mercredi 6 octobre 2010

Al-Zahhar : Hamas ne veut pas de guerre civile avec le Fatah mais une réconciliation

[ 05/10/2010 - 11:32 ]
Gaza – CPI
Le membre du bureau politique du Hamas, Dr. Mahmoud Al-Zahhar, a affirmé que son mouvement ne veut pas entrer dans une guerre civile avec le Fatah, mais qu’il souhaite une réconciliation et un consensus national, dont les résultats seront la libération des personnes enlevées en Cisjordanie et les libertés.
Lors d'une réunion organisée hier soir, lundi 4 octobre, par l'assemblée des syndicats professionnels à Gaza, al-Zahhar a déclaré : « le programme de la résistance se base sur le refus de l'occupation et la protection des lieux saints jusqu'à la libération de tous les territoires volés ». Il a souligné en même temps que l'autorité d'Abbas commet une erreur historique avec la continuation de la collaboration sécuritaire avec l'occupation, parce qu'elle ne respecte pas l'opinion du peuple palestinien.
« Abbas connait l'avis du peuple palestinien à cet égard, il doit donc comprendre la leçon, et voir où les négociations nous ont menés », a déclaré al-Zahhar.
Le leader du Hamas a ajouté : « notre message au peuple palestinien est que notre voyage est long et difficile, et que nous n'avons d’autre choix que la résistance qui était l'option de tous les peuples occupés jusqu'à la victoire ». 
D'autre part, Dr. Mahmoud Al-Zahhar a indiqué que « le Hamas n'intervient dans les affaires internes ou dans les positions d’aucun pays, telle est notre politique qui nous permet d’obtenir un soutien ».
« Hamas protège les services publics dans un cadre qui sert le peuple palestinien, et non pas selon les désirs du Fatah, de l'entité sioniste, ou des Etats-Unis », a-t-il estimé.
Par ailleurs, al-Zahhar a demandé aux pays arabes de ne pas donner une couverture aux négociations directes avec l'ennemi sioniste en les poursuivant, en considérant que les négociations sont « la voie menant à la perte des droits et aux concessions ». 
Il a également appelé l'OLP à appuyer le projet de la résistance armée au lieu de parler de la résistance pacifique expérimentée par le peuple palestinien durant la première Intifada, et la meilleure preuve est le retrait des forces occupantes de la Bande de Gaza en 2005.
Il a souligné que le peuple palestinien a besoin d'unité dans ses rangs et sa parole, de la fin de l'occupation, et de travailler sur sa souveraineté réelle.
A propos de l'escalade de la violence sioniste, le dirigeant palestinien a affirmé : « L'entité sioniste peut changer la carte politique au cours d'une guerre prévue suite à l'échec de tous les efforts diplomatiques dans la région ».
Il a assuré : « Nous apprenons aujourd'hui qu'il existe des entraînements qui servent à créer une atmosphère qui conduira à des tensions dans toute la région. En effet, tous les côtés internationaux seront occupés si l'entité sioniste attaque Gaza, le Liban, la Syrie et l'Iran ».