mercredi 1 septembre 2010

Je rêve de lire cette lettre ci-dessous...

publié le mardi 31 août 2010
Myrtille

 
M. Sarkozy s’est répandu tout récemment en sympathie politique et personnelle avec la famille du caporal israélien (et français) Shalit, tankiste capturé par la résistance palestinienne lors d’une opération militaire israélienne à la lisière de Gaza. Mais pas un mot, comme d’habitude pour notre jeune compatriote Salah hamouri, étudiant palestinien à Jérusalem, condamné par un tribunal militaire de l’armée d’occupation pour un supposé délit d’opinion. Mais on peut rêver, M. Sarkozy... Fiction :
Message de M. le Président de la République à l’occasion du 25ème anniversaire de Salah Hamouri
Chère Denise, Cher Hassan,
Ce soir, à vous et à tous ceux, si nombreux, qui témoignent de cette impressionnante solidarité envers Salah et sa famille, je veux dire combien je me sens proche de votre engagement et de votre action, alors que Salah entre dans sa 25ème année.
Le sort inacceptable de ce jeune homme, privé depuis plus de cinq ans de liberté et de vivre avec les siens, nous émeut et nous réunit.
Salah n’est pas un terroriste, car il n’a rien fait. C’est un prisonnier politique jugé par un tribunal illégal, militaire. Salah n’a pas ces droits car Salah — disons les choses - est un otage. Et c’est cette manière révoltante de traiter un être humain qui suscite notre indignation collective, en Palestine, en Israël, en France et partout dans le monde.
Ce cinquième anniversaire que Salah passe prisonnier doit être le dernier. Des efforts obstinés ont été menés afin d’obtenir sa libération. S’ils n’ont pas encore abouti, soyez certains que jamais nous ne baisserons les bras. Notre action continue. Elle réussira ; Salah doit pouvoir rentrer chez lui et retrouver les siens sans délai.
Chère Denise , cher Hassan, chers amis,
Votre modestie est à la mesure de votre détermination mais je veux vous dire combien j’admire votre ténacité sobre, digne, exemplaire face à l’inacceptable.
Il n’y a de votre part ni accusation, ni haine, ni rejet. Votre combat n’a rien à voir avec l’évidente nécessité de trouver une solution à la question palestinienne et israélienne — et nous formons en ce moment de grands espoirs à cet égard - ou à la situation à Gaza. Votre combat, notre combat, est avant tout humanitaire. Parce que la détention illégale et sans preuve, d’un être humain pendant plus de cinq ans est simplement contraire à tous les principes d’humanité. Tel est votre message, mon message, qui donne au cas de Salah et à votre action une dimension universelle. J’appelle ceux qui détiennent votre fils à l’entendre et à mettre fin au calvaire d’un homme et de sa famille.
A vous, chers Denise et Hassan, à tous ceux qui vous entourent et qui vous soutiennent, je dis toute mon amitié, toute ma sympathie et toute mon estime pour cette grande démonstration de solidarité. Je veux surtout vous assurer de ma détermination, qui est intacte, pour obtenir la libération de Salah, pour qu’il revienne enfin, au plus vite, auprès de vous.
Nicolas SARKOZY
Intro ; C. Léostic, Afps