vendredi 17 décembre 2010

Amnesty s'oppose aux amendements britanniques qui protègeront les criminels de guerre

[ 15/12/2010 - 11:54 ]
Londres – CPI
Amnesty s'est opposée aux amendements proposés par le gouvernement britannique pour protéger les criminels de guerre lors de leurs visites à Londres, en l'appelant à renoncer aux mesures proposées pour mettre fin à la publication des mandats d'arrêt des tribunaux britanniques contre les criminels de guerre qui visitent l'Angleterre.
Amnesty a déclaré que la Chambre des Communes a commencé, avant-hier lundi 13/12, à débattre sur les mesures proposées dans le projet de loi sur la responsabilité sociale et la réforme de la police qui exigeront pour la première fois l'accord du procureur général en Grande-Bretagne pour obtenir un mandat d'arrêt.
Elle a ajouté : Le principe de la législation internationale permettait de juger les personnes accusées de crimes très dangereux comme la torture, devant les tribunaux britanniques même si ces crimes ont été commis à l'extérieur de la Grande-Bretagne et par des citoyens étrangers.
Elle a réfuté les déclarations du gouvernement britannique selon lesquelles le système de publication des mandats d'arrêt pour crimes de guerres donnerait lieu à des abus par des groupes politiques qui présenteraient des preuves faibles. Mais le gouvernement n'a donné aucun exemple d'émission de mandats d’arrêt par les tribunaux britanniques dans de telles conditions.
La directrice de la branche d'Amnesty en Angleterre, Kate Allen, a déclaré que « les députés britanniques doivent soutenir les victimes de guerres et de la torture, et garantir l'échec de ces mesures dangereuses du nouveau projet de réforme de la police », en s'interrogeant : « quel est ce genre de réforme qui permettra aux personnes soupçonnées d’avoir commis les pires crimes de se soustraire à la justice ? »
Elle a souligné que l'adoption de telles mesures enverra un message négatif et le Royaume-Uni risquerait d'être vu comme un refuge pour les criminels de guerre et les tortionnaires.
Ces mesures britanniques font suite à la colère de l'entité sioniste face aux nombreuses tentatives d'obtenir des mandats d'arrêt contre les criminels de guerre sionistes, et le gouvernement britannique avait promis de modifier les lois en leur faveur.