jeudi 13 janvier 2011

Israël poursuit ses crimes contre les Palestiniens

Le quotidien est l’un des principaux indices de la violation israélienne des droits humanitaires des Palestiniens. Il suffit de citer les derniers exemples pour confirmer cet aspect de colonisation qui va à l’encontre du droit international et des constantes du processus de paix. Les autorités israéliennes ont ainsi commencé le dimanche à détruire un ancien hôtel dans la partie orientale de Jérusalem annexée pour construire sur le site des logements destinés à des colons juifs.
   Trois bulldozers ont commencé sous la protection de la police à démolir une partie du bâtiment abritant l’ancien hôtel Shepherd, dans le quartier palestinien de Cheikh Jarrah. Chose confirmée d’ailleurs par un photographe de l’AFP.
   Le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, a confirmé que « des forces de police ont été déployées sur place pour préserver le calme ». Ce projet est chapeauté par l’homme d’affaires juif américain Irving Moskowitz, qui encourage la colonisation juive de la partie orientale de Jérusalem conquise et annexée par Israël en juin 1967. Jawaher Abu Rahma, une militante de 36 ans, participait à une manifestation contre le mur d’apartheid érigé par Israël dans le village de Bilin — où a lieu depuis des années une manifestation pacifique hebdomadaire — quand elle a reçu des gaz lacrymogènes envoyés par les troupes israéliennes. Elle s’est effondrée et on l’a emmenée de toute urgence à l’hôpital de Ramallah qui se trouve aussi en Cisjordanie occupée.
Autre événement : c’était le 31 décembre 2010. Elle est morte le 1er janvier 2011. Le récit est de Dr Chandra Muzaffar, présidente de The International Mouvement of a Just World (JUST). Et d’ailleurs, le frère de Jawaher, Bassem Abu Rahma, a aussi été tué pendant une manifestation à Bilin le 17 avril 2010. Il a été frappé sur la tête par une bombe de gaz lacrymogène tirée à bout portant. Il faut souligner encore et encore que ni Jawaher, ni Bassem, ni aucun des manifestants de Bilin n’étaient armés. Bilin est devenu le symbole de la lutte pacifique et non-violente du peuple palestinien pour obtenir le droit à l’autodétermination. Les militants internationaux qui soutiennent la cause palestinienne participent régulièrement aux manifestations organisées à Bilin. Certains d’entre eux, comme le Prix Nobel Mairead Maguire, ont aussi été blessés par les troupes israéliennes. C’est l’esprit du colonialisme de peuplement et de rejet du Palestinien en tant que tel. Faut-il avec cela considérer que le processus de paix pourra reprendre ? .