoriser leur appareillage.
Le gouvernement grec a proposé aux activistes et à l'Autorité palestinienne d'acheminer lui-même cette aide par des "moyens du pays".