samedi 8 janvier 2011

Les navettes diplomatiques entre Tel-Aviv et le Caire

08 Janvier 2011 09:07 
.IRIB - Il fut un temps où se rendre en Israël faisait scandale dans la presse moyen-orientale,  où un président, un émir, un cheikh, un tant soi peu animé par le légendaire orgueil arabe, ne se risquait pas à poser avec des tortionnaires sionistes devant l’objectif des caméras. Eh bien, ce temps est révolu et de la plus ahurissante des manières. Depuis quelques mois, il suffit d’un tout petit rien, pour que les autorités égyptiennes s’embarquent, à bord d’un avion, et atterrissent, aussitôt, à Tel-Aviv, sans aucun égard pour cette incroyable somme de souffrances, d’afflictions, de tourments que ce même Tel-Aviv afflige à ses voisins immédiats, qu’ils soient palestiniens, libanais, jordaniens ou autres. Pis, encore, le Caire semble même tirer un certain orgueil de cette course infernale qu’il a entreprise contre son propre crédit, auprès de la rue arabe, «au nom de la paix». Mais de quelle paix nous parlent Moubarak et ses acolytes ? Le «processus de paix» qui a été promu, jusqu’à maintenant, par les acteurs américains et sionistes, n’en a eu que le nom, en réalité. Il n’a été qu’une modeste négociation sur des intérêts, non pas des Palestiniens, comme le veulent, la raison et le droit, mais d’Israël et de ses protecteurs occidentaux. Moubarak, qui dirige son pays, depuis plus 25 ans, d’une poignée de fer, au prix de faire de ce symbole du nassérisme, un vulgaire satellite occidental, en plein cœur du Moyen-Orient, peut-il contredire, un seul instant, les consciences éclairées, au sein du monde musulman, qui dénoncent une «interminable mascarade de paix» avec Israël, une paix, par défaut, qui n’est rien d’autre qu’une guerre prolongée ? La vérité est que l’Etat égyptien a perdu son âme, depuis qu’il a signé les «humiliants», les «avilissants» accords de Camp David, en 1978.  Sinon, il ne se serait jamais résigné à dresser, tout au long de ses frontières avec Gaza, un «mur en acier» de 10 kilomètres de long et d’une hauteur de 20 mètres, pour que soit achevé, sans souffrir d’aucune exception, le génocide à l’œuvre à Gaza ? Depuis l’attentat odieux qui a frappé, pendant la nuit du nouvel an, une église copte, à Alexandrie, Moubarak fait face à un nouveau dilemme : la paix civile, en Egypte, ou l’amitié avec Israël, car, ainsi que le confirme une majorité de la presse égyptienne, «le seul régime à bénéficier de la violence interconfessionnelle, au Moyen-Orient, est le régime sioniste». C’est, donc,  à Moubarak de faire son choix, vu qu’après les législatives truquées de fin 2010, sa dictature est vouée à perdurer!
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