Agence France-Presse
Jérusalem
Le premier ministre israélien  Benyamin Nétanyahou a estimé  lundi qu'Israël ne pourrait pas empêcher  un vote de l'Assemblée générale  de l'ONU reconnaissant un État  palestinien, mais que cette démarche  était «vouée à l'échec».
«Nous  devons nous préparer à un tsunami en septembre. Personne ne pourra  empêcher une décision de l'Assemblée générale de l'ONU de reconnaître  l'État palestinien», a affirmé M. Nétanyahou lundi lors d'un débat à  huis clos de la Commission parlementaire des Affaires étrangères et de  la Défense, selon les médias israéliens.
 «L'ONU peut tout aussi bien adopter une résolution indiquant que la  Terre est plate. Il est important que nous nous préparions à ce tsunami  de septembre, car nous ne serons soutenus que par quelques pays», a-t-il  admis.
 «Cette démarche est vouée à l'échec, car l'ONU ne peut pas reconnaître  un État sans recommandation préalable du Conseil de sécurité», a  cependant ajouté M. Nétanyahou.
 Interrogé par l'AFP, un haut responsable israélien a confirmé ces déclarations en substance, sous condition d'anonymat.
 Le président américain Barack Obama a indiqué que les États-Unis  opposeraient leur veto à une telle recommandation, car ils estiment que  la création d'un État palestinien doit résulter de négociations avec  Israël.
 Les pourparlers de paix, lancés le 2 septembre dernier à Washington, se sont interrompus moins d'un mois après.
 Le président de l'Assemblée générale des Nations unies Joseph Deiss a  affirmé vendredi que pour adhérer à l'ONU, un État devait obtenir l'aval  du Conseil de sécurité.
 «La manière de devenir membre des Nations unies est clairement définie,  nous devons nous y conformer et parmi les conditions il y a le veto, ou  plutôt le non-veto», a-t-il dit lors d'un point de presse.
 Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est cependant déclaré samedi soir à Doha «déterminé» à demander à l'ONU d'accepter l'adhésion de l'État de Palestine en septembre.
 
 
