| [ 02/01/2011 - 04:35 ] | 
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|             Gaza – CPI      Durant la dernière guerre agressive israélienne  menée contre Gaza, fin 2008/début 2009, les occupants israéliens ont  pris en cible les maisons civiles, les bureaux du gouvernement, les sièges  de la sécurité, laissant des martyrs et des blessés. Mais pas  seulement, ils ont visé, surtout avec leur aviation, les maisons de  culte. Ceci pousse la population à s’attacher encore plus à leurs  mosquées.         Les chasseurs des forces israéliennes d'occupation et leurs bulldozers ont totalement détruit 45 mosquées, et 55 partiellement.         Ce ne sont pas que les mosquées qui ont été  touchées, mais également les maisons avoisinantes. Chaque fois qu’il y a  eu une mosquée frappée, il y a eu aussi des maisons touchées, des  victimes civiles, hommes, femmes et enfants.                La mosquée Imad Aqel              A 23h50 du deuxième jour de la guerre, les chasseurs bombardiers ont attaqué la mosquée Imad Aqel.  Ce mosquée de trois étages se trouve dans un quartier résidentiel  densément peuplé, au Bloc 5 du camp de Jébalia, au nord de la bande de  Gaza.         Quelques secondes après la frappe, on a remarqué  non seulement la destruction complète de la mosquée, mais aussi de la  maison d’Anwar Khalil Baaloucha. La maison est tombée sur ses habitants,  tuant cinq fillettes. Baaloucha et sa femme, trois autres enfants et  douze autres personnes y étaient. Aux alentours, d’autres maisons ont  été endommagées, causant la blessure de cinq enfants.                Tous les moyens sont employées              Le chercheur juridique Yasser Abdou  Al-Ghafour confirme à l’envoyé de notre Centre Palestinien  d’Information (CPI) que les forces israéliennes d'occupation ont  délibérément visé les mosquées par tous les moyens. D’abord avec leur  aviation, avant de lancer une invasion terrestre.         Les mosquées, les prendre en cible est un acte de  vengeance, de sanction collective, un acte qui vient à l’encontre de  l’article 33 du quatrième traité de Genève de l’an 1949, quant à la  protection des civils pendant les guerres.                Mosquées et fidèles              Certaines mosquées ont été bombardées au moment  où les fidèles y accomplissaient leur prière, ce qui a laissé un bon  nombre de martyrs, de blessés, à l’intérieur comme à l’extérieur.         A titre d’exemple, le 3 janvier 2009, un avion  israélien avait lancé un missile sur la mosquée d’Ibrahim Al-Moqadima,  au nord du camp de Jébalia. Quinze personnes qui y priaient ont  immédiatement trouvé la mort. Parmi eux se trouvaient quatre enfant, un  père et son fils. Trois autres ont été blessés et transférés vers  l’hôpital Al-Chiffa de Gaza.                Un mensonge israélien              Tout au long de leur guerre, et pour justifier  leurs crimes, les occupants israéliens n’ont pas arrêté de répéter que  les mosquées frappées étaient devenues des dépôts d’armes.         Ces allégations se sont avérées sans fondement.  Les mosquées sont des lieux publics ouverts à tout le monde. Ne s’y  trouvent que des fidèles et des livres. Le rapport du juge sud-africain Richard Goldstone  insiste à dire que les enquêtes n’ont remarqué aucune petite preuve  montrant que les mosquées étaient utilisées pour un objectif autre que  le culte.                Reconstruction et attachement              La destruction des mosquées par les occupants israéliens n’a pas empêché les fidèles palestiniens à les fréquenter. Tout au contraire, leur attachement à leurs mosquées s’est renforcé.         Quelques heures seulement après qu’une mosquée  est bombardée, les fidèles se rassemblent pour accomplir leur prière sur  les décombres : un message adressé aux occupants israéliens lui disant  que l’attachement des Palestiniens à leurs mosquées reste intouchable.  |